Illustration Miguel P.Diaz |
Patrick
Buisson. Signe du bélier, dernier décan. spécialiste en dépenses
sondagières. Conseiller de Sarko, alias El Mínimo.
Dire
que le gars a besoin d'une clé pour enfoncer les portes relève de
la fiction. Né un 19 avril, en plein printemps, son corps et son
esprit n'ont jamais quitté l'hiver.
Un
drôle de pedigree le gnace, toujours dans le sillon, sans jamais
dévier. Une ligne droite dans un esprit torve.
Trousse-pète
d'un père ingénieur EDF, militant de l'Action
Française et grand apologiste de Maurras,
fiston ne peut échapper à son destin. A l'âge où la jeunesse
pratique l'onanisme avec vigueur, Patrick a déjà d'autres sujets à
branler et s'applique à détester le bougnoule et le communisme. Si
d'aventure le «
bicot »
est un «
rouge »,
ce n'est que du bonus. Deux pour le prix d'un !
En
refusant, lycéen, d'observer la minute de silence en mémoire des
victimes d'un attentat meurtrier de l'OAS,
il montre à papa qu'il est son digne successeur et mérite sa place
dans l'ordre de la cagoule. Est-il nécessaire de préciser qu'en mai
1968 il s'opposa de toute la force de ses bras pas musclés au
Mouvement
du 22 mars,
tous
des juifs allemands, pouah
!
Ce
serait erreur de penser que le type était un brétailleur à la
façon d'un Longuet, d'un Madelin ou d'un Devedjian, puisque dès la
fin de ses études il quitte le militantisme « actif »
pour se consacrer à l'enseignement. Coloniser l'esprit des têtes
blondes devient un apostolat qu'il exerce durant quelques années
avant de s'orienter vers le journalisme.
Mais c'est
dans le feutre des cabinets sombres qu'il donne sa pleine mesure ! Il
est historien, analyste, homme de réflexion et un journaliste qui,
de Minute
au Crapouillot,
en passant par Valeurs
actuelles
et LCI,
ne rêve qu'à l'unification de l'empire
droitier. Chose qui, observée à la lumière de l'actualité –
compte-tenu de la position qu'il occupe, lui et quelques autres de
même facture, dans l'équipe de Sarko – lui donne de facto le statut
de «
visionnaire ». Ne
déclare-t-il pas sans sourciller
en 1986 ou 87 : «
Le Pen, le RPR et le PR, c'est la droite. Souvent, c'est une feuille
de papier à cigarettes qui sépare les électeurs des uns ou des
autres ».
Les
électeurs seulement ?...
Citons
pour la postérité son opus, écrit en collaboration avec Pascal
Gauchon, le verrat bien connu de Défense
de l'Occident
et d'Ordre
Nouveau :
«
OAS, Histoire de la résistance française en Algérie »,
préfacé par un artiste du gourdin, Pierre Sergent.
Son
parcours dans la presse et dans les médias l'ayant sans doute
persuadé que pour fabriquer de la bonne soupe il lui fallait un bon
potager, le voici lancé dans le « conseil aux hommes politiques
».
Après Jimmy Goldsmith, un temps, on le retrouve dirigeant
les campagnes de Philippe de Villiers, aux européennes de 1994 et à
la présidentielle de l'année suivante, labourant du souverainisme à
bannières déployées.
Ensuite ?... Que du fulgurant ! Il vend. Il vend du service, en veux-tu, en voilà. A Madelin, évidemment, quelle idée ! Mais aussi à Bayrou, puis dirige et anime, en association avec les directeurs des instituts de sondages, à partir de l'année 2 000, la page « Opinion » du Figaro... On passe rapido, parce que l'oiseau à plus d'une plume à son cul...
Ensuite ?... Que du fulgurant ! Il vend. Il vend du service, en veux-tu, en voilà. A Madelin, évidemment, quelle idée ! Mais aussi à Bayrou, puis dirige et anime, en association avec les directeurs des instituts de sondages, à partir de l'année 2 000, la page « Opinion » du Figaro... On passe rapido, parce que l'oiseau à plus d'une plume à son cul...
Pour
faire succinct, c'est en 2005 que Sarko, alors ministre de
l'intérieur, le repère et le déclare conseiller. C'est ce marlou
que Sarko a décoré de la Légion d'honneur en 2007 qui le trahit
aujourd'hui. C'est encore à Buisson Ardent que le
pays doit la création du ministère de l'identité nationale et
l'idée d'aller piocher du vote chez ses anciens collègues du Front
National en élaborant le discours sécuritaire...
Toute
peine méritant salaire, Patrick Buisson a, outre des menus services
rendus au châtelain, facturé à l'Élysée un total de 130 autres
factures pour des conseils, dont une quinzaine de sondages, le
montant s'élevant à 392 288 euros. Épinglé par la Cour des
comptes, le total de ses prestations avait atteint la somme de 1,5
million d’euros pour l'année 2 007 !
