jeudi 2 juillet 2015

Grèce : NON c'est NON !

Une constitution qui bannit de ses tablettes l’idée de référendum comme principe démocratique peut-elle donner des leçons de démocratie ?
Qu’elle se trouve belle l’Europe devant son miroir. Belle et généreuse. Mais pas touche au maquillage, sinon gare au ravage ! Mère maquerelle le cheptel à la baguette, l’envoie tapiner pour son compte sans état d’âme… Qu’elle vote oui ou qu’elle vote non, la Grèce est condamnée d’avance par l’Europe à porter le fardeau de son insoumission comme un lipome au milieu du visage.
La campagne sur le référendum est maintenue par Syriza malgré la pression des oligarques, moulinant à tout va pour diffuser des messages mensongers relayés en continu par des médias mercenaires dont le poids dans les esprits est énorme. Ne se privant pas pour souligner l’ingratitude d’un pays à l’égard de sa bienfaitrice, insistant sur les « sommes colossales » versées aux grecs pour leur éviter le naufrage. Sommes dont le peuple ne voit jamais la couleur, puisque ce flouze est destiné à payer les intérêts des créanciers sans que la dette ne baisse d’un calot pour autant ! Magique, non ? Tout pareil que pour les tâcheronnes du sexe cherchant à s’affranchir : le nombre de passes augmentant au fur et à mesure des vidanges, à chacune d’elle la délivrance s’éloignant d’autant.
Rien non plus dans ce concert bien instrumenté sur les dessous de la sale affaire, bien que de manière directe ou indirecte nous y soyons au fait et que nous en dénoncions le brigandage. Silence aussi sur l’importance de la Grèce dans la reconfiguration géostratégique à visée hégémonique à laquelle les cousins d’Amérique dont nous sommes les larbins sont très sensibles. Pas plus que sur les gisements pétroliers et gaziers d'une importance et d'une richesse exceptionnelles qui a eux seuls feraient de la dette le pourboire qu'on laisse au bistrot en réglant l'addition. Comme le précise très bien Caro dans l'article publié dans Wikistrike du 29 juin : « Si cette information avait été un minimum relayée par les médias, les taux d'emprunt de l'Etat Grec seraient sans doute au même niveau que ceux de la France et de l'Allemagne. Les intérêts financiers prélevés sur les grecs, comme les plans d'austérité, ne sont donc que les conséquences d'une immense escroquerie, à laquelle les médias ont participé par leur silence. »
Rien de tout cela ne filtre dans nos médias ! En revanche, l’idée criminelle que les grecs sont des tricheurs, des cossards, faisant de l’assistanat une religion universelle, siestant sous les oliviers bercés par les vagues de la mer Egée, attendant la manne européenne pour vivre dans le stupre, cela nos médias le font très bien !
Faire campagne solidaire pour le NON en Grèce n’est pas un acte de « complotiste », vocable très tendance en ces temps obscènes, mais affirmer notre détermination face au gangstérisme organisé, car ce qui arrive en Grèce est déjà en marche chez nous !

Sous l'casque d'Erby



4 commentaires:

  1. Bonjour caillardeuses et caillardeux. On ne lâche rien !
    La bonne journée sous les orages !

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  2. C'est incroyable que ce grand foutage de gueule qu'est cette fameuse dette, baigné dans cette démo crasse si existe.
    Le mal est dans le formatage de l'humain ancré comme un formidable boulé. C'est celui là qu'il faut dénoncer et combattre.

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  3. Cette comparaison de cette"Europe des banksters" en maquerelle maquillée de poudre "démocratie" mis à mal par un vrai référemdum démocratique : tout est dit!!

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  4. Le CV des Guignols qui sont à la tête de la Troïka confirme ton billet.

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