dimanche 20 juillet 2025

A part ça, tout va bien.

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Nous avons tous un cercle, plus ou moins large, d'amis, de relations, représentant le ciment de ce qu'on appelle la vie en société. Cela englobe une nébuleuse de valeurs sur laquelle on colle une lecture personnelle. Consciemment ou non, chacun ajoute une nuance politique, selon le clivage.
Dans le braquage financier qui occupe les pensées au quotidien et l'amphigouri qui en découle, la société laisse filtrer, sous le vernis, le solvant d'une déchéance mortelle. 
Dans cette poussière dispersée comme un nuage aveuglant, un seul réflexe, la peur ; une seule évidence, ça va exploser ! Si tout le monde ne le sait pas, ou ne peut l’imaginer, une majorité commence à en prendre vaguement conscience. 
Oui, mais quand ?
Si Dieu savait, nous serions sauvés ! Or, même Dieu est victime d’un coup d’État ! Comme si des extraterrestres à tendance reptilienne l’avaient embastillé, lui, le Tout-Puissant !
Désemparées, sans aucun signe de sa part, les brebis dont il avait la garde, sont bonnes pour le méchoui !
Face à la crise économique, les élites financières souquent les boulons, pulvérisant, via une nuée de pseudo-psychologues et de débiles patentés, les chemtrails de la culpabilité. Non seulement, ces élites causent le mal, mais en prime ce sont les proies qui doivent régler la facture !
Niveau perversité, il n’y a plus de lignes rouges ! Plongés dans une série noire qu’ils n’ont pas mise en scène, ni même imaginée, les citoyens ordinaires se terrent dans la fatalité, reportant la responsabilité sur des tiers, rarement sur les vrais coupables. Ça n’est plus un complot, c’est une ratonnade !
La classe politique dans tout ça ? Du faire-valoir, légitimement accusée de trahison. Nous voyons monter les prémices d’une guerre de tous contre tous ! Une guerre inévitable qui conduira au pire. Tout le monde sait, ou se doute, que cela ne sera pas beau à voir. Pour l’éviter, une seule alternative : courber un peu plus l’échine et se résoudre à voir tomber les uns après les autres tous les droits durement acquis ! Et même comme ça, on ne nous épargnera aucune humiliation !
Pour preuve, le chef du gouvernement, sieur de Bétharram, nourri à l’aliment de sa seule ambition, en bon laquais, ne se donne plus la peine de cacher leurs intentions, laissant entrevoir sans ambages que nos acquis actuels, fortement grignotés, le seront encore davantage après les nouvelles décisions économiques.
Cette situation signe un retour aux lignes dures du capitalisme cannibale. À savoir, nu tu es venu, esclave tu demeureras.
Dans le contexte de déclin global d'un système économique basé sur des valeurs individualistes, la malhonnêteté, la corruption, la recherche exclusive du profit et les pratiques mafieuses, chaque individu tente de trouver réconfort comme il le peut, tel un être maladivement apeuré face à un Yellowstone aux répercussions incommensurables. Les dirigeants mettant en place le nouvel ordre mondial sur les ruines fumantes de l’ancien.
À part ça, tout va bien. 

Sous l’Casque d’Erby


jeudi 17 juillet 2025

Je te file ma breloque et t’aboules le flouze.

