mardi 30 juin 2015

Charles Pasqua est mort

ERBY
Pasqua était un vieux monsieur d'allure vénérable. Un vieux vert, comme on disait de lui dans les maisons (j’allais écrire closes) de retraite du 92, du 93 dans lesquelles il tournait de temps en temps pour les « besoins de la cause ». Paix à ses cendres, comme on dit de quelqu’un qui vient de passer l’arme à gauche.
Pour mémoire, monsieur Pasqua était un gros pourri, un vendeur de pastaga qui n'ignorait rien sur le secret des urnes, sur la presse au pas et sur une Constitution de 58 qu’il a accompagnée dans les fonts baptismaux, pour la défense de laquelle il n’a jamais ménagé sa peine.
Charles nous venait de cette France à la faconde légère et à la main lourde. Sous des dehors populo se cachait une star  du coup tordu. Un regard par en dessous, aussi venimeux que la morsure du mamba noir. Le vrai mauvais flic de l'histoire dans une série noire dialoguée par Alphonse Boudard ou Michel Audiard. Celui qui jouait au gentil, tout en tenant son calibre collé à la nuque du suspect pour lui niquer le limbique au moment où il se penchait pour allumer la cigarette qu'il venait gentiment de lui offrir.
Pour Pasqua, tout citoyen était un sociopathe en puissance, bon pour l’échafaud. Est-ce pour cette raison que Manuel Valls a fait lever la gauche à l'Assemblée nationale, créant un début de malaise ? Dans le cirque médiatique, Charles a toujours fait un carton. Il était le second couteau qu'on montrait à la télé comme un singe savant, par le biais de qui on pouvait se procurer un vrai-faux passeport, entre autres menus services. En réalité un vrai mauvais-garçon en Borsalino roulant sa bosse dans des étranges paradis.
Charles Pasqua admirait Jean Gabin et aurait pu tenir un rôle dans « Le cave se rebiffe », une affaire de fausse mornifle : toujours clean, costume trois pièce, cravate assortie, bars de nuit, palace et pépètes, prenant le thé avec des rombières des quartiers chics au saut du lit. Pour mémoire, Charles aimait la nuit, sans doute parce que tous les chats sont gris.
Charles écumait le pavé de la République avec insolence, lavait les salissures, qui étaient souvent les siennes, occultait, intriguait, frottait les impuretés, observait et emmagasinait du renseignement sur des tiers, au cas où... Un jour tout ça servirait. En attendant, il profitait, souriait, divaguait, plaisantait et scellait des pactes. Lui, le vendeur de pastaga se dit en ricanant : « ils sont tous aussi propres que le vernis de mon voisin, là-bas, au pays, quand j'étais minot. » Quelque part, Charles était l'acrostiche d'un système corrompu, se lisant à l'horizontale se révélant à la verticale. Toujours un code, un pseudo ou un mot de passe à cacher dans la boîte à reliques. Ce qui lui avait permis de rouler carrosse dans des berlines avec, à l'intérieur, des pépées carrossées dernier cri, affichant des bassins à reproduire de la faune sur n'importe quelle planète en formation. Sur ses vieux jours, alors que durant des décénnies il avait régné sur l'ensemble des corps constitués, des malappris de la justice, des juges, ont bien cherché à prendre leur revanche, lui plomber l'autonomie en l'envoyant in pace comme une vulgaire blatte dans une zone de non transit pour une durée indéterminée. Peine perdue. Non-lieu !
Des situations difficiles à gérer, Charles en a vue des tonnes dans sa longue vie ! Je me souviens l’avoir observé un soir à la télé, sur le plateau de Frédéric Taddei, à côté de Siné et, dans des registres très opposés, aucun ne manquait de souffle. Siné restant l'artiste de l'intégrité morale, mais dans celui de gros dégueulasse Pasqua a été à la hauteur !


Sous l'casque d'Erby



lundi 29 juin 2015

Manuel Valls El Cocoricator !

