lundi 6 novembre 2017

Les grands paradoxes de "la Révolution d'Octobre"

La Révolution d'octobre, selon les données astronomiques, a eu lieu en novembre 1917. Les Bolcheviques se sont d'ailleurs ralliés au calendrier (religieux au départ) grégorien en 1918, alors que la hiérarchie orthodoxe continue encore aujourd'hui à utiliser le calendrier julien.

La Révolution d'Octobre fut tout au plus un coup d'État, on ne déplora qu'une dizaine de morts, ce qui est fort peu pour un évènement qui bouleversa le Monde des humains dans ses fondements.

 prise du Palais d'Hiver à Petrograd

La Révolution d'Octobre fut favorisée par les ennemis de la Russie, l'Allemagne, certes, qui laissa passer le train plombé de Lénine et le soutint financièrement ; mais aussi le complexe bancaire anglo-saxon (déjà, eh oui !) qui apporta à Trotski le mondialiste les fonds nécessaires (un peu comme il fut l'apporteur de fonds et de conseils aux traîtres Monnet et Schuman en 1944-45). Les vautours du Grand Capital étaient prêts à dépecer le mourant empire russe : pour une grande part, ils en furent pour leurs frais.

(premier hymne de 1917)

La Révolution d'Octobre fit en sorte de conserver la Russie au frais, loin de ses prédateurs, c'est au point que ce n'est qu'entre 1991 et 1999, avec Eltsine, que ceux-ci eurent le loisir de s'enrichir aux dépens des peuples russes. Dans ce sens-là, elle joua bien son rôle. La Russie demeura et demeure la Russie, quoi qu'en pensent les sympathiques dirigeants de Londres et d'ailleurs. La curée escomptée ne réussit pas : d'où cette haine mise en scène jusqu'à aujourd'hui, à grands coups d'envolées de manches médiatiques et méphitiques. De même les "internationalistes" de Trotski ne purent guère écarteler ce grand corps fragile qu'est une Russie tellement étendue. Ni leurs successeurs comme Brzezinski et d'autres du même bois dont on fait les fagots à brûler...

La Révolution d'octobre commença en pleine nuit, du 6 au 7 novembre 1917, quand les Bolcheviques investirent les bâtiments administratifs principaux de Petrograd (Saint Pétersbourg, qui fut aussi pendant un temps Leningrad). Le palais d'été fut envahi assez facilement. Ce fut vite terminé. Peu après minuit l'ancien gouvernement provisoire de Kerenski en place depuis février signa sa capitulation. Il n'avait pas été brillant.

C'est seulement alors que Lénine, alors réfugié en Finlande, revint rejoindre Trotski et ses troupes. La NEP (nouvelle politique économique) allait pouvoir commencer, ce qui avec le recul fut une bonne chose.

Des lectures pour compléter ?





Certes, ce caillou a cette fois des intonations graves. Ce centenaire est tellement lourd de significations, à une heure où un panier de crabes washingtonien pousse à la fin de l'humanité.

Sous l'Casque d'Erby

4 commentaires:

  1. Le bonjour aux caillouteuses et aux caillouteux. Par ces temps troubles de manipulation généralisée, il est bon de rappeler certains faits qui ont bouleversé l'histoire pour nous conduire vers ce fameux 1984 qu'Orwell a si bien mis en lumière. Aussi écœurant qu'inquiétant. Merci à Babel.

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  2. « La disparition de l’URSS, cinquante ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale, ne provoque pas de modification profonde  du  regard  occidental. Le  phénomène  serait étrange, voire incompréhensible si on ne le rattachait pas à l’exaspération chronique et permanente vis-à-vis d’une nation » (… non semblable aux autres).
    Extrait de l’article de Robert Charvin sur Investig’Action ce 7 novembre 2017, « La révolution d’Octobre et la russophobie d’Occident »

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    1. Sur le même site à la même date, lire cet autre article plus important.
      Celui de Pierre Dubois, intitulé : « Une révolution anticoloniale »
      qui commence ainsi : « Au début du 19e siècle, partout en Europe, la plupart des socialistes soutiennent la politique coloniale. S’ils défendent les prolétaires de leur pays, c’est sur le dos des peuples exploités dans les colonies. Lénine marque un tournant radical en dénonçant l’hypocrisie de cette gauche coloniale et en exposant les racines capitalistes du colonialisme. Anti-impérialiste, la révolution d’Octobre allait établir un lien décisif entre les prolétaires occidentaux et les révolutionnaires d’Orient. »

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  3. Super article, babel !
    Ah...on nous en a fait avaler des couleuvres...
    ¸¸.•*¨*• ☆

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