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Je me souviens, gamin, dans une autre vie, comme dans un rêve bizarre, accompagnant ma mère au Mont de Piété, ou, comme on le dit autrement, « chez Ma Tante ».
En échange de quelques pesetas, ma mère déposait au guichet, pour une période d'un an et un jour, des bijoux et autres breloques. Le jour d'après, nous n’avions ni bijoux, ni pesetas !
Une fois la « mauvaise passe » traversée (dans le délai légal d'un an et un jour), on revenait, on remboursait avec un petit intérêt et on récupérait son bien.
Souvent, ces objets ne valaient pas tripette, mais le montant récupéré permettait de rembourser la dette chez l'épicier et de reprendre le lendemain la formule consacrée : « Tu me marqueras ça. » 
Combien de fois, me suis-je entendu dire par Don Arturo : « Tu diras à ta maman qu'elle passe me voir rapidement… » 
Sympa, Don Arturo, un puits de délicatesse sous une blouse grise, trop large pour ses épaules. Sous-entendu : il faut casquer.
Il ne faisait ça pratiquement jamais. Je me souviens sentir mes joues prendre feu. La honte m'envahissant. Une colère horrible s'installait en moi. Je ruminais du sordide comme un dément. C'est ainsi que la conscience politique m'est venue. Par la misère et par la honte.
Quand je vois aujourd’hui l’État créer de la dette pour le plaisir pervers de nous expédier directos au Mont-de-piété et vers l’au-delà si nécessaire, je me dis que le rupin n’a jamais voulu autre chose que nous pousser vers le trou, exigeant bonne volonté pour le creuser. 
C'était le moment choisi par ma pauvre mère pour éviter de passer devant l’épicerie pendant un laps de temps variable. Cela l'obligeait à faire un grand détour pour se rendre dans les quartiers chics faire du ménage.
Pour le Mont-de-piété, c'était moi qui m'y collais. Elle avait honte et peur de croiser quelqu'un qui se dépêcherait d'aller raconter dans le quartier que la señora Maria était au moins aussi pauvre que les autres. Comme si on cachait le magot sous le tapis ! Ce terme de Mont-de-piété ramène à la surface des choses d'un autre monde, pas si éloigne de celui que l'on nous prépare avec l'U.E.
Dans mon oued (60 000 habitants quand même) le Mont se trouvait dans la rue la plus fréquentée, la calle real. Le point de chute des pauvres de la ville.
Situé au rez-de-chaussée, l'endroit était sombre et crasseux. C'est là que j'entendis pour la première fois parler de carats. Plus il y avait de carats dans le bijou, plus il pesait, plus nous pouvions espérer du flouze.
Nous arrivions, nous déposions notre colis sur le comptoir, le monsieur tout gris qui officiait saisissait, disparaissait derrière un rideau, revenait et vous disait un montant. Sans discussion. À prendre ou à laisser. Tous ceux qui contestaient et qui tournaient les talons, l'air indigné, revenaient plus courbés que jamais, quelques minutes plus tard.
Conservez bien le bon, disait invariablement monsieur Grivert, si vous le perdez… Il finissait sa phrase d'un geste de la main en direction du bordel qui s'entassait autour et au-delà de sa guérite et qui grimpait le long des murs jusqu'au plafond, votre bien ira rejoindre les oubliés.
La pauvreté. Son indignité. Son indécence. À côté, juste à côté, étalée au grand jour, fière et insolente, la richesse qui vous nargue en s'étalant avec insolence. Celle des militaires. Des policiers. Des fonctionnaires, des cadres de la dictature franquiste. Les privilégiés qui vous toisaient avec mépris.
Aujourd'hui, le Mont-de-piété s'appelle le « Crédit municipal ». Nous sommes en France. Rien à voir avec la pauvreté. La couche de vernis ne change rien, mais ça rassure les frontons de la république ! Le crédit municipal sonne beaucoup mieux que Mont-de-Piété, n'est-ce pas ?
De même, une femme de ménage ne fera jamais aussi clean que technicienne de surface. Pourtant, le boulot reste le même. La misère est toujours aussi lourde à porter !
Au-delà des formules lancées dans le cadre des campagnes électorales, les salles bondées des Crédits municipaux de France ne sont pas occupées que par des professionnels du chômage et autres profiteurs de la caisse d'assurance maladie. Ni par des migrants chanceux. Ces gens sont des citoyens qui racontent une histoire. Une histoire que les spécialistes (jamais à court de formules) nomment le « mal endettement » ! Créé il y a deux siècles pour « protéger le citoyen des usuriers », le mont-de-Piété (appelons les choses par leur nom) fonctionne aujourd'hui à plein régime. 
Un signe, s’il en fallait un, du délitement qui prouve jusqu’à quel point la société française est sous assistance respiratoire. Prise au piège de la société de surconsommation et d’un pouvoir missionné pour nous enfoncer dans la boue, elle tend à disparaître dans les marais de l’histoire sous l’applaudissement des victimes !
Révoltant est le mot qui vient aux lèvres devant une telle infamie sociale à l'ère du tout progrès. Que les banquiers malins, les politicards corrompus et autres marionnettistes du globalisme criminel prennent garde. Car si les gens donnent l'impression d'être des zombis (et parfois, cela est hélas vrai), la moindre pression peut faire céder le barrage le plus solide.
Ça n’est pas la goutte qui remplit le verre, c’est elle qui le fait déborder !