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Selon un sondage – nous avons les préparateurs mentaux que l’on mérite – les français et plus précisément les sympathisants PS interrogés pour l’occase, préfèrent Manuel Valls à François Hollande pour les représenter à la présidentielle de 2017 ! Apparemment, aucun de ces passés à la question n'a eu la présence d'esprit de répondre : « Ni l'un ni l'autre ! »
Pas d’inquiétude pour autant, les amis. Si on prend en compte le taux d’abstention qui ne fléchit pas de scrutin en suffrage cela nous donne une idée sur le sérieux de telles études, ainsi que sur la légitimité future des élus. Et pourquoi pas un tirage au sort comme celui qu'on pratique dans les milieux sportifs où les têtes de série sont systématiquement épargnées ?
Mais qui sont-ils ces français listés, citoyens « normaux », affirmant vouloir être représentés par un gugusse plus proche d’un Nicolas Sarkozy que d’un Léon Blum ? Un coquelet qui, comme le cousin gallinacé, les pattes enfoncées dans le fumier, la kippa en guise de crête, cocoricote dès le lever du jour et jusque tard dans la soirée, un chant hostile à l’égard de tout groupe humain qu’il juge bon pour la série noire. De nature tourmentée, Manuel Valls vit dans un état d'irritation permanent, ne pouvant regarder son semblable sans lui trouver un je ne sais quoi de gibier de potence qui le condamne sans même savoir de quoi on l'accuse.
Au moindre frémissement des frondaisons dans son quartier le voici à la fenêtre de l’immeuble alertant le voisinage sur l’atrocité d’un acte islamo-fasciste téléguidé par le locataire de l’étage supérieur dont la femme n’est même pas musicienne dans un grand orchestre ! Et si d’aventure un chant aviné monte de la rue à une heure qu’il estime indue le voici crachant dans la bonnette sur le péril d’une cinquième colonne insidieusement installée en Hexagonie et contre laquelle il envisage une guerre impitoyable !
Mince d’esprit, à la foulée rapide et à la langue venimeuse, le voici nous mettant en garde sur la « guerre de civilisation » à laquelle la France est confrontée, sans toutefois préciser quelle civilisation cherche à occire la nôtre, mais chacun devine laquelle, puisque ses propos faisaient suite à une déclaration sur l’attentat islamiste en Isère. Ceci l’ayant conduit à faire commande d’une armure sur mesure dans une boutique médiévale.
Manuel Valls ne parle pas, il nous insulte !

Sous l'casque d'Erby



samedi 27 juin 2015

Grèce : l’Eurogroupe se prend un référendum dans les gencives !

