François Rebsamen, ancien trotsko, ancien mitterrandien et vrai renégat

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François Rebsamen est le ministre du Travail, de l'Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social de François Hollande dans le gouvernement Valls. Homme « fidèle », bien coiffé, sentant bon le parfum de luxe, rasé de frais, fils de bonne famille, il est une sorte de Lou Ravi de la crèche, mais pas que cela. Ancien de la Ligue communiste révolutionnaire, un « communiste scientifique » sauce Marx-Engels au sens pratique du terme (surprenant le nombre d’anciens trotskos qu’on croise dans les grands escaliers du pouvoir !), qu’il quitte dans les années 1970, suite à un coup de foudre pour Pierre Joxe, son gourou. Jugeant sans doute qu’il devenait urgent de changer le PS de l’intérieur, François Rebsamen a parfaitement intégré les données basiques faisant ce que l’on fait d’ordinaire dans ce genre de situation, quand on fait de l'opportunisme comme on tape la coinchée, mettre la « trublionne attitude » dans la poche avec un mouchoir brodé par-dessus et profiter des alizés : pendant les campagnes électorales on se donne à fond, on milite pour la révision de la Constitution de 1958 (obsolète), pour un « socialisme à visage humain » et, important, le « un pour tous, tous pour UN ». Une fois au pouvoir, on ferraille pour la pérennité des privilèges. Dans la théorie du catéchisme révolutionnaire il est, en bon acrobate, contre le « cumul des mandats », l’une des dix plaies de la république. Dans la réalité il est ou a été, outre ministre du Travail et du chômage, maire de Dijon, président de la Communauté d'agglomération du Grand Dijon, sénateur de Côte-d'Or et président du groupe socialiste au Sénat, ce qui niveau retraite lui évite quelques sueurs froides...
C’est tout naturellement que nous le retrouvons aujourd’hui défendant une politique de renégat, déclarant à l’Assemblée nationale, sans sourciller, qu’il n’y a pas aujourd’hui en France de « politique d'austérité, il y des mesures qui ont été prises tout au long de ces dernières années qui montrent la volonté du gouvernement, au contraire, de tenir compte du pouvoir d'achat des salariés », puisqu’en 2014 le fameux pouvoir d’achat des ménages a « augmenté de 1,1% en moyenne et, pour le 1er semestre 2015, l'augmentation du pouvoir d'achat prévue est de 1,6 % » !

Pour dire jusqu’à quel point l’ancien « révolutionnaire marxiste » a mis de l’eau de source dans le rouquin, même son ancien mentor Pierre Joxe n’hésite pas à dénoncer une politique de « déconstruction » de la part du gouvernement dont il est un rouage.

Sous l'casque d'Erby

Mais à part ça Madame la Marquise !....