lundi 16 février 2015

Rafale, Sébastopol, Vladivostok, banques, les bonnes affaires

L'Etat cocorico cocoricote, mais pas trop quand même. Il vient de fourguer à l'Egypte 24 avions Rafale et une frégate dite furtive, de celles que le pêcheur ne voit pas venir au moment où il relève les filets pour se faire taxer. Montant du pack, 5 milliards d'euros. Trente ans que l'Hexagone tentait de fourguer sa came sans succès, bicause une logistique trop lourde (production locale et "transfert technologique" biffés du contrat), plus quelques menus pépins à son actif... Comme on peut le lire un peu partout les négociations entre hexagonaux et égyptiens n'ont pas trainées, et pour cause : La France avait les avions et l'Egypte pas d'argent. La première cherchant à confirmer les retombées "positives" de l'opération "Je suis Charlie", le second, montrer au peuple affamé qu'il avait trouvé des pigeons à plumer. Pour le réglement, taxes comprises, et compte tenu des finances de l'État égyptien, le montage est des plus élémentaires : une part a été trouvée du côté du Golfe - il y a toujours en ce bas monde des âmes charitables et désintéressées - et l'autre par des banques françaises dont l'État français par le biais du contribuable demeure la plus fidèle des garanties...
Source 
Pendant ce temps, les deux BPC Mistral, le Vladivostok et le Sébastopol, commandés par la Russie et que la France refuse toujours de livrer sur ordre des Etats-Unis croupissent au port de Saint Nazaire. Certaines mauvaises langues  - des complotistes, à coup sûr, voire des antisémites ! - affirment que rien que la maintenance, les frais de gardiennage et autres bricoles coûteraient dans les 5 millions d'euros par mois ! Sans parler des frais que ce blocage pourrait générer dans les caisses, puisqu'en cas de non livraison l'Hexagonie devra rembourser 890 millions d’euros déjà versés par les russes, plus "pénalités de retard et des dommages et intérêts" que la Russie pourrait réclamer à notre beau pays !
Mais qu'est-ce tout cela devant le torrent de liquidités (lien saisi dans "mes coups de coeur") que les banques ont reçu de la part des pays membres de l'Europe, soit 671 milliards d'euros en capital et en prêt, plus 1 288 milliards en garanties ! Vertigineux, non ?...
A vos agios citoyens !

Sous l'casque d'Erby


7 commentaires:

  1. Bonjour caillardeuses et caillardeux. Si après ça vous dites que vous n'avez pas marre d'être heureux, c'est à se tordre !

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    1. .....rien à ajouter......

      Ah si : bravo à l'Erby Cid !

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  2. Je connaissais le "Aux armes citoyens!" que les deux zozios d'Erby illustrent avantageusement en version-"pro" (et profondément deux très cons "pro", ce qui n'est guère étonnant...)
    Mais j'ignore jusqu'au sens même (du moins exact), de ce mot agio... je sais juste que cela a un rapport au fric, ce truc qui pue et ne fréquente pas mes poches, ouf...

    Mais je commence à en connaître un petit rayon (de soleil et d'espoir!) sur cette arme "désarmante" et souveraine qu'est l'intelligence collective non-violente radicale, lorsque - dans de longues campagnes parsemées de violences éparses - des intelligences individuelles se fondent en mouvement social révolutionnaire : de la Commune de Paris aux soviets de 17, plus Espagne des années 30, Inde des années 40, USA des Droits Civiques, Afrique du Sud anti-apartheid, Amérique Latine des Chiapas, Grèce anti-Troïka... ENTRE AUTRES !!

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  3. J’ai entendu un petit jeune dire « Il vaut mieux pouvoir s’informer et s’ approcher de la vérité sans boulot qu’être esclave avec du fric. »

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  4. Réponses
    1. Un "vieux truc" toujours actuel ! Passera-t-il de mode un jour ?... Je crains que non !

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  5. Très juste, la finance nous gouverne, les fameux plans d'aide à la Grèce ont permis le sauvetage des banques allemandes et françaises... La Grèce devait faire des économies, mais surtout pas arrêter d'acheter des armes. Avec l'arrivée de Syriza, nos dirigeants, marionnettes aux mains de la finance, ont quelques difficultés malgré leurs discours huilés... A suivre.

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