samedi 15 août 2015

Doctrine du fait divers, le catéchisme totalitaire

Source Erbynienne
Le fait divers est comme un potager en « dormance » : malgré le silence de surface ça grouille par en-dessous. Un produit que les « Grandes Familles » mettent en rayon en toute saison pour accrocher le chaland.
Qu’il s’agisse d’acte pyromane, d’accident d’avion ou de voiture, de baston entre gens avinés, de vol de scooter ou de chamailleries entre voisins, chaque fois qu’un de ces faits a lieu en ce monde, qu’on présente comme un modèle de civilisation, mais qui s’applique à rayer des cartes son surplus de pouilleux, la meute médiatique prend son panard à détailler le pedigree de l’auteur ou des responsables « présumés » de ces actes sans portée générale qui s'imposent comme doctrine politique.
L’air de ne pas y toucher, ces missionnaires du décervelage intensif se font dessus pour nous débiter, avec des trémolos concordants, le portrait-type de l’assassin, du « présumé suspect », généralement un individu de « type méditerranéen », « asiatique », « africain » ou d’aspect très bizarre… Un homme n’étant plus l’égal d’un autre  homme, mais le produit d’une valeur variable selon une cotation préconçue dans les laboratoires meurtriers de la folie sanguinaire de tout un système, afin de réveiller le sordide qui sommeille en chacun. On ne le répétera jamais assez, c’est avec ce genre de faits misérables qu’on prépare les tragédies que l’on sait. La violence étant une plante vivace poussant dans des sols secs et pauvres donnant des massifs increvables !
Transmis par Erby
Si, comble de « l’aubaine », les faits se produisent dans une banlieue sombre  - une de celles prise pour cible par le pouvoir politique pour faire diversion, ce qui est toujours le cas -, frappée par le désœuvrement d’une jeunesse abandonnée, perdue dans l’aridité d’une vie qu’ils n’ont pas voulu, par des adultes emmurés dans la crainte, ou dans une région prise d’assaut par des migrants en transit, organisés en « clans rivaux », fuyant guerre, misère et dévastation, mal logés, maltraités, mal nourris, se livrant à des actes de colère « incompris », mais déréglant le « confort » des riverains, eux-mêmes plombés par une misère politique et culturelle grandissantes, aux prises avec le chômage, la frustration et la fureur que cet état génère, on ne se privera pas en surajoutant les ingrédients qu’il faut afin de présenter une situation « conflictuelle » comme une « invasion hors-normes », fournissant de fait à la « peste brune » l’occasion de se développer en rendant un fier service à une classe politique ayant besoin de ce petit commerce pour continuer son sale ouvrage. L’acculturation devenant par ce biais projet politique de masse et dérive totalitaire, ce qui est le cas.
Même si le gars est né sur le territoire français, qu’il cause titi parisien, n’ayant jamais foulé le sol du pays d’origine de ses parents, ni approché la culture - pas plus celle de ses racines que celle du bel Occident -, ne parlant pas arabe, chinois, japonais ou le bambara, il est de fait un élément exogène qu’il faut rendre à son élément naturel, hors de nos potagers !
Que nous sommes loin de l'esprit de Morvan Lebesque quand il parlait de « ses millions de visages différents qui ont le même fleuve pour miroir » !


11 commentaires:

  1. Bonjour les caillardeuses et les caillardeux. 227e jour de l'année et on ne peut pas dire qu'on soit à la Fête !
    La bonne journée.

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  2. Bien dit.

    Pour se rendre compte des dégats de ce journalisme du fait divers qui parfois ne vérifie pas les informations - cf. la jeune fille mollestée de Reims dans un parc - il faut voir l'exploitation sordide qui en est faite par la fachosphère sur les réseaux sociaux.

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  3. C'est avec de telles descriptions que le "petit journaliste de terrain", ne pensant pas à mal, ne pensant pas du tout d'ailleurs, participe à la curée sur "celui qui n'est pas pareil", pour des raisons inavouables, et pas vraiment avouées. D'ailleurs, le terroriste est de plus en plus souvent blond aux yeux bleus, cultivé et "propre sur lui", au point que ce n'est pas lui qui sera arrêté (définitivement) comme dans l'affaire Mérah à Toulouse.

