Tout
le monde en parle. La grosse affaire, comme
on les aime en Hexagonie.
Le gros scandale. Le truc dont personne ne se relèvera sans dommages
collatéraux... Le
bidule qui montre une fois de plus le riche dans ses œuvres. De quoi écarquiller du clignot des journées entières. Il
n'y a que par
le riche que
le scandale arrive et
au riche qu'on prête des « bonnes » mais surtout des sales
intentions. Son taux de toxicité est tellement élevé qu'il nécessite une surveillance très particulière. La
HSBC est un établissement bancaire anglais qui aide le riche, persécuté par les brigades financières du monde, à soulager sa détresse, avec des filiales
partout où il y a de l'or à gratter et des esclaves à mettre au
pied. Rien que de l'irréprochable dans la clientèle, du tiré à quatre épingles et des torrents de flouze à rendre fou de douleur
n'importe quel abonné aux banques alimentaires. Accusée d'avoir usiné de la fraude
comme
on enfile des perles voici la belle banque sur la sellette. Elle s'en remettra. Pour se faire une (petite) idée sur l'ampleur
de ce Mouvement
de Libération
du Bifton,
voici des chiffres et des lettres : entre
novembre 2006 et mars 2007 (sur
une seule petite année !)
pas
moins de
180,6 milliards d'euros, impliquant 100 000 clients et 20 000
sociétés offshore, sont
mis en lumière. Le dossier est tellement gros, tellement
opaque, au moins autant que le mystère des pyramides, qu'après
avoir gratté la surface, on s'aperçoit qu'on pourrait creuser un
tunnel pouvant traverser la sphère terrestre du nord au sud et
d'est en ouest ! Ce chantier a
nécessité des mois d'investigation et le travail collaboratif de
centaines de journalistes du
monde entier… Pour l'heure, en attendant des plus amples infos, 3
000 petits français irréprochables sont concernés, parmi
lesquels, on s'en doute, quelques donneurs de leçons !...
Pendant
ce temps, dans
son coin cuisine, le
pôv' bave et re-bave devant son chili con carne chopé
chez BisouNet à prix imbattable ! A l'ouest de quelque part une
larme cristallise les lignes du destin. Je n'ai rien contre des
journalistes intègres, pensant faire œuvre de salut public, comme
cela semble être le cas – tant mieux ! - sauf
que…
sans
chercher
à mettre
en doute leur honneur, ni leur bonne foi, je ne peux m'empêcher de
penser à des choses très vilaines sur
une corporation prise en otage par ceux qu'elle dénonce. Comme
le cite Galadriel dans son papier, dans ce qu'on nomme la Swissleaks, à
propos d'un
actionnaire bien
connu -
quelques milliards d'euros à la balance,
chef d'entreprise préféré des français :
« Quand
les journalistes m’emmerdent je prends une participation dans leur
canard et après ils me foutent la paix » !
Quand ce monde ne sera plus qu'un tas de ruines fumantes, que, disparu de la surface de la terre, l'humain ne sera plus ni noir, ni jaune, ni blanc, ni cuivré, mais une collection de crânes, de cages thoraciques, de clavicules, de fémurs ou simple fragment d'os coxal, peut-être restera-t-il quelqu'un pour se souvenir de ce qui aurait pu être la vie dans ce vaste jardin si son occupant s'était montré un peu plus... humain.
Sur le sujet :
HSBC : du commerce de l’opium à l’évasion fiscale massive, l’histoire d’une banque au présent sulfureux
Quand ce monde ne sera plus qu'un tas de ruines fumantes, que, disparu de la surface de la terre, l'humain ne sera plus ni noir, ni jaune, ni blanc, ni cuivré, mais une collection de crânes, de cages thoraciques, de clavicules, de fémurs ou simple fragment d'os coxal, peut-être restera-t-il quelqu'un pour se souvenir de ce qui aurait pu être la vie dans ce vaste jardin si son occupant s'était montré un peu plus... humain.
Sur le sujet :
HSBC : du commerce de l’opium à l’évasion fiscale massive, l’histoire d’une banque au présent sulfureux
Sous l'casque d'Erby
Bonjour caillardeuses et caillardeux. Désolé, mais je n'ai pas pu me procurer les pince-narines pour les fournir avec la bafouille. J'attends les soldes.
RépondreSupprimerT'aurais dû, à l'époque, piquer la pince à sucre du café servi par une bien riche dame, près de l'embarcadère pour le paradis de l'île de Bréhat...
SupprimerMême pas idée de lui chourer sa pincette à susucre, ni la porcelaine !
Supprimerça c'est du jeté !
RépondreSupprimeret Erby qui en rajoute une couche, sur ... l'évasion-à-nous, mentale et pas fiscale, peuchère !
Salut les potes (féminin et masculin...)
RépondreSupprimerL'évasion, je la conçois à la Henri Charrière : celle de Papillon de l'île du Diable avait une autre envergure, que cette honteuse soustraction à des fins personnelles des richesses créées par les autres. Entre le panache et la mesquinerie, le cœur ne se trompe pas.
Vu et commenté. Si cela intéresse quelqu'un : Le 4ème Singe recrute !
RépondreSupprimerOn ne s'est pas concerté mais moi aussi j'ai lu avec intérêt leur "recrutement". Mais, au lieu de commenter, je me suis présenté en envoyant l'avis de parution de "Œuvrières et Œuvriers"...
Supprimerc'est pas au casino qu'on dit "faites sauter la banque" ?
RépondreSupprimerMeuh.... chez Casino, ils ne vendent pas de dynamite !
SupprimerL’Erby est juste.
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