vendredi 11 octobre 2013

l'Education nationale, le mal à la racine


Abracadabra

L'éducation nationale... merveilleuse machinerie à fabriquer et formater du  futur citoyen conforme, docile et esclave.
Outre les connaissances à acquérir, façade légitime reconnue indispensable par tous, l’éducation nationale n’aiderait-elle pas les enfants à enfiler le carcan d’une discipline que les parents auraient étrangement perdue au fil des décennies ? Aussi, bizarrement, les  gouvernements, de gauche ou de droite, ne se seraient-ils pas sentis dans l’obligation de jouer ce rôle éducateur pour le bien de l’État ?...
le petit pont
L’enseignement, quel qu’en soit « la discipline »,  ne serait-il pas «tenu» d’imposer l’obéissance à la hiérarchie ? Le goût de la compétition ? Le nivellement conforme au caractère moyen soumis ? Un sentiment de supériorité des meilleurs sujets dociles sur les autres que l’on humilie et rejette, les marquant souvent à vie, les prenant pour des débiles. Le système de notation crée une discrimination et provoque un sentiment de rejet qui ne peut que bloquer l’élan intellectuel des jeunes individus, comme le disait si justement  Albert Jacquard.
La plupart des enseignants ne veulent que la réussite de leur enseignement. Ils ont tous choisi ce métier parce qu’ils aimaient les enfants. La matière enseignée leur inspirait une passion débordante qu’ils ne pouvaient transmettre que dans la joie. Ils sont tous passé par les bancs de l’école. Ils y ont été extrêmement heureux d’avoir rencontré des professeurs compétents, pédagogues, passionnés. Ils veulent donc faire profiter à leur tour les futures générations. Peu se sont rabattus sur le métier d’enseignant pour des raisons inavouables, non... Un métier où ils bénéficieraient de vacances considérables... ou bien, accidentellement, n’ayant pas pu aller plus loin dans leurs études, comme une roue de secours. Non ! les sévices endurées pendant de trop longues années en tant qu’élève ne transpirera pas  le but inconscient et humain d’une libération vengeresse. 
Qui n'a pas appris par cœur, "le cancre" de Prévert ?... Tout au long de ses belles jeunes années d’apprentissage on lui sonne, sans cesse, de ne pas rêvasser. Il faut se plier à se concentrer sur l’objectif défini par les spécialistes de l’éducation d’état. Ne pas rêver donc, ne plus faire fonctionner son imaginaire, forces vives de l’esprit, qui nous différencie des machines les plus performantes. Apprendre même des idées fausses sans pouvoir les contester.
Il faudrait  acquérir de plus en plus de savoir et ceci, le plus rapidement possible.  Apprendre la sciences cartésienne et se dire à vie que ce que l’on ne peut démontrer n’existe pas. Science par contre, indispensable pour compter l’argent et fabriquer du  progrès et de la surproduction dont on n'a nul besoin, au contraire.
Le problème c'est comment  sort-on de l'éducation nationale à travers laquelle tout le monde se forme ?  Au bout de combien d'années  arrive-t-on à s’extirper des carcans modelés par le système quand on ne fait pas partie des 1%  des enfants rebelles éjectés rapidement de l’école ayant réussi à se démerder quand même, en gardant confiance en eux ? Nos dirigeants et les spécialistes issus de ces élèves les plus dociles et performants n'arrivent pas à faire fonctionner leur imaginaire parce qu'ils n'ont pas été formés pour cela. Ils sont incompétents pour trouver des solutions pour nous sortir du merdier dans lequel on a mis de génération en génération notre monde.  
Il faut pendre le mal par la racine.
    Fukushima



Sous l'casque d'Erby


13 commentaires:

  1. Bonjour les gens. Temps à se grattouiller l'occiput.
    Vaste sujet en ce 284e jour de l'année où nous fêtons les Firmin, les Soledad et chez les druides les Gwinien, frère de saint Jezekael. J'ignore tout de ce qui relie l'ensemble de ces gus, mais si on trouve trace dans le calendrier c'est que cela devait avoir son importance pour les proches, ce dont je me fous complétement.
    L’Éducation nationale, non merci. L'antichambre de l'armée, de la police et de tout un ensemble conçu pour vous travailler le corps en vous flinguant l'esprit. Apprendre, comprendre, saisir à la volée pour s'envoler vers les hauteurs, oui. Mais pour cela nul besoin de se taper des années d'embastillement devant un mur sur lequel à la place des fenêtres on a mis des barreaux.
    A bas les prisons, mais vive le savoir !

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  2. Bizarrement, je vois la façon dont les élèves "de" mon fils fonctionnent (il n'est pas prof, mais animateur culturel, toujours en Lycée) : son boulot est précisément au contraire de les aider à être créatifs, indépendants, de leur ouvrir plein de portes (à eux d'y entrer, ou pas). On dira ce qu'on veut de S Royal, mais là elle a eu une excellente idée en créant ce réseau d'animateurs dans sa région : au point que d'autres régions s'en sont inspirées.