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L’Europe et le FMI font des efforts extraordinaires pour faire capoter les négociations avec la Grèce. Tout est planifié pour la briser, faisant passer la victime du moment pour le bourreau. Pourtant, comme l’écrit très clairement Jacques Sapir, parmi d’autres : « Le drame de la Grèce est qu’elle a réalisé un effort budgétaire considérable mais uniquement au profit des créanciers. L’investissement, tant matériel qu’immatériel (éducation, santé), a donc été sacrifié sur l’autel des créanciers. Dans ces conditions, on ne peut s’étonner que l’appareil productif de la Grèce se dégrade et qu’elle perde régulièrement de la compétitivité. C’est cette situation que le gouvernement actuel de la Grèce, issu de l’alliance entre SYRIZA et l‘ANEL, cherche à inverser. Le gouvernement grec ne demande pas des sommes supplémentaires à ses créanciers. Il demande que l’argent que la Grèce dégage puisse être utilisé pour investir, tant dans le secteur privé que public, tant dans des investissements matériels qu’immatériels. Et sur ce point, il n’est pas prêt à transiger, du moins jusqu’à maintenant. »
Les médias, une bonne partie du moins, toujours soucieux d’indépendance quand il s’agit d’enfoncer du faible, ne se privant pas pour attribuer la responsabilité de cet « échec » au seul gouvernement grec, à son entêtement à refuser la négociation sous des prétextes fallacieux, guettant le moment de faiblesse ou, mieux, sa future capitulation, tout pareil que s’il s’agissait d’un match de foot et non de vies humaines, où la seule chose qui compte c’est la défaite de l’autre, peu importe la manière. Ainsi la moindre « concession tactique » de la part des amis grecs est présentéee comme un acte de « renoncement », largement relayée, histoire de mieux les discréditer et semer la discorde dans leur camp.
Pourquoi tant d'acharnement ? Est-ce parce que l’Europe et le FMI sont les otages de la haute finance et qu’ils n’osent pas l’avouer publiquement ?... Mais comment en serait-il autrement, puisque ces hauts dignitaires de l’économie, de la politique mondiale, de la morale irréprochable, sont de fait formés, dès leur plus jeune âge, à moudre du pauvre dans les plus hautes institutions et sont ensuite désignés pour devenir le bras armé d’une mafia qui ne dit pas son nom. Quelle différence entre le racket organisé par le FMI et l’Europe libérale et celle qui sévissait en Amérique pendant les années de la prohibition, de Al Capone à Lucky Luciano, de Vito Genovese à Dutch Schultz ?... Quel tribunal pour les juger ? Aucun, puisque le tribunal c’est eux !
Alors que nous reste-t-il comme alternative ? La parole, encore et toujours. La désobéissance civile. Mais quand la parole et la désobéissance civile s’avèrent insuffisantes, on fait quoi ?... On met le feu partout ?...
Pour l’heure, beaucoup plus responsable, Athènes annonce l’organisation d’un référendum le 5 juillet prochain, un recours démocratique et pédagogique qui perturbe grandement les saigneurs de la mondialisation tous azimuts, semant le trouble jusque dans leurs propres rangs !

Et aussi : Merci Tsipras, Merci Syriza, magnifiquement illustré chez des pas perdus




Sous l'casque d'Erby



vendredi 26 juin 2015

Ici l'Amérique, je vous écoute !

Après l'oeil de Moscou, les esgourdes ricaines - Erby
Les amerloques ont des grandes oreilles, suffit de regarder Mickey pour saisir le potentiel et la portée. Normal dès lors qu’il les laisse vagabonder un peu partout pour, à l’instar du tractopelle, ramasser le fumier qui traine. Pas moins de trois présidents français (Chirac-Sarko-Hollande) passés à la moulinette de la NSA ! Oh, la surprise ! Ce que n’importe quel quidam sait depuis longtemps nos chefs de guerre feignent le découvrir !
Aussitôt le lièvre levé, François Hollande, a parlé fort dans son salon, puisqu’il est sur écoute, inutile de faire les frais d’une communication outre-Atlantique aux frais du contribuable, de façon à être entendu dans le bureau ovale par Barack Obama en personne. Voici un large extrait de ce monologue :
« Puisque la confiance ne règne plus entre nos deux nations (pauvre La Fayette !) je décide unilatéralement d’armer mon pédalo pour aller rejoindre mes amis de la flottille pour Gaza, quittant les côtes européennes, pour briser le blocus maritime des sionistes sur la bande de Gaza. J’y ferai de la plongée sous-marine et arracherai aux fonds marins les preuves qui manquent (si les crabes y on laissé traîner des bribes après leur festin) et les apporterai à la CPI (Cour Pénale Internationale) pour qu’un terme définitif soit mis à une entreprise criminelle ! Le Foll (mais où est-il passé !), mon bandana rouge et mon opinel de chez Sylvester Stallone, je les ai rangés dans la malle contenant les œuvres choisies de Jean Jaurès dans la cave de l’appartement de Julie Gayet ! Ah, oui, pendant mon absence, je laisse à Ségolène le soin de gérer les affaires de la République. Elle saura se débrouiller… Autre chose. En ce qui concerne la conférence sur le climat vous donnerez toute latitude à Jean-Vincent Placé, il connait le dosage d’eau à mettre dans le vin mieux que personne !... Important, préparez-moi une note sur Ulcan, il va voir de quel bois je me chauffe !... Quoi, Manuel Valls ?... Laissez-le tranquille, il est très occupé par le dossier du Barça. Voyons, vous n’ignorez pas que l’équipe catalane est interdite de recrutement pour ne pas avoir observé le fair-play financier. Dossier épineux ! D’ici là je serais de retour. Une dernière chose, monsieur le Foll, n’oubliez pas de saisir dans la malle chez Julie, le drapeau noir qui recouvre mes reliques, cela me rappelera le bon souvenir de mes jeunes années, quand je lisais Bakounine en rêvant à la disparition de l’Etat » !
Entendant cela devant la console dernière génération fournie par la NSA, Barack Obama a saisi son Smartphone et envoyé un texto à François Hollande dans lequel il a écrit : « Tout ça, mon pote, c’est du passé ! »
Enfin rassuré, François Hollande a annulé sa virée sanglante en Terre sainte.

