Semaine
d'agitation intense, comme
rarement la France en a connu depuis des décennies.
Suite
à l'attentat sanglant contre Charlie Hebdo et la prise d'otages de
Vincennes dans l'attaque d'un magasin casher, où la rue s'est parée
et emparée de la couleur du deuil, la
fameuse « union sacrée »
a
bien fonctionné,
même si tout au long de la semaine, en filigrane, se faisait jour
l'idée que les millions de personnes mobilisées
n'étaient pas là pour défendre les mêmes valeurs,
loin s'en faut.
Empaquetée,
la foule a fait ce qu'elle jugeait devoir faire, dans un mouvement d'empathie bien compréhensible : répondre à
la violence par la dignité, sans
céder à la tentation
de la violence par la violence et pour la violence.
Belle
et noble réponse, dont l’État cherche à tirer un bénéfice peu glorieux et in fine dangereux pour les libertés dites fondamentales. Mais
comment va-t-elle réagir
cette masse unie autour du drame par la suite, quand elle découvrira que ce mouvement et sa généreuse
spontanéité
n'aura
servi
qu'à
renforcer
les barreaux de la cage dans laquelle on
la
confine ? Redescendra-elle
dans la rue avec la même force pour conspuer les salauds qui l'ont
roulé dans
la farine pour la énième fois, parce que de toute évidence cela en prend le chemin, c'en
est une quasi certitude, n'en
déplaise aux nombreux prosélytes de la courbette intensive et
de la pensée sous
cellophane, pour
qui toute question quelque
peu gênante
devient
un
acte antipatriote vous
classant d'office dans le rayon des « complices ».
Complices de quoi ?...
Je
vois mal le
rapport entre
la foule d'honnêtes gens venue rendre hommage aux victimes et la
brochette de délinquants d’État défilant pour
régler les détails de la mise à mort du
principe
démocratique (au
nom de Charlie, nom de Dieu !), conspirant
de concert partout dans le monde, s'appuyant
sur l'aide de mercenaires là
où on
le juge
nécessaire,
entretenant
financièrement et armant des groupes terroristes où l'occasion
s'avère opportune, œuvrant
main dans la main avec des
milices nazis en Ukraine, usant
des
énormes ressorts du pouvoir pour
ruiner économiquement des pays entiers afin de satisfaire
à l'idée d'un monde totalitaire dans
lequel, enfin
débarrassé des inquiétudes de l'esprit et du besoin de liberté,
l'individu deviendra le gentil robot programmé pour servir les
maîtres, les
médias-godillots jouant le rôle qui leur est dévolu, celui de
charognards, œuvrant non pas pour la recherche d'une vérité
objective, mais attaquant la
masse là où cela fait mal : la haine de l'Autre.
Source image |
Et si nous commencions par chercher information et distance ailleurs que dans le purin de la presse officielle ?...
Sur le sujet :
Charlie Hebdo : intervention détonante de Giulietto Chiesa à la TV italienne
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Sous l'casque d'Erby
Bonjour caillardeuses et caillardeux. Un peu à la bourre aujourd'hui, mais la table est mise !
RépondreSupprimer...Et non seulement la table est mise, mais le plat est très consistant : beau résumé des pièges et enjeux de l'avenir proche, merci.
Supprimerzut t’as pas vu ce que je t’ai répondu dans l’ancien article, pourtant je me suis bien amusé à te l’écrire
SupprimerSi, Martine, je l'avais lue ton histoire de ciseaux castrateurs ! Mais je ne t'ai pas répondu : écroulé de rire, j'ai été me coucher en vérifiant qu'il n'y avait pas de ciseaux près du lit : il était près de minuit...
SupprimerTout simplement clair dans cette brume opaque
RépondreSupprimerBravo pour le texte Rodo, chapeau !
RépondreSupprimerMerci Jean-Claude, mais dans le contexte, c'est le minimum qu'on puisse faire pour sur-vivre avec sa conscience.
SupprimerJe crains en effet que le pire soit devant devant nous.
RépondreSupprimerDimanche en passant devant un SDF, je me disais que la liberté (d'expression) est un droit essentiel, mais sans un minimum d'égalité sociale, il est inaccessible à beaucoup dans la dèche. Je me disais aussi que si une telle foule s'était rassemblée à certains moments, nous n'aurions pas subi la régression sociale en cours. J'espère que nous étions nombreux dimanche en marchant à ne pas avoir laissé notre cerveau à la maison...
Merci d'avoir pris la peine de mettre la source, c'est si rare (image prise à la sortie de la Station Lamarck-Caulaincourt sur les vitres d'une fleuriste qui a mis la clé sous la porte...).
Le "minimum d'égalité sociale" n'est plus le souci de grand monde par ces temps où seul compte le bruit des bottes sur l'asphalte.
SupprimerC'est même le MAXIMUM d'égalité sociale qu'il est indispensable à CRÉER, par le MAXIMUM de nos libertés individuelles...
RépondreSupprimerSalut à Touas,
RépondreSupprimerEffectivement beau billet (encore...) Je disais hier que si la manif a servit à faire en sorte que ceux qui font la CHEUME, qui vivent à l'abri de cartons, en camion ou qui squattent à gauche et au milieu ont eux aussi eu droit à la compassion des Charlifestants avec un peu plus de tunes que d'habitude pour survivre moins pire !!! Eux aussi ils meurent par terre alors "JE SUIS SDF".
en Sinécure Délicieuse Facile est le rentier SDF
RépondreSupprimeren Satanique Déiste Farouche est le djihadiste SDF
en Sage Damoiseau(lle) Fol(le) est le promeneur(euse) SDF
en Sans Destin Fabriqué est chaque être humain SDF
Nous sommes tous et chacun(e) SDF
CQFD!