jeudi 17 avril 2014

Ukraine : premier jour de guerre

Erby
Une guerre civile où il ne se passe rien ou pas grand-chose, hormis quelques prises de bec entre ukrainiens pro-européens et pro-russes se déroule sous nos yeux, sans que nos  vaillants journalistes aient autre chose à nous délivrer que le récit de quelques horions distribués de part et d'autre et l'existence de ce qui pourrait s'apparenter à une montée de pression pouvant aboutir à un affrontement plus général, si le dialogue entre russes et américains n'aboutit pas à un compromis acceptable. Un véritable drame journalistique !
Déclenchée par l'Union européenne, Hexagone en tête, pendant les dernières olympiades (n'oublions pas ce point), téléguidée par les États-Unis, à qui cela rappelait la nostalgique époque de la guerre froide et le musellement des peuples par la chtouille, ce nouveau bourbier est en train de devenir la énième représentation du Grand-Guignol. 
Après un déversement inouï d'informations en direction d'une opinion endormie, mais pas trop dupe quand même, une nouvelle carte se dessine, sous le regard goguenard du financier, réjoui devant le tour pendant qu'il est en train de jouer à un public saisi aux tripes par la bande-annonce.
Croisées et recroisées, via des médias en rupture d'imagination, le scénario nous livre l'échographie du corps du patient, autant dire la vue satellitaire du squelette, avec moult ecchymoses et fractures, ce qui laisse supposer que la victime a fait l'objet de sévices avant de passer à trépas : la présence de nombreux lombrics, tous au festin, montre un état de décomposition avancé. Un spectacle peu ragoûtant à voir pour le légiste qui au moment où il fut sommé de se rendre à l'institut médico-légal festoyait en compagnie de ses proches dans un grand restaurant spécialisé dans la viande de gibier... 
Malgré un déploiement illimité de moyens techniques d'observation au pays les spécialistes, les journalistes ne déplorent que des d'incidents mineurs, très « localisés ». Et si mort il y a, la famille de la victime n'est pas venue réclamer la dépouille, ce qui est un comble et plombe d'autant plus le côté spectaculaire de l'information par le témoignage. Un désastre.
Cependant, dans cette cruelle version de la guerre des boutons qui attire le gogo à gogo, on voit des femmes, des enfants, des hommes et des vieillards, souffrant, crevant de misère et de vouloir, se consumer à petit feu là où la volonté du riche l'a décidé. Les puissants de tous les camps occupant le balcon, faisant la claque, riant bruyamment, se donnant des coups de coudes complices, tant ils n'en peuvent plus devant l'image grotesque du couillon pendu aux branches solides de l'arbre fructifère de la bêtise afin de perpétuer l'espèce...


Sous l'casque d'Erby


3 commentaires:

  1. C’est qui qui commande les bateaux Français passé en douce?

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  2. t'es sûr qu'il est filmé ce con là ???? Excellent dessin !

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  3. Ce qu'il y a de bien dans la guerre ayant pour base la faim, c'est que de jour en jour l'opposition s'affaiblit inéluctablement, quand elle a pour base un pays entier. Même pas une bastos à tirer. Pas cher, sans danger. Le rêve. Pour peu que la couverture médiatique ressemble à un couvercle de marmite, personne ne s'en doute.

    "Il n'y avait personne, on a occupé les lieux, (on a évacué les cadavres) GOMME, maintenant on peut discuter avec... ben y'a personne donc c'est à nous.

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