mardi 5 novembre 2013

On se rassure, tout va bien !

Avenir - M art' IN
En ce jour tout pareil et tout dissemblable à celui qui vient de s'éteindre les choses n'ont pas bougé d'un iota. Pourtant, la cocotte brûle du cul, d'une force qu'on n'a même pas idée. La chose pourrait alerter n'importe quel groupe animal comme quand un feu se propage dans la savane, mais comme nous ne sommes pas des animaux, mais des humains très supérieurs, que nous avons aussi l'eau courante et l'électricité, fiers d'un génie très élevé, tout va bien. Aucune raison de détaler comme des vulgaires lapins devant un feu de broussaille !
Une question revient avec force : aurions-nous perdu le sens... commun ?...
J'avoue trouver en ce qui me concerne l'ambiance un brin oppressante, sans chercher à vous pourrir un mental déjà bien éprouvé : continuons de vivre comme si le danger qui nous entoure n'était qu'un mirage, fruit d'un esprit dérangé.
Distraits par des séquences infos d'une violence très engourdissante, c'est à peine si on sent l'odeur de brûlé se diffuser tout autour, chacun continuant à creuser son p'tit troutrou dans le sasable moumou, comme si nous nous trouvions au bord de mer pendant les vacances d'été. Comme si rien n'était plus important que ce petit troutrou à l'intérieur duquel chacun pourrait abriter ses petites fesses en cas de danger...
En Espagne et au Portugal, pays de culture et de découvertes, auxquels le continent européen doit à peu près tout ce qu'il possède, voisins de la France, sont victimes, avec la Grèce, d'une attaque de la machine à broyer financière qui fait fuir les habitants à une vitesse qui flanque le vertige, laissant derrière eux des paysages désolés par la misère, la panique cédant bientôt le pas à la haine et aux vieux démons qui ont longtemps plongé ces peuples altiers dans les ténèbres...
En Espagne, on enregistre la première chute de population depuis 1971. Le nombre d'espagnols fuyant vers l'étranger a augmenté de 6 % en un an, soit 2 millions pour la seule année 2012.
Au Portugal, le phénomène atteint un niveau tel que l'on note un départ massif supérieur au « triste record » des années 1960 : 121.418 personnes se sont expatriées en 2012 contre 120.239 en 1966, sous la dictature d'Antonio d’Oliveira Salazar...
Pendant ce temps, en Hexagonie, où tout ne va pas si bien, on fait comme si tout allait pour le mieux en pensant que le pire pourrait nous arriver, méthode éprouvée pour tenir en laisse des animaux pouvant s'avérer dangereux pour notre sécurité et la préservation de nos admirables institutions. Pour cela, on divertit un peuple oisif en organisant des débats à bâtons rompus sur la « menace frontiste », sur la mort ou le rapt de citoyens français de par le monde par des hordes malfaisantes, sur les dangers du métier de « journaliste de terrain » et sur les « antidotes » pouvant guérir d'une ingestion massive de ricine, 6 000 fois plus toxique que le cyanure et 12 000 fois plus que le venin du crotale. Ouh ouh ouh et ah ah ah !
Heureusement qu'il nous reste la bordée de bretons, qui, avec ou sans bonnets, vent debout, sans se déjuger, font ce qu'ils disent et disent ce qu'ils font.

Liens sur le sujet :


Sous l'casque d'Erby


And the winner is...


9 commentaires:

  1. Bonjour les caillounautes. Temps discounts, comme les prix littéraires.
    A part ça, quoi de neuf chez Taser ?

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  2. Excellent vraiment et pourvu que cela fasse boule de neige !
    Les gens ne veulent pas voir ce qu'il se passe vraiment . C'est bizarre ! Un instinct de survie peut être.

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  3. ils sont en route pour le Nobel de litres et ratures

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  4. Je ne saurais mieux dire, nous vivons un retour au 19ème siècle...

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  5. J'aimerais vraiment qu'ils nous disent combien font de même en France, sans langue de bois, avant de discuter immigration. Merci de cet article!

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  6. J'aimerais répondre à qu est ce l'art publié sur ruminances qui je l'apprend ce serait dissous au fiel de ses créateurs ...
    Tiens moi qui pensait que lady septembre n'étais qu'un leurre, ce serai du l'art me susurre cette si reine ...

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