    Le terroriste peut s'appeler H Clinton, W Schäuble, BHL, D. de Rothschild, A Uribe, dans la cadre de """ la communauté internationale """ il sera intouchable.

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  4. Tu écris : "Même si le gars est né sur le territoire français, qu’il cause titi parisien, n’ayant jamais foulé le sol du pays d’origine (...)"

    Cela me rappelle une savoureuse anecdote qui se passe au tribunal de Rennes vers 2010, séance ou j'assiste. Mon ami Mehdi Lalaoui dit à peu près ceci, mais avec un impayable accent Titi et des tournures de phrases "de banlieue" :
    "Oui, Monsieur le Juge, je parle aussi l'arabe, car mon père, ouvrier, vient d'Algérie et est venu travailler et vivre en France il y a 55 ans.. Enfin je parle un peu d'arabe, comme je parle un peu d'anglais, allemand, espagnol, kanak et... breton."

    Mehdi se lance alors à placer une phrase en breton, sous de discrets rires et applaudissements de la salle. Mais le sévère juge intervient: "ici on parle français !..."

    Voilà le contexte de l'anecdote.
    Mehdi Lallaoui, cinquantenaire cinéaste engagé comme son ami octogénaire René Vautier, poursuivent (ainsi qu'un historien) une cinglée de nostalgique Algérie-Française pour ses injures et diffamations contre eux. L'ex OAS non repentie perd le procès, à Quimper. Il s'agit là de la séance en Appel (la condamnation de la folle à payer amende sera à Rennes lourdement aggravée, puis la Cour de Cassation rejettera le pourvoi!).
    A chaque fois, mobilisé par mon asso d'anciens appelés contre la guerre, j'assiste à ces séances, et surtout, devant le tribunal, à ridiculiser les quelques "fachos", vieux aux bérets rouges, drapeaux tricolores et Marseillaise...

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  5. Ajout d'une remarquable illustration transmise par Erby que je remercie, car elle colle du tonnerre !

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  6. Lediazec : Suggestion pour illustration sonore d'un prochain billet (sur la Grèce par exemple) :
    musique du film « Ne vivons plus comme des esclaves » de Yannis Youlountas

    c'est au bas de l'article :
    https://histoireetsociete.wordpress.com/2015/07/13/qui-soutenez-vous-exactement-by-yannis-youlountas/

    et, en prime, après la zizique, il y a fenêtre sur d'autres ziques intéressantes : faites son choix !

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  7. "Un homme n’étant plus l’égal d’un autre homme, mais le produit d’une valeur variable selon une cotation préconçue dans les laboratoires meurtriers de la folie sanguinaire de tout un système, afin de réveiller le sordide qui sommeille en chacun. On ne le répétera jamais assez, c’est avec ce genre de faits misérables qu’on prépare les tragédies que l’on sait. La violence étant une plante vivace poussant dans des sols secs et pauvres donnant des massifs increvables ! "


    Ci-décrit l'actu... et plus encore, par peintre-sculpteur talentueux, témoin sagace de la société des corrompus.

    O.

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    1. En lisant cette terrible phrase, j'ai pensé que son auteur serait un(e) écrivain de S-F ou proche (genre Orwell récent)...
      Mais il s'agit dis-tu d'un peintre-sculpteur... certes talentueux s'il (elle) fait dans son art aussi bien qu'en écrivant !
      Peux-tu nous en dire plus, sur cet(te) artiste ???

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  8. à Rem,

    Les mots ne sont-ils point de merveilleux outils pour brosser la toile de la vie, pour sculpter les minables travers des petits hommes comme le fait talentueusement ici l'ami Lediazec ?
    O.

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  9. J'ai fait en ultime commentaire une rectification - bien tardive... - sur mon billet "le Paris-Plage de Jaurès" d'il y a une semaine:
    Yael Naïm est franco-ISRAÉLIENNE - et non Palestinienne, comme écrit par étourderie!!!

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