Sous l'Casque d'Erby



lundi 14 juillet 2025

Salvador Dali, journal d'un génie

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C’est l’été et comme on le répète, sans trop y réfléchir, ou peut-être un peu trop : « C’est un temps pour lire. » Plus précisément : « C’est le moment ou jamais ! » 
Je laisse les lanceurs de mots d’ordre à leurs affaires. La lecture est un besoin vital en toute saison. Voici mon livre du jour, relu cet hiver, ou à l’automne, ou peut-être au printemps. Je partage les sensations en cet été vitaminé ! 
Un livre en vrac ou la pensée fragmentée. Voici un journal plein d'une formidable jubilation. Un endroit dans lequel le terme « modestie » et autres synonymes sont proscrits. Pas proscrits à la manière dont on bannit quelque chose ou quelqu'un, parce que cela importune les bonnes mœurs ou agace le potentat. Aucun tabou là-dessous. Dali ignorait la signification du mot tabou, tout comme il ignorait la modestie. Ici, nous sommes dans la sublime surprise du plaisir mégalo. Le lecteur ne lit pas, il absorbe, ou va son chemin, moulinant avec vigueur l'index sur la tempe, prenant l'auteur pour ce qu’il est : un fou !
Le lecteur que je suis, a devant ses châsses le « Journal d'un génie »
Le regard curieux et souvent complice de celui qui découvre et non l’œil accusateur de celui qui juge. Je suis portion et je suis néant. Je suis l'accent circonflexe qui chapeaute l'univers et ses complexes, aurait pu écrire (et il l’a fait) Salvador Dali sur la toile tendue d'un monde prosterné ou agacé par son immense talent !
Une mégalomanie absolument virtuose. Car qu'y avait-il de plus sublime que Dieu dans la pensée de Dali ? Dali lui-même ! Dali était un croyant de l'absolu. Quand Dali se mettait à imaginer une religion, il faisait plus qu'y croire, il remodelait la religion jusqu'au son paroxysme mystique, jusqu'à ce que la croyance devienne son artère principale, la rivière et les affluents de sa circulation sanguine. 
Quand il avait été convaincu de la nécessité de devenir surréaliste, il savait à l'avance qu'il serait le premier et le dernier surréaliste. Dali était le roi de la boucle.
Quand il lit Auguste Comte, à la recherche d'un appui pour une nouvelle religion qu'il envisage de soumettre à André Breton, passablement irrité par le fourmillement mégalomaniaque de l'individu, Dali ne fait pas que lire Auguste Comte, il est déjà en train d'affiner les méandres de sa dialectique. Il bâtit l'édifice d'une religion ne pouvant souffrir la moindre contestation. 
Un jour, alors qu'un grand journal lui demandait sa définition du surréalisme, il répondit avec une simplicité absolument désarmante : « Le surréalisme, c'est moi ! » 
Plus tard, dans le livre de notes, je lis ceci et je me marre jusqu'aux larmes : « … Je suis le seul à le continuer (le surréalisme). Je n'ai rien renié et, au contraire, j'ai tout réaffirmé, sublimé, hiérarchisé, rationalisé, dématérialisé, spiritualisé. Mon mysticisme nucléaire présent n'est que le fruit, inspiré par le Saint-Esprit, des expériences démoniaques et surréalistes du début de ma vie. » 
Même Dieu (son alter ego) semble confus par le talent de ce trublion de génie. Au point qu’il se demande jusqu’à quel point il en est le Créateur. Comment voulez-vous, dès lors, que Dali puisse être encarté par une autre religion que celle de son génial égocentrisme ? Dali est à son propre service et cela suffit à notre bonheur.
En lisant Dali, on se demande qui a créé qui, tant la relation est naturelle et simultanée. Ici pas de place pour les demi-mesures. Le fil électrique de l'inconscient électrocute sans pitié tout esprit craintif. Une seule certitude chez ce génie paranoïaque : la conviction profonde de jeter un pont entre les rives tumultueuses de la conscience révolutionnaire. Il n'y a aucune gêne à entendre un homme dire ce dont il est capable avec le plus grand naturel. Surtout quand dans la minute suivante, il vous le prouve. 
Un homme qui parvient à se pasticher, voltigeant d'une idée à un concept sublime avec une rapidité d'exécution stupéfiante, ne peut qu'inspirer le respect. Le phénomène est assez singulier pour qu'on salue la performance. 
Dali est cet homme et cette sphère. Avec lui, nous naviguons dans le sublime, la conscience formidablement secouée. Persuadés que quelque chose de grandiose a traversé et marqué de son sceau le ciel de notre médiocrité quotidienne. 
Savoir que l'humilité ne fait pas partie de ce voyage extraordinaire est chose rassurante. Nous voici soulagé d'un poids et de sa culpabilité. La culpabilité d'un monde et d'un système religieux à la fois « sadique, masochiste, onirique et paranoïaque. » 
Au pays des génies, le maître choisit ses propres termes et ignore le reste. 