Sous l'casque d'Erby



mercredi 24 juin 2015

Masques à la rade de Paimpol

La compagnie Bococo, à joué dans la rue en parodiant les  élus.
Le comité régional porcin (CRP) a organisé une exposition d’art itinérante sur le thème du cochon « La Pig parade ». Quinze éleveurs bretons sont les mécènes de l’événement inspiré de ce qui avait été fait pour la Menhir-parade en 2012. Quinze artistes bretons ont décoré dans leur style, sous contrôle des porchers qui les ont choisis, quinze énormes sculptures de cochon d’un mètre de haut et de plus de 800 kg, moulées à l’identique en béton fibré par un artisan de la région.
Désireux de changer le regard sur leur profession, les producteurs de porcs en intensif, souffrant de mauvaise réputation au regard de la pollution que leur système d’élevage développe, dont celle mondialement connue d’algues vertes sur les côtes, signent là une expo financée par le contribuable. Les villes dans lesquelles tourne cette exposition payent pour exposer les œuvres entre 8000€ et 10000€ et 30000€ de la part du conseil régional. De plus, comme c’est du mécénat, les porchers auront donc un gros allègement sur leurs impôts. Ce coup de com' et business bien ficelé, n'est pas sans provoquer la contestation des militants écologistes et autres personnes éveillées opposant à la « Pig parade », une « Pig Mascarade »




Contact entre un cochon de la Pig parade et le cochon de Monique Luyton






Cette dernière est constituée d'œuvres marquant le refus de la promotion d'un élevage intensif lourd de pollution, de souffrances animales, humaines et environnementales. On pourra remarquer que ce « coup de business » subtilement amené par nos compatriotes porchers, prouve qu’ils savent l’importance de l’effet artistique sur le cerveau.



Je ne peux que les féliciter sur ce fait. Ils n’ignorent pas, non plus, en tant qu’êtres humains, ce qui est indispensable au bien-être. Ils ont cherché à se servir de l’Art pour cacher la misère qu’ils infligent à la vie. Les sens ont besoin de vibrations agréables, la couleur en fait partie. 

La poésie de Lediazec figurait sur le masque qu'il portait

Ce coloriage ne suffira pas à effacer les paysages de sable devenus verdoyants sur nos plages, le bleu des algues qui tuent la vie des rivières, empoisonnent l’eau potable, la maltraitance des animaux et des ouvriers qui s’en occupent, le suicide des petits éleveurs qui essayent de travailler autrement face à la machinerie agroalimentaire. Non ! Le sourire festif de ces cochons coloriés que l’on pourrait croire joviaux ne pourra cacher le désastre. Les citoyens bretons souffrent de malbouffe et de pollution tout comme les acteurs de cette « Pig parade ». 



Pathys et sa cochonne qui se métamorphose en humaine ou le contraire


Il existe d’autres alternatives. L’art ne peut colmater les larmes des âmes blessées par le système ultralibéral… Ces artistes se sont pliés à cette tromperie sous le dictat des porchers attitrés. Ils ne seront rémunérés que si leur cochon est vendu aux enchères à la fin de leur périple à travers les villes bretonnes. Cette « pig parade » n’est pas loin des arènes antiques.


