Désenfumage |
Et se réveilleront les peuples endormis
A l’assaut des pourquoi, du profond de leur nuit
Ensevelis sous les sommes sonnantes,
Toutes parties prises
A jamais courantes entre leurs doigts transis
Leurs pétales s’ouvrent sur le gros temps
Cassant les doutes en buvant les gouttes,
de l’élixir menteur qui les enchaîne
souffleurs de vent, embobineurs pour nous fendre,
mieux crever nos cœurs tendres
Sous les fables et farandoles aveuglantes, saignantes
Nos sens étreints dans tendre, tendent leurs cous pour se pendre
Et saignent les larmes des fils de la terre
Et règnent les flammes de ceux qui en prospèrent
Il se réveillera le peuple endormi
A l’assaut des pourquoi, du profond de sa nuit
Du foot aux balles dans l’cul, toute crue la balle étouffe !
Sous l'casque d'Erby
Beau poème, Martine. Salut les Cailloux. Panne de paupière, provisoirement. On rigole, bientôt direction NDL et comme d'hab', je n'ai pas de bottes. Pourvu qu'il ne pleuve pas trop aujourd'hui. Demain çà devrait aller mieux.
RépondreSupprimerMerci Babel et bon courage !
SupprimerC’est pénible les insomnies...
Je ne sais pas si NDL est en Bretagne mais ce matin, il pleut ... et pas qu'un peu !
RépondreSupprimerEh oui, c'est déjà la Bretagne. Là où je vais, c'est la ligne de partage des eaux entre le bassin versant de la Loire, et celui de la Vilaine.
SupprimerDans son sac, ou dans sa besace, le chasseur de fumée transporte des nuages protéiformes qu'il libérera au-dessus des pays où il ne pleut pas pour faire germer des graines de poésie qui n'attendent que quelques gouttes d'eau pour éclore !
RépondreSupprimerBonjour les caillasseux !
SupprimerSalut, répondit Grand-Père Nuage.
SupprimerEt la poésie réveillera le peuple endormi ! (c'est bon de se réveiller avec la poésie, mais qu'attend le peuple ? ;-))
RépondreSupprimerUn jour......
SupprimerC’est vrai qu’il est difficile de lever les paupières pour se rendre à l’évidence que l’horreur est là où on ne la voulait pas.
SupprimerAragon écrivait
"Tout ce que l'homme fut de grand et de sublime
Sa protestation ses chants et ses héros
Au dessus de ce corps et contre ses bourreaux
A Grenade aujourd'hui surgit devant le crime
Et cette bouche absente et Lorca qui s'est tu
Emplissant tout à coup l'univers de silence
Contre les violents tourne la violence
Dieu le fracas que fait un poète qu'on tue
Un jour pourtant un jour viendra couleur d'orange
Un jour de palme un jour de feuillages au front
Un jour d'épaule nue où les gens s'aimeront
Un jour comme un oiseau sur la plus haute branche
Ah je désespérais de mes frères sauvages
Je voyais je voyais l'avenir à genoux
La Bête triomphante et la pierre sur nous
Et le feu des soldats porté sur nos rivages
Quoi toujours ce serait par atroce marché
Un partage incessant que se font de la terre
Entre eux ces assassins que craignent les panthères
Et dont tremble un poignard quand leur main l'a touché
Un jour pourtant un jour viendra couleur d'orange
Un jour de palme un jour de feuillages au front
Un jour d'épaule nue où les gens s'aimeront
Un jour comme un oiseau sur la plus haute branche
Quoi toujours ce serait la guerre la querelle
Des manières de rois et des fronts prosternés
Et l'enfant de la femme inutilement né
Les blés déchiquetés toujours des sauterelles
Quoi les bagnes toujours et la chair sous la roue
Le massacre toujours justifié d'idoles
Aux cadavres jeté ce manteau de paroles
Le bâillon pour la bouche et pour la main le clou
Un jour pourtant un jour viendra couleur d'orange
Un jour de palme un jour de feuillages au front
Un jour d'épaule nue où les gens s'aimeront
Un jour comme un oiseau sur la plus haute branche "
Merci de citer ce magnifique poème d'Aragon pour l'inouï poète Lorca...
RépondreSupprimer"Dieu le fracas que fait un poète qu'on tue"
Merci de ton poème, Martine. J'avais regretté - à l'ouverture - l'emploi du pluriel du verbe "réveiller", mais plus loin, tu emploies le présent, ce qui correspond mieux, je crois, à la terrible actualité... qui n'est pas sans rappeler la sinistre tragédie espagnole de l'époque de l'assassinat de Federico Garcia Lorca !
Actualité oblige, un Erby chasse l'autre. Reçu à l'instant dans la boitemel !
RépondreSupprimerMagnifique Erby, et en prime la trouvaille de "l'Ayraut-Not", fallait l'faire !!
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