A poings levés

 Grève sur le tas !

A l'instar de Libé, les salariés non rémunérés, pas plus que syndiqués, de « Cailloux dans l'Brouill'Art », éprouvant un dégoût profond de la politique, des politicards, des patrons, des chiens assis, des lâches, des syndicats muselés, des complices en tout genre, des petits et grands renégats, des mous de la comprenette, des gagne-petit, des babilleurs, des spécialistes en amalgames, des petits soldats haineux otages de leurs bêtises, de tous ceux qui se font enfumer en affirmant qu'il s'agit d'un effet pyrotechnique du cinématographe, ont voté ce vendredi dans un local anonyme et sans chauffage, plein à craquer, mis gracieusement à disposition par un propriétaire isolé, malentendant, aveugle et cul-de-jatte, accroché à l'illusion d'une guérison par la chirurgie plastique prise en charge par la sécu, une grève sauvage afin de protester contre la passivité coupable d'un pays en alerte rouge, qui, essuyant tempêtes sur tempêtes sans bouger un poil de cil, se prosterne devant sa misère, tendant une main misérable devant son oppresseur au lieu de lui foutre son poing dans la gueule ! 
C'est sous les applaudissements d'une foule disparate, n'ayant que les palmes pour se chauffer le cœur, que le mouvement a été voté à main levée par une assemblée manchote.
Raison pour laquelle nous refusons en ce début de week-end tempétueux d'aborder une actualité bien crasseuse.
A demain, puisque rien n'aura bougé d'ici là, sauf les nuages.

Sous l'casque d'Erby

La politique ?...