A
quoi bon se péter le cul en jouant au loto !
Dire
qu'il y a encore maintenant des personnes qui se fâchent quand elles
lisent ou entendent « Sarkofacho » !
Sur
un point Buisson avait raison quand il écrivait à l'époque de
Minute : « Le Pen, le RPR et le PR – ne rayez pas la
mention inutile, il y en a pas – c'est la droite. Souvent, c'est
une feuille de papier à cigarettes qui sépare les électeurs des
uns ou des autres »...
Sur le sujet :
Selon Buisson, Sarkozy savait qu'il avait été enregistré
Sous l'casque d'Erby
Sur le sujet :
Selon Buisson, Sarkozy savait qu'il avait été enregistré
Sous l'casque d'Erby
Bonjour les caillasseux. Temps aux oignons diplomatiques.
RépondreSupprimer"Non, ce n'est pas moi, c'est l'Autre !" La guerre des préaux fait rage et la diplomatie dépense sans compter l'argent confisqué pour quitter les dorures d'une chancellerie pour celles d'une suivante afin de nous guider dans nos choix : Schizophrénie ou Alzheimer ?
Merveilleux !
Minuscule anecdote d'hier : sur le trottoir, au centre de ma "bonne ville ouvrière" de St-Nazaire, je croise un sévère vieillard, qui lit, en le brandissant comme une affiche, "Action Française"... Je suis surpris qu'existe encore (et ici!) cette gazette maurrassienne, bien plus encore du gros titre : "TOUS SUISSES!"... Je passe mon chemin puis revient, interroge le Mô-Sieur : "Vous avez aussi de l'Action Suisse? J'achète!". Le type pince les lèvres, me jette un regard noir, se détourne...
RépondreSupprimerJe viens de lire les extraits des enregistrements, je vois pas ce qu’il y a d’extraordinaire, c’est anecdotique , encore pour occuper le peuple. Je pense qu’il y a eut bien d’autres conversations plus compromettantes ou importantes.
RépondreSupprimerBof... à peine une anecdote.
RépondreSupprimerEn revanche, aujourd'hui et compte tenu de ce que votent sans hoqueter les députés dits "de la majorité", Buisson peut facilement ajouter les solférineux à ce qu'il appelle la droite.
"Qui s'assemble se ressemble." Non ?
RépondreSupprimerDe toute évidence !
SupprimerSnippers de la place Maidan : La vérité se fait jour, et ce n’est pas ce que les médias vous ont dit !
RépondreSupprimerBizarrement, dans la colonne de droite, "les Cénobites Tranquilles" ne sont pas réactualisés aujourd'hui : il y a pourtant un excellent portrait : "les mystères de Wes"...
RépondreSupprimerÇa doit venir de chez toi et de ta bécane à pédales. Sur la colonne de droite il est en 8e position et il ouvre parfaitement sur John Leslie « Wes » Montgomery himself !
SupprimerBen ! lien est mis sur "wes", enfin !
SupprimerOn nous parle des méfaits de M. Buisson. Son parcours, par exemple, n'est-il pas un modèle du genre, qui témoigne, si besoin était, des préférences marquées de ceux qui l'emploient. Il est des actes qui valent de longs discours, n'est-il pas ?
RépondreSupprimerBrave petit soldat, donc, ce M. Buisson, qui a bien mérité de la patrie reconnaissante - légion et tout le tintouin - : grâce à ses petits coups de derrière les fagot - que voilà un homme moderne, au fait des dernières technologies, NSA à lui tout seul, et bien avant que l'on en fasse un fromage - voici que nous pouvons plonger les oreilles en direct - mais pas le groin, hélas, et gagner ainsi le jackpot - chez les Crapouillots.
L'est pas belle la vie ? Comme dirait certains, Mme Le Pen peut se régaler : elle n'a pas même à se baisser pour ramasser l'ordure à présenter sur son étal ; la voici qui vient à elle. Comme quoi, il y a de ces hasards dans la vie politique ...
Les Ukrainiens de Kiev ont bien raison de manifester leur mécontentement : il est grand temps que l'Ukraine intègre en son sein l'Europe, tant ces deux-là, à quelques détails près, semblent manifester de proximité dans leurs bonnes manières ...
Brave, en effet, ce petit Buisson et cette petite Hexagonie, tout feu, tout flamme pour les épiphénomènes. A vrai dire, je suis fatigué par la redondance de l'actualité, toute tournée vers la diversion et donc la manipulation. Alors, quand j'ai vu que Buisson-malgré-lui prenait de la bouteille, ai sorti ce vieux portrait... Actuellement, ce qui me divertit à un point qu'on n'imagine pas c'est la diabolisation tous azimuts de ce malin de Poutine, en essayant de cacher la merde européenne sous le tapis ! Mais sous le tapis ou pas, la merde est là et les responsables ne sont pas forcément ceux qu'on nous désigne ! Une certaine presse dite "radicale" ferait bien de ne pas l'oublier !
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