mardi 22 octobre 2013

A P P A R T E N A N C E

Léo Ferré a des mots très justes.
Et vous comptez vos sous ?
Pardon, leurs sous! 

Cet argent que chacun "possède" à la banque, ce n'est pas vrai.

Vu qu'il est à la banque, c'est la banque qui s'en sert, pas nous.

On notera que, si l'on veut le retirer en espèces, la banque va grogner.

Elle va chipoter, demander des délais, faire revenir... tout pour dissuader.

Mais elle se gardera bien de donner la véritable raison.

Nous humains, ne nous possédons même plus nous-mêmes.

Il est devenu presque obligatoire de naître et mourir à l'hôpital. Sur l'extrait de naissance, c'est cette adresse-là qui figurera.

"Le corps médical" fera des difficultés à la future mère, trop souvent, si à ce moment-là elle ne veut pas cet enfant pour des raisons qui la regardent.


"Le corps médical" fera encore bien plus de difficultés à celui qui, définitivement souffrant, veut jeter l'éponge, surtout s'il ne peut pas le faire lui-même.

Ton corps, c'est l'État qui en est le patron s'il y une guerre.

Ton corps, c'est le patron qui va en bénéficier pendant des années, pour son service et ses gros sous-sous.

Ton corps, c'est le banquier qui va en bénéficier, car tes efforts pour rembourser ton logement ou en payer le loyer, c'est lui qui en aura la jouissance.

Ton esprit, c'est l'école qui va le formater en insistant sur une chose, en cachant une seconde, en te faisant réceptif et pas trop critique

Ton esprit, c'est l'opérateur de télé qui va en prendre la gouverne grâce à des infos biaisées, voire fausses.

Ton esprit, c'est le publicitaire qui va le circonvenir pour te faire acheter des trucs dont il t'apprendra que tu en as besoin.

Au soir de ta vie, tu feras le constat blasé "Je ne m'appartiens plus".
En fait, tu ne t'es jamais appartenu.

Camarades, brisez vos chaînes ! Apprenez à reprendre la seule propriété légitime : celle de vous-mêmes.

BAB 


Sous l'casque d'Erby



15 commentaires:

  1. Beau texte, bien aéré ! J'aime !... Pour ce qui est des crobards, c'est bizarre comme mes "gris" deviennent "beiges" chez vous ! À quelle moulinette de compression les passez-vous ou... est-ce le logiciel qui fait lui-même sa palette d'autorité !?

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    1. Ce doit être un effet optique dû aux couleurs de fond qui leurs donnent un petit effet sépia...Les couleurs interfèrent entre elles, non?

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    2. Je ne pense pas qu'il faille chercher le mystère là. Cette modif de couleur n'était pas présente avant ; témoin - au hasard - " l'organiste " de l'article du 13 octobre. C'est seulement depuis quelques jours que ce phénomène est apparu !

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    3. Juste ! Mais incompréhensible. Je n'ai pas touché aux paramètres. Vais voir le moyen de bidouiller pour rétablir ça (?!)...

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    4. Exacte Erby , je viens de vérifier. Le problème ne vient donc pas du blog non plus puisque on ne peut pas avoir accès sur la couleur de l'image.

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    5. Je viens d'aller essayer de bidouiller les couleurs, du coup j'ai éclaircie le texte mais on n'a pas la main sur l'intérieur de l'image. Je ne comprends pas Erby. Rodo va te donner la main et tu verras

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  2. Bonjour les gens. Temps fixes ! Temps de poésie !
    Magnifique texte de Babel qui fait remonter à la surface un vieux bidule que j'ai écrit en 1996 :

    Enchaînés

    Putain de haine
    Comme une idée fixe
    Putains de chaînes
    Qui nous fixent
    Aux piquets du système

    Putain de petit homme
    Pas plus haut
    Que moitié de pomme
    Jusqu'au trognon
    Chante le pognon

    Je te tiens
    Tu me tiens
    Plus qu'à mettre
    Quelques adjectifs
    Sur nos lèvres captives

    Putain de croûte
    Qui graisse l'épiderme
    Putain de route
    Qui crache et qui gerbe
    T'endort et t'entube

    Plus d'âmes à vendre
    Faust, dealer/chômeur
    Commence à craindre
    Plus de rêve à peindre
    J'en ai peur... J'en ai peur

    Vas-y écrase
    Allume tes fantasmes
    Surveille tes bases
    Dégueule tes miasmes
    Baisse pas ta garde !

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  3. C'est bizarre , je n'avais jamais envisagé l'aliénation sous l'angle du corps....Je pensais que l'esprit, la pensée et l'émotion étaient canalisé mais pas le corps. Tu ouvres là Babel un spectre plus large qui je trouve est très juste. En tant qu'artisan, et puisqu'il fallait ramener un maximum d'argent dans les caisses pour pouvoir payer toutes les factures, j'ai du m'esquinter le corps en faisant un boulot dur pendant quelques années. Aujourd'hui j'en souffre comme des millions de gens. Il n'y a rien qui m'excède plus aussi que la ceinture de sécurité en voiture. C'est un véritable symbole.
    Léo Ferré chantait aussi "IL ne reste que moi qui ne suis pas à vendre" .....

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    1. J'ai les sympathies et confidences d'un cordonnier de mon quartier qui recule l'âge de sa retraite, malgré sa grande fatigue. C'est un grand costaud plein de douleurs maintenant, toujours bosseur et avenant pour sa clientèle populaire. Il me confie, amèrement : j'ai bossé pour le bénèf de mes fournisseurs, de la Banque et de l’État voleur, incapable de me défendre contre les saloperies chinoises qui nous chaussent, plus chères à réparer que le prix d'achat !
      Me reste pour consolation ton rêve d'Anarchie ou le cauchemar FN !

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  4. En somme, nous sommes tous des "tapineuses", on loue nos corps à celui qui a les moyens de casquer !

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  5. Merci Erby. De mon clavier j'aperçois mon voisin Truffaut éclairé a giorno comme s'il allait vendre des plantes des 8 heures du mat'. Déjà qu'il ouvre le dimanche. Une belle journée se prépare. Les bus sont en fleurs, les trams en goguette. C'est l'printemps, quoi. Mes copains Corbi et Corba ne vont pas tarder à venir quémander des miettes.

    "Les cerisiers sont blancs, les oiseaux sont contents"

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  6. Réponses
    1. En clair et ajouté au répertoire des blogs :
      Oulala.info

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    2. C'est un retour !!!!

      Pour info, j'ai longtemps crobarder pour Oulala dont le rédacteur en chef était l'ami René Balme. Peut être est-ce encore lui qui même la barque !... À l'époque y'avait pas de silencieux pour tirer dans les coins et sur tout ce qui bougeait (déconnait plutôt). J'espère que ça va continuer. J'irais y faire un saut dans la soirée !

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  7. Heureusement qu'il reste l'entreprise pour vivre pleinement en liberté ;-)

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