Sous l’Casque d’Erby

vendredi 11 juillet 2025

Sans foi ni loi

M art' IN
On rit, on danse. On applaudit. C’est la vie !
Ça funambule, c’est du bravache et ça cravache.
Coups de fouet tous azimuts, ça fouette les narines, 
Ça sent la bière et la piquette, 
L’insecte, l’injection et injonction. 
L’air étouffe un poumon et puis l'autre. 
Gentil, le troupeau !
Ça a l'odeur de l’acier et la mitraille. 
Le feu et la limaille. 
Ça suinte des plaies béantes, ça écope et ça clamse, 
On s’en balance.
La norme, le débit, le dépit, c’est transe.
On rince avec l’eau du vain…
Roule, roule et déroule au boulevard des esquintés.
Fais crisser la gomme sur le bitume. Fais-la fumer. Crame jusqu’à la fin des senteurs. C’est Macadam cow-boy ! Le rêve et la débine !
Écarte les bras, fais-toi aussi infini que le ciel au-delà des horizons.
Les chaînes rêvent de brèches insolentes dans le lit des souffrances.
A la lisière de tout espoir, des fragments épars aux âmes vagues. Bétonnées et lourdes aux épaules, 
Oubliées, conspuées, abîmées, dégagées !
Danse, danse. Une danse vivifiante comme l’air libre des cimes inaccessibles.
Comme l’eau ouvrant des voies souterraines dans l’affluent des présages.
C’est la vie chahutée, la vie des charités coupables.
Ta faute, ta faute, c’est ta faute !
Expie-la, de degré en palier. Sans broncher. Sois coupable et incline-toi !
Le soleil sous les semelles, tes pas regrettent la marche légère des insouciances dans la lourdeur des temps métalliques.
C’est devant que ça se passe. Derrière, c’est passé. Sans regrets. Sans remords. On vire de bord, avec ou sans peur. 
Roule, on se la roucoule à l’ombre des arbres sans feuilles.
On joue au riche, au pourvu, dans le vide qui nous anime. Mais là-dedans, toi, moi, lui, ça déglingue, ça dézingue, ça torsade. 
Je te haine et ça dégaine. Ça tire, ça hémoglobine sous les nuages, ça dégouline et ça ripoline le monde d'après.
Roule sans te mouvoir, sans t’émouvoir ! C’est la sarabande des sans foi ni loi !

