samedi 13 janvier 2018

La doctrine totalitaire n’est pas une fausse nouvelle

Il s’en passe du vilain en ce monde. Je note que notre capacité à avaler (et digérer) tout et n’importe quoi est impressionnante. Le fait divers – ce à quoi se résume depuis toujours la vie politique – est comme un potager en « dormance » : malgré le silence de surface ça grouille par en-dessous que c’est miracle à observer. Un produit que les « Grandes Familles » de la planète mettent en rayon en toute saison pour distraire le chaland.
Qu’il s’agisse d’acte pyromane, d’accident d’avion ou de voiture, de baston entre gens avinés, de vol de scooter ou de chamailleries entre voisins, chaque fois qu’un de ces faits a lieu en ce monde, qu’on présente comme un modèle de civilisation, mais qui s’applique à rayer des cartes son surplus de pouilleux, la meute médiatique prend son panard à détailler le pedigree de l’auteur ou des responsables « présumés » de ces actes qui s'imposent comme le paradigme à suivre.
L’air de ne pas y toucher, les missionnaires du décervelage intensif se font dessus pour nous débiter, avec des trémolos concordants, le portrait-type de l’assassin, du « présumé suspect », en général des individus de « type exogène », « asiatique », « africain » ou d’aspect… « très bizarre »… Un homme n’étant plus l’égal d’un autre homme, mais le produit d’une valeur variable selon une cotation développée dans les laboratoires meurtriers de la pensée unique, réveillant par ricochet le sordide qui sommeille en chacun. On ne le répétera pas assez, c’est avec ce genre de faits misérables qu’on déclenche les tragédies, qu’on alimente la haine. La violence est une plante vivace poussant dans des sols secs et pauvres donnant des massifs increvables qu’on élimine à grands coups de glyphosate !
Si, comble de « l’aubaine », les faits se produisent dans une banlieue sombre - une de celles prise pour cible par le pouvoir politique pour faire diversion, ce qui est toujours le cas -, frappée par le désœuvrement d’une jeunesse abandonnée, perdue dans l’aridité d’une vie qu’ils n’ont pas voulu, par des adultes emmurés dans la crainte, ou dans une région prise d’assaut par des migrants en transit, organisés en « clans rivaux », fuyant guerre, misère et dévastation, mal logés, maltraités, mal nourris, se livrant à des actes de colère « incompris », mais déréglant le « confort » des riverains, eux-mêmes plombés par une misère politique et culturelle grandissantes, aux prises avec le chômage, la frustration et la fureur que l’état génère, on ne se privera pas en surajoutant les ingrédients qu’il faut afin de présenter une situation « conflictuelle » comme une « invasion hors-normes », fournissant de fait à la « peste brune » l’occasion de se développer rendant un fier service à une classe politique fomentant ce petit commerce pour continuer son sale ouvrage. L’acculturation devenant par ce biais projet politique totalitaire. Fausse nouvelle ou vraie stratégie des puissances qui détiennent le pouvoir ?...
Même si le gars est né sur le territoire français, qu’il cause titi parisien, n’ayant jamais foulé le sol du pays d’origine de ses parents, ni approché la culture - pas plus celle de ses racines que celle du bel Occident -, ne parlant pas arabe, chinois, japonais ou le bambara, il est de fait un élément exogène qu’il faut rendre à son élément naturel, hors de nos potagers !
Que nous sommes loin de l'esprit de Morvan Lebesque quand il parlait de « ses millions de visages différents qui ont le même fleuve pour miroir » !



