lundi 24 février 2014

Ukraine : Ioulia et revers de fortune

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Cérémonie de clôture des jeux olympiques de Sotchi. Relégués au second plan par les bouleversements politiques en Ukraine, sa flamme s'est éteinte ce dimanche soir, soufflée par une mascotte, après la petite centaine de médailles distribuées dans un concert de commentaires sportifs d'une indigence terrifiante.
A présent que l'Europe a réussi sa poussette démocratique sur le très pusillanime Viktor Ianoukovitch, l'invitant à se chercher des garennes plus clémentes, autrement plus fastoche à faire que de déloger Bachar el-Assad en Syrie ou même Kadhafi en Libye un peu plus tôt, les faiseurs de pluies et de mauvais temps vont pouvoir se mettre à table pour se partager le festin.
De retour de Sotchi, où il était préposé à la distribution de breloques olympiques, Poutine envisage un menu qui ne va sûrement pas plaire à tous les convives, l'Ukraine ayant d'est en ouest des penchants culinaires très différents, voire carrément opposés. Concocter un repas satisfaisant pour tous les convives relève du casse-tête chinois !
En attendant que de nouvelles élections ne soient organisées le Parlement ukrainien a nommé, comme le prévoit la constitution, un nouveau chef de l'État par intérim en la personne Oleksandr Tourtchinov, un proche de la désembastillée, Ioulia Timochenko, une drôle de Géraldine, qu'on présente, dans une ambiance totalement délirante, comme The Pasionaria, sorte de réincarnation au féminin de Nestor Makhno, alors que la Dame n'a rien, mais alors rien en commun avec l'anarchiste ukrainien.
Pour l'heure, la Timochenko savoure une liberté retrouvée et c'est avec un puissant vibrato de gorge qu'elle a adressé des mots d'amour en direction du bétail, parqué dans la grande place, venu l'écouter. Qu'on ne compte pas sur moi pour la séance de prosternation ! 
Dans cette tragique séquence meurtrière, un enseignement : les morts sont soigneusement rangés chez les pauvres, les sans grade, les larbins en tout genre... Comme à l'ordinaire, on les prend en otage, on les fait abattre, on les enterre et on leur rend un hommage appuyé jusqu'au prochain carnage. Du produit jetable en somme. 



Sous l'casque d'Erby

Nos zarbi les bêtes....

14 commentaires:

  1. salon de l'agriculture ou palais de l'Elysée même combat !

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  2. Bonjour les caillasseux. Temps affolants, météo déglinguée.
    A l’Élysée on fait meuh, à Matignon on fait euh. Et moi j'attends, goguenard, que les solfériniens se ramassent une veste qui les fera disparaître du paysage politique pour une bonne trentaine d'années, au moins. Non seulement ils perdront les municipales, c'est écrit, mais toutes les échéances à venir d'ici à 2017 ! C'est écrit aussi.
    Je ne leur demande qu'une chose : qu'ils ne viennent pas toquer à ma porte comme des témoins de Jéhovah pour le moindre petit effort !

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  3. Ioulia et sa chaise roulante. Apitoiement et propagande. Avec "çà" on est mal partis.

    Manipulations, manipulations. Ainsi un nouveau témoignage à propos de la manif de Nantes est particulièrement parlant.

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    1. Le coup de la chaise roulante, visuellement porteur, fait pour susciter l'empathie et plus si affinité...
      En ce qui concerne Nantes, c'est, forcément, la faute des "anarchistes" ! Surtout pas des flics infiltrés pour foutre le bordel !!!
      Ils paieront pour ça, les Valls, Ayrault et autres Fromage 1er ! Ils paieront !

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    2. ah dame chez les jacques au bain on mélange toujours allègrement indépendantistes autonomistes etc
      le socialisme national ne veut voir qu'une seule tête et ne parle qu'une seule langue sinon c'est (ds le meilleur des cas...)sabots autour du cou

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  4. Moi ça va, bien que je ne me sente ni gaucho ni droto... mais plutôt Makhno...
    Mais en 2014, frère humain vieillissant d'entre mes frères humains. Eux plus costauds à continuer physiquement la lutte sociale pour la Justice Sociale, par la Liberté... :
    Oui les vicissitudes et pièges politiques dévient nos luttes sociales BASIQUES. Via les pôles Moscou ou Bruxelles-Washington, et surtout, surtout les corruptions dans les deux camps, beaucoup plus complices qu'ennemis dans le même système DIEU-FRIC !...
    Mais on y arrivera, sûr !

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  5. Moi je ne veux pas être bousculé par les infos qu’on nous envoie Une fois par semaine j’ai donc compatie de loin pour les Ukrainiens mais je n’est pas eu le temps d’approfondir , on verra après ...Comme c’est toujours les mêmes histoires et les m$eme dominants....

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  6. Elle est loin la Révolution Orange ; c'était en 2004... Merci de parler de l'Ukraine !

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  7. Une page troublante et troublée de l'Ukraine

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  8. Merci de vos commentaires. Le mot "trouble" et fort judicieux en ce qui concerne l'Ukraine, mais pas qu'elle. Voici une approche pertinente, au titre inéquivoque : U krain E .
    Bonne journée à vous.

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