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Pauvre peuple syrien !
Quatre ans après le début du mouvement de contestation populaire dans les brisées du printemps arabe qui avait fait naître tant d’espoir, puis la répression impitoyable que l’on sait et pour finir – plutôt pour commencer – la guerre d’un régime contre son peuple, sous l’œil attentif des instances politiques internationales, pratiquant la neutralité comme on joue aux indiens dans les films de genre, sauf qu’en l’occurrence des milliers d’humains, comme vous, comme moi, des enfants, des femmes, des viocs sont restés à jamais sur le carreau par la volonté d’une meute de sadiques. Comme cela est devenu banalité, la seule victime est la population civile dont on ne compte plus ni les morts, ni les « déplacés », ni les exilés, courant les frontières de l’Europe et du monde à la recherche d’un peu de répit, rêvant d’un retour au pays une fois ces atrocités finies, remerciant on ne sait quelle divinité de les avoir épargné...
Or nous savons que le pourrissement du conflit ayant débouché sur ce carnage était voulu par la fameuse communauté internationale, refuge de tout ce que ce monde a de plus hideux. En refusant de soutenir le peuple contre un régime sanguinaire, parce qu’on ne fournit pas d’armes à des péquenots, des fois qu’avec celles-ci ne leur vienne l’idée de faire une vraie révolution, elle a méchamment poussé la rébellion dans les bras de ce « terrorisme religieux », comme cela fut le cas un peu plus tôt en Libye. Une manière très opportune d’alimenter des campagnes de propagande pour désigner aux opinions confinées de la chrétienté des ennemis autrement plus dangereux que ce démon de Bachar el-Assad !
D’où l’idée aujourd'hui – maintenant que tout est rasé on y voit plus clair – de négocier avec ce bon vieux sanguinaire pour en faire un nouvel allié dans la guerre contre l’Etat Islamique, cette créature usinée dans les laboratoires américains...
Ce revirement américain agréant par la voix de John Kerry l’idée qu’au final « il faudra négocier » avec l'ennemi juré, ajoutant sans le moindre hoquet un « nous avons toujours été pour les négociations dans le cadre du processus (de paix) de Genève 1 » qui a dû faire son petit effet aussi bien du côté de la Russie que de celui de la Chine et de l’Iran, grands soutiens de Bachar el-Assad dans une partie d’échecs dont l’enjeu est celui d’une reconfiguration géopolitique globale par l’hégémonie où les peuples ne valent pas un pion !
Sous l'casque d'Erby
Bonsoir caillouteuses et caillouteux. Un peu tardif, mais bon, me voici. La bonne lecture à toutes et à tous.
RépondreSupprimerLa Syrie-z-à point sur le gâteau....
RépondreSupprimerHumour douteux
Supprimeret volontaire
SupprimerCela fait même 4 ans que commençait la rébellion armée contre la dictature militaire syrienne, par une opposition politique très populaire et pendant des décennies limitées à la non-violence : manifs très brutalement réprimées, tortures, assassinats des cadres, etc.
RépondreSupprimerIl est exact que "le printemps arabe" a joué un rôle catalyseur, et que bien des militaires, écœurés, ont déserté avec des armes, etc.
Pauvre "Printemps" qui a viré en incertitudes en Tunisie, en chaos en Libye, en dictature en Égypte et en guerres-civiles-et-religieuses en Syrie, avec carnages et exils... les plus importants dans la région depuis 1948 : naissance d'Israël et de l'exil palestinien !
Là-dedans, le gros groin capitaliste - américain et européen+Israël - navigue à vue : entre-tuez vous, et à nous les affaires. Salauds !
Monde dégueulasse !
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