Sous l’Casque d’Erby



" Le président américain Donald Trump a posé une colle inhabituelle aux médias du monde entier, tenus de puiser dans leurs lexiques les plus fleuris pour traduire ses propos allégués au sujet des « shithole countries ».
Terme très vulgaire, « shithole » se réfère aux latrines extérieures pour désigner un endroit particulièrement repoussant.
Toute la difficulté pour les traducteurs consiste à reproduire au mieux la grossièreté du langage, mais aussi, parfois, à ménager la sensibilité du public, selon un florilège rapporté par les bureaux de l'AFP.
En français, de nombreux médias, dont l'AFP, ont retenu la formule très crue de « pays de merde », proche du sens littéral et conforme au style souvent sans fioritures de M. Trump, qui a toutefois laissé entendre vendredi ne pas avoir utilisé l'expression incriminée.
Des dictionnaires bilingues comme le Harrap's proposent toutefois des solutions moins grossières, comme « porcherie », « taudis » ou « trou paumé ».
Variations sur le même « terme »
La presse espagnole est à l'unisson de la presse française avec « paises de mierda », des médias grecs introduisant quant à eux une nuance : « pays de chiottes ».
Aux Pays-Bas, le grand quotidien Volkskrant et une bonne partie de la presse néerlandophone esquivent la vulgarité en utilisant le terme « achterlijke », ou « arriéré ».
En Russie, Ria Novosti parle de « trou sale », mais Troud, un journal syndical, va plus loin avec « trou à merde ».
En Italie, le Corriere della Sera avance « merdier » (merdaio), et l'agence tchèque CTK choisit de son côté de parler de « cul du monde ».
La version animalière
Les médias allemands optent souvent pour l'expression « Dreckslöcher », qui peut se traduire par « trous à rats ».
L'allégorie animalière est aussi de mise dans la presse serbe, avec l'expression « vukojebina », à savoir « l'endroit où les loups copulent ».
Les plus polis
En Asie, les médias semblent davantage à la peine pour trouver le mot juste en langue locale, tout en évitant parfois de choquer.
Au Japon, la chaîne NHK a choisi de parler de « pays crasseux », l'agence Jiji utilisant un terme familier, mais pas forcément injurieux pouvant se traduire par « pays ressemblant à des toilettes ».
Les médias chinois se contentent en général de parler de « mauvais pays », évitant de reproduire l'expression originale dans sa grossièreté.
Les poétiques
La version la plus allusive et la plus imagée revient sans conteste à l'agence taïwanaise CNA, qui évoque des « pays où les oiseaux ne pondent pas d'œufs ».

***


Mais tous oublient que dès 1989, Robert Crumb dessinait déjà Donald Trump dans "Amerika" pour les Éditions Cornélius . Un histoire qui n'a malheureusement pas vieilli ! ... Et dont voici quelques extraits :






11 commentaires:

  1. Le bonjour aux caillouteuses et aux caillardeux. Je sors du bois pour gourdiner un brin de pensée. Un Erby du jour exceptionnel sous l’Casque ! La bonne lecture.

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  2. Elle est géniale et prémonitoire, cette BD de Crumb!

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  3. Pour un "brin de pensée au sortir du bois", c'est du bien-vu, bien-dit, du beau et bon "gourdin"!

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  4. Ici, en Belgique : Le nationalisme triomphant ! :-(

    http://www.lalibre.be/actu/politique-belge/le-secretaire-d-etat-theo-francken-dope-les-adhesions-a-la-n-va-5a5a87a0cd70b09cefa18092

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  5. Blurp, faut quand même se le farcir !
    Il est d'un indigeste, ce pauvre tocard...
    ¸¸.•*¨*• ☆

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    1. Comme tu le résumes. Il y a des affreux et des affreux. Il y a des figurants et des figurants. Il y a des premiers rôles et des seconds qui resteront premiers à jamais... La Bise, très chère Céleste.

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  6. Sur cette vidéo, mon amie nazairienne Geneviève, plus solide que moi, donc sur le terrain,
    dit l'essentiel de la détermination des zadistes de NDDLandes, ZAD qui va "rentrer dans la danse" demain 17!...
    voir: https://www.youtube.com/watch?v=_Jev6IQHl8E

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