P.Diaz en mime de cochon,Otznek peint, Robin Diaz en porteur. Mes trois masques créés pour l'évènement.

Au public de voter… La vie est en esclavage et l’art aussi avec ses trente années sous le joug totalitaire dit « contemporain » sclérosé dans le style conceptuel servant le business. Les sens et la vie doivent coexister dans l’harmonie. Voilà qu’ils perdent leurs pouvoirs indispensables et servent leur autodestruction. L’art, harmonisateur des sens, ricoche sur les évènements. Il témoigne de l’histoire, des sentiments, de l’évolution, du vivant, poussant à rester en éveil, en vigilance sur les sens et l’essence de la vie, carburant de la vibration. Nous sommes tous des vibrants fragiles. Pour cette raison « L’ArTche des sens » a rejoint les artistes de la « Pig Mascarade » en cours de route.


Odile et Claire
 

























Elle était présente à Paimpol. Claire Gablin a tricoté les liens en queues de cochons....

Artistes de l'ArTche




Reportage photo d'Ivanhoé Merlin (sauf cette dernière) ainsi que les prises de vues pour la réalisation d'un film avec P.Diaz sur l'évènement qui fera suite.

mardi 23 juin 2015

Derniers messages, par Stefan Zweig

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« Quelque différentes que puissent être nos opinions il est un fait sur lequel d’un bout à l’autre de la terre nous sommes tous d’accord aujourd’hui, c’est que notre monde se trouve dans un état anormal, qu’il traverse une grave crise morale. En particulier quand on regarde l’Europe on a le sentiment que tous les peuples et les nations qui la composent se trouvent dans un état de nervosité maladif. Le plus petit motif suffit pour provoquer une émotion intense. On accueille les mauvaises nouvelles plus facilement que les bonnes. Aussi bien les individus que les races, les classes et les Etats paraissent plus disposés à se haïr qu’à s’entendre. Personne ne croit à un développement calme et productif. Au contraire, tout le monde vit dans la crainte qu’une violente explosion ne se produise à tout moment.
D’où vient cette fièvre ? Je crois qu’elle est provoquée par un résidu de la guerre, un vieux bacille qu’elle a laissé dans le sang. Il faut se rappeler que dans tous les pays les années de guerre ont habitué les hommes à une haute et violente tension des sentiments. Des guerres ne peuvent pas être menées froidement. Il fallut donc un apport extraordinaire de passion pour mener, jusqu’au bout une guerre mondiale de quatre ans. Sans arrêt on excita les instincts de la haine, de la colère, de la fureur, car la passion, selon le mot de Goethe, « n’est pas comme le hareng saur une salaison qui se conserve des années ». La haine, la colère, la joie de se battre sont des émotions courtes, et c’est pourquoi on inventa cette effroyable science appelée propagande pour prolonger artificiellement ces états émotionnels. Des millions d’hommes d’ordinaire indifférents et pacifiques – trois ou quatre millions – furent pendant quatre ans habitués à produire en eux et à consommer plus de haine et d’hostilité qu’il n’était normal. Puis vint la paix et immédiatement ont mis fin à ce devoir de haïr et de tuer comme on tourne un robinet à gaz. Cela aussi est anormal. Quand un organisme s’est habitué aux narcotiques ou à des stimulants – café, morphine, nicotine – il ne peut s’en priver brusquement, et c’est ainsi que le besoin de se militariser, de haïr, de se battre, a continué de se manifester dans cette génération. Il a seulement changé d’objet. On ne hait plus le même ennemi. Mais on continue à haïr et à combattre avec la même passion dangereuse. » 

« Derniers messages », Stefan Zweig – chez Bartillat, Omnia Poche – 9€


Sous l'casque d'Erby




lundi 22 juin 2015

La Grèce, aujourd'hui, demain et toujours pour tous ? Non, merci !

