Rem*
1. POÉSIE & PHOTOGRAPHIE
La
poésie se glisse partout : parfois dans une photo, voire dans un
...poème. La poésie est regard, qualité de regard, audace de
regard, rythme du regard, réflexion du regard - aux deux sens du mot
"réflexion". La poésie est passion, vision. Elle est
respiration tout autant qu'émotion, qu'émotions.
Il
est de poètes dits "légers" et d'autres dits "graves"
: il y a surtout des poèmes barbants et d'autres - rares ! - inouïs,
bouleversants, quel qu'en soient le sujet et la forme.. De même pour
la musique, de même pour toute œuvre d'art traversés par le
"souffle" du vrai, que j’appelle poétique.
"C'est
à l'artiste que le beau se révèle, mais sans qu'il l'ait recherché
puisqu'il ne tend que vers le vrai" écrit Arnold Shönberg,
compositeur, musicien, philosophe.
Dans
l'écriture de la lumière comme dans l'écriture des sons ou dans
celle de la parole, l'artiste-vrai ne peut, comme tout aventurier,
que s'engager entier,, en terrain inconnu, avec ce qu'il peut
emporter de bagages, certes (sa culture générale et ses techniques
particulières...), mais surtout avec son "âme"(son
esprit, son cœur, ses tripes, sa passion, ses colères, ses
patiences, son humour, ses désespoirs et espoirs, son souffle).
Dans
l'écriture de la lumière, du blanc pur au noir pur vis toute la
gamme de gris ou toute celles de l'arc-en-ciel, le photographe est un
aventurier, un découvreur, pour chaque prise de vue.
2."PRENDRE"
"Prendre
une vue" piquer au temps qui passe une épreuve instantanée, ce
peut être banal comme de "prendre femme", comme prendre
une douche, mais ce peut être une épreuve redoutable aussi. Qu'il
est très délicat d'essayer de transcrire par des mots.
Dire
"oui" à Monsieur le Maire est, de même, une simple
formalité élémentaire qui ''permet de prendre femme" (ou
homme!) ...derrière laquelle se cache une extrême complexité
d'émotions pour cet acte redoutable.
Prendre
une douche...froide, par exemple(ou écossaise : la pire) peut même
être un acte aussi peu banal que de "prendre femme" ou de
"prendre un instantané" : Dans les trois cas, c'est le
corps entier qui est en jeu, se transforme, se mouille, s'exprime. Et
aspire au bonheur...
Le
bonheur du photographe est d'avoir comme le marin, "bon pied -
bon œil". Les pieds du photographe-reporter sont à peu près
aussi indispensables que ses yeux, ou sont du moins son premier
"accessoire", bien avant les "prolongements" de
son corps que sont ses matériels-photos.
La
preuve ? : De même qu'un pianiste sans piano peut très bien créer
dans sa tête une nouvelle mélodie qu'il jouera plus tard, il
m'arrive de devoir "prendre", faute d'appareil ou de film,
des "photos mentales"... dont j'ai un souvenir très
précis, au point de pouvoir plus ou moins la réaliser, beaucoup
plus tard et dans bien d'autres lieux. Puisque l'essentiel de la
photo n'est pas "le décor", moins encore tel visage, tel
objet, mais LA LUMIERE et LA FAÇON de l'inscrire, de "piquer"
au temps une étincelle de bonheur. D'en faire un vrai-bel objet,
pour une quasi-éternité, en tout cas une "éternité'', par
rapport à ce moment fugitif !
Qu'importe
le "réalisme'', la ressemblance du modèle, voire la netteté
(le fameux"piqué" des fans de la technologie-photo) de cet
objet que j'ai créé, s'il répond à ma vision, tant objective que
subjective, tant intérieure (émotionnelle) qu'extérieure
(rationnelle) !
3-
Il n'importe d'arrêter d'écrire, maintenant que le soleil m'invite
"trotter" à la rencontre aventureuse de ma meilleure photo
: la prochaine !
Y'a pas photo.....
RépondreSupprimerLes meilleurs photographes sont des as sans dents.
Merci Jean-Claude du clin d’œil et de l'allusion...
SupprimerJ'ai le souvenir d'avoir eu des dents... puis de laisser pousser ma moustache pour masquer mes chicots plutôt que de m'empêcher de sourire et rire à la vie...
