Erby |
Une pensée pour nos frères philippins qui, après le passage du Typhon Hayan, ont vu leur pays passer de l'art figuratif à l'art abstrait avec l'horreur qu'on imagine. Faisons en sorte de leur filer un coup de pogne ( un vrai ! ) pour qu'ils connaissent un autre sort que celui qu'on a réservé à nos frères haïtiens, qui, quatre ans après le séisme, promesses comprises, oubliés des dieux de l'argent et de la charité, vivent toujours sous des tentes dans des conditions absolument lamentables, menacés d'expulsion, parce que leurs habitats de fortune sont trop proches des « quartiers chics » et que ça fait tache !
N'oublions pas dans nos pensées nos frères palestiniens, qui, sans séisme ni Typhon, se font méchamment écraser par des ennemis au moins tout aussi dévastateurs que les catastrophes naturelles. Dernier exemple, les États-Unis et Israël ont perdu vendredi dernier leur droit de vote à l'Unesco pour avoir suspendu leur contribution à l'agence onusienne depuis octobre 2011, après que l'admission de la Palestine en tant que « membre à part entière » ait été enregistrée... Logique, pouvons-nous penser : comment accepter le principe d'une aide, quel qu'en soit le cadre, à un peuple qu'on cherche à biffer de la carte ?...
En notre petite Hexagonie, les choses vont petitement leur train-train. Des nouveaux radars ont été brûlés en Bretagne où les « bonnets rouges » donnent le vertige aussi bien au pouvoir qu'à l'opposition radicale, qui, à force de chercher à se « démarquer » du mouvement de Quimper, comme l'a maladroitement fait Mélenchon, pour des motifs doctrinaires, va finir par se couper de la réalité sociale et manquer l'occasion de gagner la sympathie d'un monde ouvrier ravagé, en quête de repères politiques authentiques. Il n'y a que quand le politique et le milieu ouvrier font jonction qu'on peut espérer atteindre un haut niveau de force et d'espoir, et pas exclusivement que dans le seul domaine des revendications salariales... Cela fut le cas jadis en Espagne - mais pas seulement - avec le mouvement anarcho-syndicaliste, ainsi qu'en France avec les Bourses du Travail et le syndicalisme révolutionnaire, à l'époque historique de la CGT, et partout où la classe intellectuelle comprit qu'il fallait construire des passerelles culturelles entre les deux mondes pour que riches, exploiteurs et manipulateurs aient chaud aux fesses, travaillant en parallèle à un autre modèle de société !...
Je finis par une note d'humour noir en ce jour historiquement noir. Vous allez apprécier, j'en suis sûr : « L'État va emprunter 4,5 milliards d'euros sur les marchés financiers en décembre pour solder la dette issue du naufrage du Crédit lyonnais » !...
Liens sur le sujet :
4 ans après le séisme, 170 000 haïtiens toujours sous des tentes
États-Unis et Israël perdent leur droit de vote à l'ONU
Crédit Lyonnais
11 novembre 1887...
Sous l'casque d'Erby
Comme il y a cent ans, mais plus encore sans doute, c'est le monstre Capital qui mène la danse. Il est à l'origine de toutes les noirceurs, toutes les guerres, depuis les mondiales jusqu'à celles qui se déroulent dans le cadre douillet d'appartements bourgeois.
RépondreSupprimerJ'ajoute ce détail, en raison d'une nouvelle lue ce matin d'un homme viré d'une grande société, et qui veut garder la totalité d'une contestée indemnité de licenciement énorme, afin de faire taire son épouse en instance de divorce, qui en aurait la moitié. Jusqu'où vont les calculs !
Avenir béat qui nous attend. Les hyènes du Grand Capital sont partout, affamées, hideuses et fétides.
Bonne commémoration... quoique mon repère soit davantage le 26 octobre, date où en 1914 mon grand-oncle disparut en Flandre belge, près d'Ypres.
Bonjour les caillounautes. Temps insomniaques !
SupprimerRappelons que la Boucherie 14-18 laissa sur le carreau 140 000 bretons, au bas mot !...
Rien que la petite région d'Ypres a vu au cours des 4 grandes batailles qui s'y sont déroulées (en particulier celle de Passchendaele en 1917) le décès brutal de 65000 français et 300 000 britanniques, australiens, canadiens...
SupprimerEt pour le bonheur de qui ?!...
SupprimerQuelle saloperie, la guerre !
RépondreSupprimerD'où la révolte de tant de poilus auxquels enfin on commence à rendre hommage.
Bien dit. Heureusement c'était la der des ders...
RépondreSupprimerEn réponse à un commentaire posté tout à l'heure chez Tgb il m'a fourni un lien que je m'empresse de partager avec vous. Défi !
RépondreSupprimerTrès bon article.....J’ai les lettres de mon arrière grand père colonel qui a envoyé fièrement ses trois fils d’une vingtaines d’années mourir de trouille d’abord puis mourir tout court à cette guerre. Lire leurs petits papiers boueux et désespérés m’ont choqué à jamais.
RépondreSupprimerCe n'est que DANS 5 ANS qu'il y aura centenaire de la fin de boucherie 14-18... Cinq ans comme ces : ! ! ! ! ! de boucherie pour inaugurer le début du suicide de l'Ordre Capitaliste régnant. A l'époque sur une suprématie totale, un siècle plus tard régnant sur une suprématie disputée à coups de guerre-reguerre-reguerre-guerre, beurk-rebeurk-rebeurk-beurk !
RépondreSupprimerCette pseudo cérémonie commémorative du jour n'est bien sûr qu'une "peau de banane" du PS paniqué pour "glisser à autre chose", et c'est à croire que nous sommes tous des "y a bon banania" (inventé à l'époque) pour sourire béats à ces simagrées de politichiens !
Superbe page chez Jean-Jacques :
RépondreSupprimercrosse en l'air
Merci de ce lien...
SupprimerCela m'a donné un coup de jeune anar : je crois avoir lu ce "Crosse en l'Air" il y a plus d'un demi-siècle en découvrant Prévert et son anarchie de poète, magnifique - j'ai laissé à commentaire à Jean-Jacques. Qui a eu l'audace de nous donner à lire ce long délire-rire, en ce jour si solennellement tristounet de récupération politicarde du va-t'en-guerre PS...