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Combien de réunions de la « dernière chance » et d'ultimatums de la part des dirigeants européens sur la Grèce ? Si nous nous mettions à les compter, pour sûr, que la fameuse fausse dette serait biffée des cahiers depuis longtemps !
Et si au lieu de cela, nous parlions des « dommages et intérêts » que les oligarques de l’Europe et du monde devraient verser au peuple grec pour cynisme, expropriation, actes de spoliation et racket en bande organisée dont il fait l'objet sans que cela émeuve outre-mesure les dépositaires de la morale politique, sinon pour marteler : il faut casquer ! Casquer quoi ?... 
Lassés par les combines, stressés par la trouille, en état de choc, pressé au cul par des discours comminatoires, devant gérer une misère grandissante, à faire passer Cosette pour la numéro un du Numéricable, sans certitude d’aucune sorte, un peu éclairés par les infos alarmantes qui leur parvient sur la nature réelle du sort qu’on cherche à leur faire (l’esclavage à vie), coupant au plus court, les grecs retirent dare-dare (pour ceux qui en ont encore un peu) leur oseille de la banque. Résultat : les banques n’ont plus un drachme à avancer sur le guichet si d’aventure un retardataire, affolé, venait à réclamer son bien pour le mettre à l'abri, à savoir s'acheter un sandwich, si toutefois il a le bonheur de trouver une sandwidcherie qui n'a pas fermé pour cause de faillite.
Et ça, voyez-vous, c’est intolérable ! On peut tout faire en ce bas monde, mentir pour faire la guerre, pour l’éducation de nos enfants, pour l’histoire, pour la religion ou pour la philosophie, envoyer au bûcher des personnes honnêtes, encenser l’escroc, clipser des médailles militaires sur les vestes de bouchers sanguinaires qui, avec l'« héroïsme » de la haute finance, ont vidé nos campagnes de sa sève et privé le monde de liberté.
On peut tout faire, au nom de n’importe quelle monstruosité morale, mais s’il est une chose à laquelle on ne doit, en aucun cas toucher, c’est à la Banque ! Sur ce point l’aigrefin est à l’affût et se montre très tatillon : pas touche au fonds de commerce. Lui seul gouverne le monde et décide de la misère de tous et de chacun ! Raison pour laquelle l’Europe négocie pied à pied un accord de la « dernière chance » avec la Grèce : Sauver, non pas le peuple grec, mais LA BANQUE.

dimanche 21 juin 2015

Violon ou tambour ?... Les deux !

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J’ignore à l’heure qu’il est, en ce dimanche de trinôme (Saint Rodolphe-été-fête des pères) si le papillon joue du violon, comme le suggère Olivier dans le flot du jour sur son blog, mais la question incite à répondre par l'affirmative, tant le lépidoptère possède les qualités requises pour l’exercice.
Tel n’est pas le cas de nos amis anglais qui ont préféré ce week-end jouer du tambour, parcourant les rues de Londres pour maronner contre la politique d’austérité de David Cameron. L’idée de ce dernier étant, depuis sa large victoire aux législatives en mai dernier, d’économiser un pacson de milliards sur le dos des pauvres, leur sucrant le peu d’aides sociales en procédant à des « coupes budgétaires » sur le peu qu’ils ont pour survivre.
De la Banque d’Angleterre, au cœur de la City, jusqu’au Parlement de Westminster, un mot d’ordre chez les manifestants : « désobéissance civile » au cri de « dehors les tories », ce que les conservateurs ne feront pas, si on ne les aide pas un peu...
Je ne peux finir cette bafouille sans toucher un mot sur le retour claironné de Renaud, le plus Gavroche de nos chanteurs hexagonaux. Après avoir palpé de l’abysse plus que de raison, ce qui est un peu la marque de fabrique des « mauvais garçons » de la chansonnette, à qui on jette la pierre aussi vite qu'on leur pardonne, et sept longues années de silence, il met les touches finales à son nouvel opus torché en un temps record. Suffisait de lui dire qu’on l’aime pour qu’il s’énerve un bon coup, le frangin !
Hâte d’écouter tes conneries, Renaud, parce que moi aussi je t’aime !