Sous l'Casque d'Erby 



mardi 8 juillet 2025

La morsure des crotales

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Chaud devant ! 
Désormais, il va être difficile de mourir selon des lois naturelles pour qui la conscience est une valeur inaltérable. Quand elle pousse à exercer un droit de regard légitime sur le bon fonctionnement du modèle démocratique que tout le monde nous envie.
Les morts suspectes d’opposants se multiplient dans un contexte de peur exponentiel. Dans un univers de plus en plus indifférent, la mort est une banalité. On passe d’une annonce nécrologique à une suivante comme on glisse un doigt sur l’écran plat de son smartphone dernier cri.
De la chute du balcon pour cause de dépit amoureux, à la pendaison par manque d’imagination, ou, encore, d’une chute malencontreuse alors que la victime randonnait dans un milieu maîtrisé, les accidents foisonnent comme la multiplication des pains dans les évangiles. 
Sauf qu’ici, le miracle vous envoie direct au tombeau ! 
Certains lanceurs d’alerte sont en alerte maximale concernant leur santé. Au point que, de Jean-Dominique Michel à Campagnol, passant par le cercle chromatique des indésirables, on se montre désormais avec un écriteau pour prévenir un « accident » dont ils feraient fortuitement l’objet : « Je ne suis pas suicidaire » !
Jean-Dominique Michel, que nous connaissons pour son travail d’alerte depuis l’apparition du Covid et la dérive totalitaire d’un système qui ressemble de plus en plus à un poulet sans tête – en l’occurrence, ce serait la nôtre de tête que l’on cherche à séparer du reste du corps – dit tout haut ce que plus personne ne peut nier, tant la chose est grossière : « À toutes fins utiles, étant donné l'épidémie de morts suspectes au Makronistan, je précise que… Je ne suis pas suicidaire » ! 
La mort récente par « suicide » d’Olivier Marleix, député des Républicains (LR), serait la goutte de trop dans le vase ? Ses investigations concernant « les liens supposés entre Emmanuel Macron et General Electric lors de la vente controversée du pôle énergie d’Alstom en 2014, ainsi que l’influence de BlackRock, géant des fonds de pension, dans la réforme des retraites », pourrait avoir dans cette mort une relation de cause à effet ?
La rumeur de l’existence d’un escadron punitif commandé par les hautes sphères de l’État, exerçant par l’intimidation, le chantage et la peur, un pouvoir de vie et de mort afin d’instaurer un régime dictatorial à la Ceausescu ne semble plus être une théorie du complot.
Ça n’est pas un hasard si on parle avec insistance de l’utilisation par détournement de l’article 16 de la Constitution. Si cela n’en prend pas le chemin, je vous présente mes excuses !

Sous l’Casque d’Erby 


dimanche 6 juillet 2025

Totalitarie !

M art' IN
C’est toutes voiles dehors et le vent en poupe que le navire terrestre trace un sillage d’écume vers son ultime destination : le naufrage. L’équipage chante à tue-tête des refrains joyeux, des verres de rhum nostalgiques levés à la santé des mondes merveilleux à jamais engloutis par la voracité et l’inconscience de l’homme, seul responsable de sa perte.
La crise qui détruit lentement et inexorablement l'Europe et reconfigure le monde selon un schéma prédéterminé n'est pas un simple accident politique et économique. Elle est le ciment d’une pensée totalitaire tricotant sa toile avec la patience et l’obstination d’une Pénélope implacable pervertie par des idéaux corrompus et des ruminations sordides !
La phase de décérébration globale jouant un rôle crucial dans l'acceptation d'un suicide consenti comme on prend un bon d'achat offert à la caisse par la grande distribution.
Dans sa crédulité, l'espèce humaine travaille, transpire et se cotise pour acheter les outils qui serviront à creuser sa tombe ! En somme, elle travaille à son compte, comme on dit dans le milieu entrepreneurial !
C’est l’esprit dégagé de toute responsabilité que les rescapés se pressent autour du cercueil des disparus pour des cérémonies d’hommage à son héroïsme. 
Les valeurs de respect et de tolérance qui ont fondé et consolidé l'édifice de la pensée démocratique dans son ascension et désormais son déclin n'ont de sens que si elle se saborde de son propre chef. Telle est la terrible réalité.
Dans le chaos et le brouillard présent, nous ne pouvons avoir confiance en personne, l’espoir s’étant fait la malle, l'obscurantisme nous recouvre de son noir manteau dans la nuit glaciale qui vient.
Cette prétendue « crise économique » n'est que la première étape d'un projet de destruction plus vaste, où le fascisme a pris ses aises, rendu attractif auprès d'un peuple traumatisé et inconscient, ne cessant de crier, sans en être pleinement convaincu : « À bas le fascisme ! » 
Chaque pays possédant sa propre réserve de forces coercitives, piochées dans les rayons du bas de la société, un signal envoyé à n’importe quel moment suffira pour que la bestialité répressive s’abatte sur le dos d'une résistance gagnant chaque jour plus de terrain.
Le fascisme a pris ses aises au cœur du pouvoir, le terme de gauche servant de masque. Il est le pouvoir lui-même. Le reste n’est que diversion, inversion et confusion. Rien n’est laissé au hasard. Rien n’est épargné pour le rendre attractif auprès de l’animal lourdement conditionné, persuadé que ses intérêts sont les mêmes que ceux de l’élite qui a planifié sa perte. 
C’est donc bec et ongles qu’il se laboure la chair dans des mémorables séquences d’autoflagellation pour se convaincre qu’il est un homme libre !

