samedi 27 septembre 2014

La légende des gens

...hé bien dansez maintenant...

IL Y A UNE LÉGENDE
sage et belle comme une image
il y a une folle image sans légende


il y a la révolution de la terre
tout autour du soleil
la révolution à faire
et ce temps qu'il fait
qui n'est plus, ma bonne dame,
ce que c'était.


C'était au bon vieux temps légendaire
où Pénélope tissait sa toile
où Ariane dévidait sa bobine
où Jeanne délivrait Orléans et
où Marie était immaculée
ad vitam eternam.
 

On tissait, on devisait, on faisait des miracles, 
on repoussait le sarrazin ou l'anglois,
et Madeleine, érotique ingénue, lavait
de ses cheveux les pieds sales de Jésus.


Depuis, on a inventé la photographie,
la légende si sobre de chaque photographie
(Genève-4/05/1985-19 h- f.70mmdiaph.2,8-I/125sec)
et puis la signature (Rem*photographe indépendant)
avec le business (réflex Chinon CE-3, film Kodak...)


Depuis, les Madeleine-Pénélope-Marie-Jeanne-Ariane
posent nues
pour que les braguettes d'hommes s'enflent

et que les concurrentes s'affolent et se dépêchent
à entrer en légende.


Avec un appareil photo, j'aime flâner dans la rue ou un espace fréquenté. Y trouvant à l'improviste des situations cocasses et belles, phoésiques. Y inventant ma légende des gens, le plus souvent des inconnus... C'est ce que je hasarde là où je vis, à la faveur d'assez de lumière, temps libre, petits moyens : cela diffère de la pratique du touriste ou du reporter dont les photos, éloquentes ou pas, visent à témoigner de leur bref passage, soit de loisir, soit de commande.
Je souhaite que votre imagination se nourrisse, si besoin, de telle ou telle photo, pour y broder votre légende. Et souhaite que nous ayons tous goût d'observer la beauté de notre environnement humain, si riche, drolatique, émouvant, dramatique. Malgré tant de morosité sociale qui incite à fermer les yeux...



L'artiste prend la mouche !
Grandir ?
Balade dans la géométrie

Mise en réseau
Revue des troupes
Au labyrinthe

Confrontation
Le coq et le poulailler
Le journaliste et son marronnier

Pause entre la gare A et la gare B
L'énergie
Tambours et baguettes

Des mondes qui s'ignorent
Sourire chipé, casquette aussi !
Faut que j't'explique...

Hommage à Makhno
Les oiseaux l'apprivoisent
Un ballet incertain

Ne pas céder à la provocation
L'échappée belle
On va chez moi ou chez toi ?

Le Ku Klux Klan bancaire
J'suis toute ouïe !
Blaise Cendrars, le retour

J'ai vu quelqu'un, qui...
Chouette, on m'observe...
Le long temps du passé

Les lieux voyagent aussi
Tu viens, Papa ?
Que vient-il faire en cette galère ?

Le poète se tait
Vite, la vie !








Source texte et images dans le vivier de Rem*


Sous l'casque d'Erby 
 

7 commentaires:

  1. C'est du beau de chez beau !
    Salut les gensses, revenu de loin après mes aventures d'assistant à édition....

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  2. Bonjour les caillasseux. Magnifique page qui dégage autre chose que l'odeur fétide de corruption et de haine ambiantes.
    @ Babel. Ouf, mon Jean-Claude ! Je dis ça parce que je sais la somme de boulot que cela représente. Lien en direct-live Retour après l'aide à une auto-édition
    :

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  3. Un phoète humaniste et généreux !

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  4. Une "panne d'oreiller" me fait à peine émerger maintenant... pour découvrir que notre diable de lediazec m'a piqué mon nouveau chapitre, "la légende des gens": grand merci !!!
    La raison de ce décalage horaire ? J'ai fait hier soir un grand voyage dans l'espace-temps... par l'image + son, en PALESTINE des années 1920-30 !! : projection du film "A la rencontre d'un pays perdu" de Maryse Gargour (réalisatrice) et Sandrine Mansour (historienne), toutes deux palestiniennes d'origine. Document remarquable centré sur des témoignages de Français NÉS en Palestine dans ces années-là...
    Il y avait salle comble et, en présence de ces deux femmes remarquables, il y eut un fructueux débat. D'autant que l'on ignore beaucoup l'importance culturelle de cette présence française là-bas. Moi-même, par exemple, j'ignorais que bien des Algériens (du temps de la colonie...) étaient venus travailler en Palestine... et se sont intégrés au peuple palestinien, d'ailleurs, en tant que "moghrabis" (du Maghreb). L'essentiel du film repose sur deux piliers complémentaires :
    1- des entretiens avec de vieux descendants de ces familles françaises installés là-bas parfois depuis le 19°siècle et qui sont TOUS témoins de la résistance populaire au sionisme conquérant... et donc anti-sionistes.
    2- des documents d'archives (photos ou films) qui reconstituent "l'ambiance" de l'époque, la perfidie des Anglais du "protectorat" et des sionistes vis à vis de cette résistance. Et le rôle humaniste des français (écoles, hôpitaux, diplomatie... même des couvents).
    Film remarquable, donc, encore difficile à obtenir (par prudence vis à vis du pillage internet), contrairement au film précédent des deux même complices : "La terre parle arabe". Qui lui, fait parler ces
    J'ai bien sûr participé au débat, ne serait-ce que pour avoir vécu, enfant au Canal de Suez voisin, l'époque 1948 de la Nakba (la catastrophe) de la création d'Israël. J'avais réuni dans une plaquette certains de mes articles sur la Palestine (dont ceux paru ici) : mon stock de 40 exemplaires est parti comme des petits pains !

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    1. Avant der nier paragraphe, omission. Lire :
      Qui, lui, fait parler ces palestiniens de l'époque ou leurs descendants.

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  5. Splendide ! je fais suivre... Ne pas hésiter à à cliquer sur les photos pour les admirer en grand

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