Sous l'casque d'Erby




vendredi 19 juin 2015

Pig mascarade samedi 20 juin à Paimpol

Depuis le mois d'avril, la Bretagne, belle comme toujours, où il fait bon vivre, paisible, mais jamais tout à fait tranquille, vit au rythme du cochon par la grâce des instances supérieures.
L’air de rien, avec la complicité des municipalités locales et de la chose politique, jamais à court d'un mauvais coup, l’industrie porcine, profitant de l'argent public en période d'austérité, s’est exhibée publiquement sous la forme d’une Pig parade, manifestation folklorique et bon enfant, afin de charmer le gogo et redorer un blason éclaboussé par des méfaits répétés.
Invitant au festin artistes, poètes et saltimbanques pour jouer les alibis, elle s'est livrée à une orgie dite « culturelle », pour vanter les qualités d’un animal sympatoche ouvrant les yeux au monde et les fermant sans même savoir dans quelle dimension il est, cherchant par l’occasion à masquer des désastres qu’une telle façon de produire cause sur l’humain et sur le biotope.
Opération de mécénat « conviviale » et attrape-nigauds occultant intentionnellement les conditions de vie et les difficultés des éleveurs et des agriculteurs dont bon nombre sont, à l’instar des cochons, suppliciés, victimes d’un système d'exploitation horrifique, nombre d’entre eux allant jusqu’au suicide dans l’indifférence générale ! Qu'importe, puisque ce qui compte avant tout c'est la poudre aux yeux ! Et en cela cette campagne de séduction de l'industrie porcine s'est révélée  ignoble !
Il n’en fallait pas plus pour allumer les feux de la contestation avant la Saint-Jean chez tous ceux qui en Bretagne, et partout où ces pratiques criminelles sont en vigueur avec la bénédiction de l’Etat, pour mettre les choses à l’endroit, donnant de la voix, dénonçant la supercherie, en organisant des Pig mascarades !
Pour cette raison, samedi 20 juin, les artistes de l’ArTche des sens se joindront aux contestataires pour répondre à la Pig Parade du bussiness par une Pig Mascarade qui en détaillera les actes délictueux de la production porcine et se déroulera à 15 h sur le port de Paimpol, afin de prouver, si besoin est, que les artistes sont des individus concernés par les injustices d'un monde corrompu.

Sous l'casque d'Erby



jeudi 18 juin 2015

C'était Dazibaoueb, site d'informations mutualisées


Dazibaoueb, l'association, est née le 17 juillet 2008, date de la décision préfectorale d'acceptation des statuts.

Cette association avait pour but "de créer, d'animer un site où chacun [serait] le passeur ou le relayeur d'une information". Bien entendu chacun pouvait ensuite commenter, débattre sur ces informations. Pourquoi Dazibaoueb ? Ce terme bizarre est l'association de deux mots, un terme chinois et la transcription en français d'un nom commun anglais.

Le Dazibao est une institution très ancienne de la Chine impériale. Il consistait en un panneau, dressé souvent en face d'un édifice public, où chacun pouvait venir faire une déclaration écrite sur la politique du représentant local de l'empereur. C'était de la liberté d'expression à l'état pur.

Le oueb, phonétiquement, désigne "le Web", la Toile, l'interconnexion de tous les serveurs informatiques de la planète au bénéfice de l'information pour tous et par tous. On se souvient que ce sont deux hommes qui l'ont inventé, se servant des premières interconnexions en réseau des serveurs entre différents pôles scientifiques.

Ces deux hommes Tim Berners-Lee, un étatsunien, et Robert Cailliau, un belge, travaillaient au CERN, le pôle mondial de la recherche sur le noyau de l'atome, situé sous terre à cheval entre la Suisse et la France, près de Genève. Pour communiquer leurs recherches aux autres scientifiques du monde, ils ont créé un langage permettant aux ordinateurs de se communiquer des données, des photos, des graphiques, des vidéos. Et en vrais scientifiques, ils ont rendu entièrement libres leurs recherches et le résultat de celles-ci. C'est le protocole HTML, et tout ce qui en découle.