J'ai le souvenir d'avoir préféré dépenser mes 3 sous à faire des photos plutôt qu'à enrichir un dentiste...
Je n'avais plus le souvenir de ce texte !
D'où mon plaisir à vous le laisser le découvrir ici, comme je l'ai découvert il y a un mois, égaré entre 2 vieilles photos que je jetais à la poubelle !
belle plume dont on aimerait être pourvus. Mais nous ne sommes bons que pour la gaudriole. Salut à tous les caillasseux
RépondreSupprimerGaudriole, gaudriole ? Mais c'est bon, c'est tout bon, ça!
SupprimerEt cela t'entraîne, ô cafard trop modeste, à être à ta façon muni de belle plume !
J'ai osé écrire dans la présentation de ce texte d'autrefois qu'il "me reste actuel"...
RépondreSupprimerPourtant, j'ai brutalement cessé de faire des photos, par coïncidence à la naissance du 21° siècle, depuis 14 ans !
Mais...
1- J'ai gardé de ma pratique photographique "l’œil à l'affût" du moindre truc insolite et, souvent, d'une beauté cachée - dans l'équilibre fragile des formes, contrastes, etc. -. Et cela concerne d'ailleurs toute perception (sons, toucher...) sensorielle... : poésie !
2- Je mémorise, pour le plaisir du don, quelques-unes de mes photos sur mon site "Phoésie 3" (cliquer sous l'image d'en-tête) et je VOUS ANNONCE UN NOUVEAU et 4° chapitre à paraître en début de semaine, "LA LÉGENDE DES GENS"... que suivront avant la fin d'année (en principe) 3 autres : Jeune-Éve (couleur), Jeune-Éve (noir et blanc), Force-Nature.
Merci du partage sensible Phoète Rem***** aux étoiles !
RépondreSupprimerMerc*!...Une seule * me suffit... et je n'en suis pas toujours digne, d'ailleurs !!!
SupprimerNous sommes 7,2 milliards de femmes et d'hommes vivants actuellement sur terre, chacune et chacun avec une * au front...
Et il reste combien de milliards (milliards de milliards?) d'* dans le cosmos...
Tiens, je sors, le sole*l m'y invite !
Je viens enfin de comprendre pourquoi j'aime et la photo et la poésie :-)
RépondreSupprimerUn beau texte et une image pleine de tendresse et de poésie !
PS
Je vous découvre grâce à Olivier
Fifi, le retour !!!
RépondreSupprimerJ'ignore qui est cet Olivier, mais merci à lui de t'avoir mis sur la voie !...
Je suis heureux que ce texte t'ai plu... et c'est vrai que le lien entre poésie et photo n'est pas toujours évident... lorsqu'il s'agit de cette ébauche d'images prises à la va-vite, depuis le numérique (sur portable c'est pire)... ce qui n'est pas du tout dans mes mœurs de vieux !...
Ayant été voir, après le commentaire ci-dessus, le lien sur "Fifi", j'ai un doute !
SupprimerS'agit-il de la même Fifi ?
Celle à qui je croyais répondre était surnommée "Fifi d'Ardèche", car elle habitait dans le coin... tandis que le site Fifi indique une résidence alsacienne ... : Suspense !
Oui, moi c'est fifi l'alsacienne :-) et Olivier c'est lui :http://oxymoron-fractal.blogspot.fr/
RépondreSupprimertu trouveras un lien vers chez toi dans son avant dernier billet sous l'intitulé "poésie"
Bonne continuation Rem !
Et vive la poésie, les beaux textes et les images poétiques ! :-))
Splendide , Rémichhh ! C’est tout ! Avec ta permission , je le reprendrais dans "l’arche des sens"
RépondreSupprimerCe texte est une merveille dont j'ai pris plaisir à taper un peu tardivement car à l'endroit où je me trouve je n'ai accès à l'ordi et internet qu'une demi-heure !! Rem* est un excellent phoête. Bises à tous les caillaisseux
RépondreSupprimerOui, Martine, reprends, reprends, ... sans modération !
RépondreSupprimerOui, Val, tapes, tapes, sans modération dans tes petites demies-heures octroyées...
Et quoi qui fait Le Diazec...? Il cuve sans modération ?
Aux frangines et au frangin : b*sous sans modération !