    C'en est au point qu'il a mis sur les rails cette année un projet de série policière. Les élèves se partagent le travail : un ou deux écrivent les scénarios, d'autres font le tournage, d'autres encore les acteurs, etc... et il intervient le moins possible. Ces élèves ont déjà l'an dernier agi avec lui, maintenant ils sont "dans le grand bain" tout en sachant que le secouriste n'est pas loin. Malgré tout, à la fin de la scolarité ils seront convenablement armés, autonomes, habitués non à jouter, mais à travailler ensemble en un but commun.

    Il est seulement fort dommage que si certains intègrent des entreprises, ils se retrouvent dans un contexte où la foire d'empoigne est le critère, et l'écrasement du voisin le maître mot.

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  3. J'ai vu un reportage sur le lycée de Paris autogéré et très créatif une merveille. Les gosses allaient à leur rythme . Il y a eu des tentative soutenus par des profs acharnés qui se sont investis avec passion dans ces projets épanouissants pour les enfants. Il a fallu qu'ils se battent comme des malades et ça c'est pas normal. La plupart du temps les élèves qui allaient là dedans étaient des enfants qui n'auraient pas pu résister longtemps dans des bahut habituels.

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  4. Bon appétit !
    "Cela concerne en tout cas deux nuggets qui ont été testés par des chercheurs américains. Dans leur étude intitulée The Autopsy of Chicken Nuggets Reads « Chicken Little » et publiée en septembre, ils révèlent que ces deux beignets particuliers, prélevés au hasard dans deux chaînes de fast-food aux Etats-Unis, contiennent chacun moins de 50% de filet de poulet. Ces quantités minimales de blanc ou de cuisse sont mélangées, au choix, avec de la peau, des os, de la graisse ainsi que divers abats et nerfs. Ce n’est pas exactement une révélation, mais les scientifiques soulignent que les deux restaurants en question – dont ils n’ont pas révélé les noms – parlaient malgré tout de « poulet » sur leur menu..."
    Les ingrédients de certains nuggets de poulet ne vont pas vous plaire

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  5. Chez notre ami "Le cénobite tranquille", la mémoire bouge que c'est plaisir à lire.
    "Amis de la mémoire en chantant et du cassoulet réunis, bonjour ! Nous sommes le vendredi 11 octobre 2013, 20è jour de vendémiaire dédié au pressoir. Poursuivant mon travail de dépoussierage des étagères je ressors un livre que les éditions La découverte ont eu la bonne idée de republier. Il s’agit des fameux Mes cahiers rouges que Maxime Vuillaume, PereDuchesneIllustre1_1_0cofondateur du Père Duchesne, écrivit au début du XXè siècle et qui représentent ses mémoires de communard. Une bonne occasion pour rappeler au petit Nicolas que, s’il entreprenait un come back, nous on pourrait se souvenir que… la Commune n’est pas morte."
    LA COMMUNE N’EST PAS MORTE…

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  6. Vive l'école buissonnière - que j'ai pratiqué du primaire à l'université (où je suis entré par un buisson, d'ailleurs)!

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  7. Zâââlut les amis. La fenêtre est ouverte, j'ai discuté avec madame corbax (monsieur était parti faire son tiercé sans doute) : elle me disait que les plumes d'hiver seraient bientôt les bienvenues. Je lui ai proposé un morceau de krisprolls, elle aime.

    Pendant ce temps-là la politique fait des bonds dignes d'un lâcher de vachettes. Quelques postérieurs vont sûrement bientôt crier grâce, pendant que les "chères têtes blondes" apprennent avec application à devenir aussi tortueuses que leurs prédécesseurs. Je souhaite à beaucoup de deviner la supercherie, et de se rebeller tranquillement dans leur tête en attendant de le faire pour de bon un peu plus tard. Merci aux parents qui sauront les guider dans cette démarche.

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    1. C'est toute la responsabilité et le paradoxe des parents : d'un côté on veut des enfants libres et intelligents, de l'autre on "torture" la pôv' bête à la première "mauvaise note" !...

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  8. Je suis surpris qu'il y ait peu de réactions exprimées à ce billet sur ce sujet si fondamental...
    Très occupé dans la journée, j'ai gardé pourtant quelque part dans ma caboche ce thème du jour et j'y reviens donc tardivement.
    Martine, tu évoques dans un commentaire le lycée autogéré de Paris... je connais pas mal, ici à St-Nazaire son + ou - équivalent, dit "x-p" pour lycée expérimental. Vers 1988-89, à la faveur d'une cafétaria d'un resto social tout proche du dit lycée, quelques lycéens et (ex-)professeurs (dénommés quelque chose comme "encadrants pédagogiques") m'invitèrent à animer un "atelier", mode de fonctionnement privilégié dans ce type TRES rare d'établissements scolaires d'orientation libertaire, toléré provisoirement par l'E.N.

    Mon premier atelier fut sur le thème du Canal de Suez. Une telle réussite que je remis çà, cette fois sur La Chasse au Snark de Lewis
    Carroll. A partir de là, je "débauchais" quelques jeunes à se lancer dans l'aventure de cette chasse, par théâtre de rue, dans le cadre de mon asso "SnaZ?", jeu de mots entre Snark, St-Naz, et Suez...

