Erby |
Dans la guerre contre le crime organisé, les plus redoutables prédateurs sont poursuivis par les inspecteurs de la Section Criminelle de New-York. Voici l'histoire politico-financière de la section française, dans le cadre des échanges transatlantiques.
L'histoire remonte à l'année 2012. La France est en effervescence. Le riche gouverne faisant étalage d'une grande insolence : « si à 50 ans tu n'as pas ta Rolex, t'as raté ta vie », déclarait sans vergogne le candidat sortant, ennemi juré des petites gens, qu'il méprisait. Le candidat des pauvres, sorte de sans-caleçon timoré, François Hollande, surnommé le batave en référence au pays des tulipes, affichait une « normalité » surprenante dans un marigot infesté de crocodiles, vivant dans des eaux stagnantes, attendant leurs proies, avec la patience légendaire du prédateur. Pour se hisser à la place de monsieur Rolex, dans un « pousse-toi de là que je m'y mette, la place est bonne », le Batave promit le pire sort de son histoire aux riches, aux banquiers et autres spéculateurs, ennemis séculaires des pauvres, qu'ils exploitent et humilient depuis des temps immémoriaux.
Résultat : victoire inattendue du candidat des tocards, ce qui fit naître chez le gogo une sorte d'exaltation prometteuse. Feu de paille en réalité.
Paniqués, saisis de terreur, téléguidés par une campagne de sinistrose bien orchestrée dans les rédactions nationales, pupilles dilatées, les riches furent des milliers, valoches en carton en pogne, à prendre, qui l'avion, qui l'automobile, qui le train, pour franchir les frontières, désertant un pays qu'ils aimaient, pour des destinations inconnues, ignorant tout du sort qui les attendait outre-lieu. Pour certains, les crocodiles de la Floride fut une véritable hantise, mais il fallait s'y résoudre : bicoque 6 étoiles, piscine, domestiques, dégrèvement fiscal, l'horreur absolue...
Mais que penser de ceux qui, sans réfléchir, prirent la direction de la Louisiane, à la faveur d'une publicité hâtivement assimilée, sans songer un instant que, se pensant à l'abri, bayou (du choctaw bayouk signifie « serpent », « sinuosité » et donc, on s'en doute, danger mortel !...
Douce France, cher pays de mon enfance, fredonnaient-ils, ivres de dépit, tard dans la nuit, lors de veillées chez l'autochtone, fort surpris par l'attachement de ces curieux personnages pour un pays qui leur avait infligé une telle épreuve.
L'enfer est chose admirable en littérature, mais dans la réalité, sa chaleur est intenable.
Réalisant la supercherie dont ils avaient fait l'objet, ces fraudeurs fiscaux ont vite compris que la négociation était encore le meilleur moyen de quitter cet exil pesant et cruel.
Réunis en assemblée, tels des complotistes d'un nouvel ordre, ils répétaient : « On nous aurait pris pour des nouilles avec Hollande ennemi des riches ? »...
Le négociateur, homme de rhétorique, spécialiste de la pêche au leurre et de l'enfumage des taupinières, fraîchement gracié, rigola bruyamment : « Ah, ah, ah ! Laissez-moi rire, les amis ! Ah, ah, ah ! »...
Enfin rassurée, c'est d'un commun accord que l'assemblée décida de revenir en Douce France par la grande porte !
Le gouvernement annonçait alors à grand bruit le retour de ces 11 000 fraudeurs fiscaux, présentant à la populace ce fait comme l'Austerlitz de sa guerre contre l'empire de l'argent...
L'histoire remonte à l'année 2012. La France est en effervescence. Le riche gouverne faisant étalage d'une grande insolence : « si à 50 ans tu n'as pas ta Rolex, t'as raté ta vie », déclarait sans vergogne le candidat sortant, ennemi juré des petites gens, qu'il méprisait. Le candidat des pauvres, sorte de sans-caleçon timoré, François Hollande, surnommé le batave en référence au pays des tulipes, affichait une « normalité » surprenante dans un marigot infesté de crocodiles, vivant dans des eaux stagnantes, attendant leurs proies, avec la patience légendaire du prédateur. Pour se hisser à la place de monsieur Rolex, dans un « pousse-toi de là que je m'y mette, la place est bonne », le Batave promit le pire sort de son histoire aux riches, aux banquiers et autres spéculateurs, ennemis séculaires des pauvres, qu'ils exploitent et humilient depuis des temps immémoriaux.