Sous l’Casque d’Erby



mercredi 2 juillet 2025

Le hasard et les sentiments

Mois de juillet. Transhumance. Ne pensez pas que parce qu’il est écrit « trans » dans ce nom féminin qu’il faut aussitôt tourner les regards vers les locataires du 55 !
De grâce, restons dans les clous !
Les vacances sont les vacances ! De la légèreté avant tout ! 80 % de la population ne me démentira pas sur ce point. Les 20 % restants feront comme ils ont toujours fait : les « complotistes » !
Dans l’histoire, il y a des choses bien étranges. Ainsi, le fait historique qui suit, aux conséquences tragiques, pioché dans les livres d’histoire et qui remonte à un lointain mois de novembre de l'année… 1226. 
C’est dire si, depuis, l’horloge a tourné bourrique plus souvent qu’à son tour.
Le roi Louis VIII, que nous ne connaissons que par ouï-dire, se meurt d'une étrange maladie qu'il a chopée en Auvergne alors qu'il revenait vers Paris après avoir guerroyé et occis du Cathare en Albigeois.
La fièvre l'a pris quelques jours auparavant et la déripette lui vide la tirelire. Pour tout dire, il a le fondement en compote !
Il est, lit-on dans un récit digne de foi, victime de dysenterie et de forte fièvre qui frappait ses troupes depuis plusieurs semaines.
Une nuée de morticoles s'affaire autour de la couche royale du côté de Montpensier, tourmentée par le délire grandissant du monarque alité. 
Ne parvenant pas à diagnostiquer la source du mal, la spéculation prenant le pas sur la science, la raison chavira comme navire sous la tempête !
D'un commun accord, après moult cogitations et autant de suées, on s'accorda sur un point : « une trop longue continence sexuelle », voilà l’origine du mal obscur !
La déflation avant la déflagration ?
La chose pouvant certes rendre maboule, mais à ce point, on s’interroge encore des siècles plus tard. Des bizarreries du genre, l’histoire de la médecine en draine à foison. Passons !
Or, foutu pour foutu, les médecins ne voient qu'une issue : « lui glisser une jeune vierge dans son lit » ! Et pourquoi pas une femme expérimentée afin de lui éviter des attentions et des efforts supplémentaires, que son état lui interdisait ?
Ô foudre mystérieuse ! 
L'état de chiffe dans lequel se trouvait le monarque peut laisser dubitatif sur son improbable performance, mais pas les spécialistes de l’époque, très tatillons sur les certitudes de la prescription. 
La chose paraissant osée, et même très douteuse, elle excita ces scientifiques de plateau avant l’heure. N'oublions pas que nous sommes au Moyen Âge, une époque où l'ignorance ne s’embarrassait pas de ridicule. La nôtre pas davantage !
Voici comment la chose est rapportée par un chroniqueur contemporain. : … « Bref, son fidèle compagnon Archambaud de Bourbon, faisant fi de la moralité du Roi, le souverain restant indécrottablement fidèle à Blanche, célèbre pour sa beauté et sa sagesse, choisit une belle jeune fille et la fit entrer dans le lit du roi pendant son sommeil ; à son réveil, le roi lui demanda pourquoi elle se trouvait là ; elle répondit qu'elle venait l'aider à guérir. Le roi la remercia et refusa le remède, pour ne point commettre de péché mortel. »  
Faute d'accepter l’étrange lubie médicale, Louis VIII meurt le 8 novembre 1226, à seulement 39 ans.
Aurait-il survécu si ? 

Sous l’Casque d’Erby