    Certains pédagogues de l'X-P prirent ombrages de mes initiatives (dont le fondateur Gaby, frère aîné de Dany Cohn-Bendit), bof...
    J'ai gardé pourtant bons contacts avec quelques anciens ou jeunes pédagogues : En 2010 ou 11, je revenais animer un atelier sur "La guerre d'Algérie" , fut surpris de l'ignorance crasse des 2 jeunes encadrants et pas de la stupéfaction de lycées face à ce que leurs équivalents de l'époque subissaient comme "bourrage de crâne" idéologique. Les meilleurs contacts qui me restent sont ceux de bavardages informels hors atelier, à la cantine (autogérée) ou sur le trottoir-fumoir...
    Ces anecdotes simplement pour dire que ces "expériences de pédagogie libertaire" restent encore BEAUCOUP TROP rares et marginales, marginalisées surtout par le conformisme de l'E.N. (Ah Jules Ferry!) ... Même le summun dans ce domaine, "Libres Enfants de Summerhill", reconnaît que c'est la société ENTIERE qui doit être libertaire, pour l'AVENIR de ces jeunes...

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    1. Merci mon Rémichhh pour ce témoignage riche qui mérite peut être un article... Moi je n'ai qu'une expérience absolument désastreuse de l' EN. Petite , je passais mon temps à attendre la fin de chaque heure, avec des stratagèmes des plus loufoques aux plus dangereux comme calculer le nombre de secondes que je pouvais tenir sans respirer. j'atteignais mes records 105 secondes . Si je le faisais deux fois de suite après avoir repris mon souffle, filait alors cinq belles minutes sans trop attendre. Mes parents étaient profs et j'ai grandi dans le milieu. Je les connais bien. Comme les chiens ne font pas des chats l'expérience entre l'EN et mes enfants furent un véritable calvaire en même temps qu'un tour de force contre le connerie. J'ai vu se dégrader la situation en même temps que notre société. Depuis une trentaine d'années, j'ai recommencé à replonger dans ce milieux à travers les enfants de Rodo , puis les miens dont le derniers qui n'a pas encore fini , le pauvre. J'ai fais des expo dans des collèges, j'ai dû insister, et eu gain de cause grâce aux profs d'arts plastiques, pour qu'il y ai un échange d'une petites heures par classe entre les gosses et moi à travers mes tableaux où je les ai fait rebondir sur leur propres imaginaires. On voyait bien au départ que ce n'était pas dans leurs habitudes. Heureusement que la nature à vite fait de reprendre le dessus, cela à fuser dans tous les sens. Autrement j'ai donné des cours de poterie aux enfants, là j'ai dû me battre pour qu'ils puissent fabriquer autre chose que des bols, cendriers et pot de fleurs, ce qu'il me fut impossible auprès des adultes à qui je donnais aussi des cours, là l'expression dinette battait son plein. Le formatage est bien présent et se resserre d'années en années. De générations en générations la liberté d'être se dégrade. Les cours d'art thérapie que j'ai donné à des personnes malades et souvent désespérés m'ont confirmés le manque terrible d'évasion de l'individu dans nos sociétés

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  9. Apprendre avec plaisir , apprendre avec passion .. Un jour en rentrant dans le bureau d'un responsable de section (c'étaient des troisièmes) je vois affichées les phrases suivantes dans son bureau:

    « Cette jeunesse est pourrie depuis le fond du coeur. Les jeunes gens sont malfaisants et paresseux. Ils ne seront jamais comme la jeunesse d’autrefois. Ceux d’aujourd’hui ne seront pas capables de maintenir notre culture. » (poterie dans les ruines de Babylone – 300 avant J.C.)

    « Notre monde a atteint un stade critique. Les enfants n’écoutent plus leurs parents. La fin du monde ne peut pas être très loin. » (un prêtre égyptien – 2 000 avant J.C.)

    « Je n’ai plus aucun espoir pour l’avenir de notre pays si la jeunesse d’aujourd’hui prend le commandement demain parce que cette jeunesse est insuportable, sans retenue, tout simplement terrible. » (Hésiode – 720 avant J.C.)
    « Notre jeunesse aime le luxe, elle est mal élevée, elle se moque de l’autorité et n’a aucune espèce de respect pour les anciens. Nos enfants d’aujourd’hui sont des tyrans. Ils ne se lèvent pas quand un vieillard entre dans une pièce, ils répondent à leurs parents et ils sont tout simplement mauvais. » (Socrate – 470-399 avant J.C.).

    Et je me suis dit que tant qu'il y aurait des directeurs d'enseignement aimant suffisamment leur métier pour avoir sous les yeux tous les jours ces 8000 ans d'expérience , l'espoir n'était pas perdu ...

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    1. Sincèrement, c'est magnifique....

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    2. J'oubliais, heureusement qu'il existe quelques personnes dans ce milieu qui aiment leur métier passionnément . Il ne devrait y avoir que cela, afin de construire enfin un avenir meilleurs.

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