jeudi 1 mai 2025

En mai, fais ce qu'il te plaît !

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Je déteste les célébrations !  Le tintouin m'agace. Tout pareil que pour le rituel des adieux. Ce qu'il y a d'acceptable, quand cela se passe dans une gare, c'est le train qui fait le boulot. L'heure, c'est l'heure !
Tout jeunot déjà, quand j'écoutais les grandes personnes, viocs, assoupis, prosternés, se livrant au salamalec, à l'église ou dans les lieux publics, cela m'ennuyait déjà très fortement.
Plus tard, ayant intégré certaines règles, acquises à coups de férule ou de déception, voyant les gars de ma génération reproduire le même copier-coller, ça faisait déborder la boîte à rouscailler que c'était misère.
Pour un n'importe quoi, forcément injuste, célébration ! De la mort du bébé phoque à la mue de l'aiglon ; du piaf le plus insignifiant, phagocyté par son prédateur naturel, au hanneton maltraité par les coupeurs de buzuc, célébration !
Fidèles au rendez-vous de la pleurniche, mes amis font dans le déploiement massif de bannières. On se croirait dans une version pauvre d'un film de Kurosawa ! 
« Pour lutter contre l'oubli » et pour quelques revendications ponctuelles. En souvenir des clampins de tous les continents, défalqués pour nourrir grassement les gangsters qui gouvernent le monde depuis la nuit des temps. Avant, pendant et longtemps après les grèves sanglantes du mois de mai 1886 à Haymarket Square, Chicago, on n'oublie pas le sang versé, avec ou sans tapage.
Comment oublier que la racine sous les arpions, ce n'est pas du muguet  ? Bien que, à bien y réfléchir, l'offrande du muguet le 1ᵉʳ mai remonte à Charles IX
La kermesse m'a toujours été pénible lorsque j'y participais dans une autre vie. Conception de banderoles, slogans usinés à la diable, deux ou trois hymnes hurlés dans une sono tuberculeuse sur le « mal que l'on nous fait », le ramassage du matos en fin de cortège et à la revoyure ! Chacun vantant le produit dérivé de sa chapelle, probablement fabriqué par des mains chinoises ou indiennes. 
Finalement, sans concertation formelle, attendant les mots d'ordre des instances supérieures, date est prise pour le prochain lâcher de salive, sans plus de précision ! Assurément, un massacre perpétré par le haut gratin au nom d'une idéologie mondialiste plus génocidaire que jamais !
Tant d'atrocités à commémorer qu'on en perd le fil à force de banalisation.
1ᵉʳ mai ou pas, les célébrations, c'est gonflant ! Cela dit, je suis bien d'accord : les salauds, les escrocs, les criminels, il faut faire un pack, bien lester le tout et les envoyer par le fond !
Ce jour-là, j'y serai !

Sous l'Casque d'Erby 

5 commentaires:

  1. Le bonjour aux Dames et aux passants. Je n'avais pas le tempérament laboureur ce matin, mais le 1er mai, c'est le premier mai. Tout de même ! Le meilleur du meilleur à tous. J'adore le Erby qui va comme un gant !

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  2. Salut les amis, salut Erby, salut Rodo, salut Oma qui se cache derrière Rodo (j't'ai vue !)
    Soyons optimistes ! C'est le soleil qui veut ça.
    La réflexion de Erby, cela me rappelle une chanson écrite et interprétée par un copain de la région nantaise, c'était il y a plus de dix ans.
    Et bonjour à Dominique Loquais qui avait déjà commis bien des années auparavantla Chanson du Larzac.

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    1. Bonjour Jean-Claude. Je connaissais de Dominique Loquais sa chanson du Larzac, mais celle su Notre Dame des Landes m'a échappée. Séance de rattrapage réussie.
      Pour le soleil, nous avons notre compte chez les druides. Chaud, très chaud ! C'est l'été. Et on ne s'en plaint pas, non ! Tes enfants sont de retour ? Tu prends soin de l'animalerie en leur absence ? La bonne journée.

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  3. La fête du travail ! "Le travail c'est la crise. Le travail est une punition, Il est ce qui nous vole le temps, l’énergie, la créativité, la tendresse. Le travail est cette cage dorée où l’on crève à petit feu".
    Qu'il s'en est fallu des luttes, du sang, et des larmes au fil des ces décennies pour tenter de faire rendre gorge au capitalisme …On est encore bien loin du compte… Cela reste quand-même une bien triste journée que celle vouée à honorer tous ces "vaillants" d'antan : "Contre le travail, pour la vie"….
    Je vous en envoie des clochettes, celles du jardin chers amis, avec mes vœux de sérénité et d'espoir fou…..belle journée à vous :-)

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    1. Bonjour Oma. En ce qui me concerne, le travail n'est pas une fête, ne l'a jamais été, dès lors qu'on doit lui fixer un prix, des charges dites « sociales », de plus en plus lourdes, que l’État prélève pour engrosser des parasites et souvent des criminels. J'aimais mon métier. Je l'ai exercé très correctement, même si, comme beaucoup d'autres, j'eus aimé faire autre chose dans la vie... Cette autre chose que l'enseignement n'a pas sue, ou voulut aider à faire éclore. Parce que quand l'école donne priorité à la religion, c'était le cas pendant les années franquistes, raison pour laquelle, je l'ai désertée, préférant le travail et son esclavage à cette autre forme de soumission. Sans regret cependant. 
      Comble de l'ironie : aller manifester dans les rues ce premier mai pour fêter le calendrier et recevoir en guise de récompense une bastonnade en règle de la part de la police de Macron, est tout sauf festif. Il est temps que le Macron et sa bande quittent le navire France. Ils ont fait assez de mal comme ça. 
      En cette date symbolique, s'il y a une fête à célébrer, ce serait celle de « l'éloge de la paresse » ! La Bise.

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