Résultat : victoire inattendue du candidat des tocards, ce qui fit naître chez le gogo une sorte d'exaltation prometteuse. Feu de paille en réalité.
Paniqués, saisis de terreur, téléguidés par une campagne de sinistrose bien orchestrée dans les rédactions nationales, pupilles dilatées, les riches furent des milliers, valoches en carton en pogne, à prendre, qui l'avion, qui l'automobile, qui le train, pour franchir les frontières, désertant un pays qu'ils aimaient, pour des destinations inconnues, ignorant tout du sort qui les attendait outre-lieu. Pour certains, les crocodiles de la Floride fut une véritable hantise, mais il fallait s'y résoudre : bicoque 6 étoiles, piscine, domestiques, dégrèvement fiscal, l'horreur absolue...
Mais que penser de ceux qui, sans réfléchir, prirent la direction de la Louisiane, à la faveur d'une publicité hâtivement assimilée, sans songer un instant que, se pensant à l'abri, bayou (du choctaw bayouk signifie « serpent », « sinuosité » et donc, on s'en doute, danger mortel !...
Douce France, cher pays de mon enfance, fredonnaient-ils, ivres de dépit, tard dans la nuit, lors de veillées chez l'autochtone, fort surpris par l'attachement de ces curieux personnages pour un pays qui leur avait infligé une telle épreuve.
L'enfer est chose admirable en littérature, mais dans la réalité, sa chaleur est intenable.
Réalisant la supercherie dont ils avaient fait l'objet, ces fraudeurs fiscaux ont vite compris que la négociation était encore le meilleur moyen de quitter cet exil pesant et cruel.
Réunis en assemblée, tels des complotistes d'un nouvel ordre, ils répétaient : « On nous aurait pris pour des nouilles avec Hollande ennemi des riches ? »...
Le négociateur, homme de rhétorique, spécialiste de la pêche au leurre et de l'enfumage des taupinières, fraîchement gracié, rigola bruyamment : « Ah, ah, ah ! Laissez-moi rire, les amis ! Ah, ah, ah ! »...
Enfin rassurée, c'est d'un commun accord que l'assemblée décida de revenir en Douce France par la grande porte !
Le gouvernement annonçait alors à grand bruit le retour de ces 11 000 fraudeurs fiscaux, présentant à la populace ce fait comme l'Austerlitz de sa guerre contre l'empire de l'argent...
Un grand vent de perplexité gagna les couches les plus radicales du peuple qui dénoncent une grande mascarade.
Lien sur le sujet :
Sous l'casque d'Erby
Et merde ! On n'a toujours pas de Rolex !
RépondreSupprimerNann, à peine des Solex usagés ! Salut bande caillouteuse !
SupprimerHeureusement certains réussissent encore à fermer le bec des crocodiles : bravo !
magouille quand tu nous tiens, tu nous lâche plus
RépondreSupprimerLa video sur Mazarin est un régal d'analogie politique avec l'actualité...
RépondreSupprimer..."Ah çà ! les mauvais jours finiront!"... dit une chanson populaire d'espoir, peut-être de cette époque là. En tout cas chantée sur les barricades de 1789, 1830, 1848, 1871, je ne sais plus (cf. Marc Ogeret : "ça branle dans la manche!").
Et que les crocodiles du marigot bouffent les exilés fiscaux !
Bonsoir. A lire toutes affaires cessantes, c'est une bonne nouvelle :
RépondreSupprimerCuicui est de retour et ça gicle !
Récemment Cazeneuve s'est vanté d'avoir récupéré un peu plus d'un milliard d'euros en négociant avec les fraudeurs... Quand tu sais que l'évasion fiscale coûte au moins 80 milliards d'euros par an, comment dire... foutage de gueule ?
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