Donc, Dazibaoueb avait pour mission de permettre à chacun de lire, d'intervenir, de donner informations, avis, compléments d'enquêtes. C'était une sorte de "service public" indépendant, ce que ne sont pas, par exemple, les sites liés à des titres de la presse papier. Et pour être plus indépendant et plus performant encore, il avait été écrit non à partir d'un générateur de sites comme Wordpress ou Joomla, mais "mot à mot" en PHP, avec des routines en Javascript pour les fonctions habituelles telles que l'éditeur de texte. C'est pourquoi Dazibaoueb avait tendance à être plus réactif, plus rapide que la plupart des sites.

Le projet datait du début de 2008, avec l'écriture du site. Il a pris fin à  l'automne 2011. A ce moment-là, l'équipe qui l'animait, avec un Webmaster-concepteur du site, deux modérateurs, et plusieurs correspondants réguliers dont un traducteur pour l'anglais et un autre pour l'arabe, a passé la main gratuitement à un autre webmaster aux conceptions évidemment un peu différentes. Les intervenants étaient très fatigués, pour avoir couvert au maximum deux évènements quasi-simultanés : la catastrophe de Fukushima, et la guerre de Libye.

En Libye, le webmaster était en contact journalier (par chat en anglais) avec le seul journaliste libyen indépendant en Cyrénaïque, Mohammed Nabbous. Avec "Mo", comme on l'appelait, nous étions en direct avec le terrain, où il traquait les infos avec une camera d'amateur. Jusqu'au jour où il a commencé à mots couverts à parler de personnes, de matériels, "qui ne devraient pas être là".  Quelques jours plus tard, le 19 mars 2011, c'est son épouse enceinte qui nous a prévenus en même temps que Streetpress qui travaillait aussi avec lui. Il venait de recevoir en pleine tête la balle d'un sniper. Il devait gêner, malgré ses précautions.

Pour le Japon, levé toujours tôt, je prenais connaissance des dépêches de la NHK en anglais, et je traduisais les plus importantes pour que, dès le matin, les lecteurs soient au courant. Depuis, la NHK a considérablement réduit les nouvelles concernant Fukushima.

Cette période haletante a fini par essouffler l'équipe, d'où cette décision commune d'arrêter. Le nom Dazibaoueb existe toujours, mais devenu disponible après l'arrêt par le repreneur de son utilisation, il n'a plus rien à voir avec son dessein originel.

En pièce jointe, un écran du site Dazibaoueb en juillet 2011

mardi 16 juin 2015

Du 49-3 à la loi sur le renseignement

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Manolo Valls dégaine le 49-3. Vive la loi Macron ! Une loi dite de la croissance que le bas peuple, en bon polyglotte de la misère, peut traduire dans toutes les langues, y compris l’esperanto : plus le rupin a dans les fouilles, plus les pauvres se pèlent le cul sous les ponts.
Ni « aveu de faiblesse », ni « acte d’autorité » mais la continuité d’une politique laissant sur le carreau les plus faibles, coupant le sifflet aux rouscailleurs qui pensent encore vivre en contrée démocratique, par conviction ou par opportunisme. Sur ce point, Manolo fait faire des économies à la République en évitant des heures supplémentaires en discussions, insultes et autres lazzis. En outre, il esquive le camouflet, puisqu’il n’est pas sûr de faire le plein de voix dans son propre camp ! Les choses sont tellement plus simples en république bananière !
Pendant ce temps, emboîtant le pas à l’Assemblée nationale, le Sénat validait à « une forte majorité » la loi sur le renseignement ! Après le coup de chaud, le coup du congélot. Ce clone hexagonal du Patriote Act, dont y compris les américains aujourd’hui avouent l’horreur et l’absurdité, s’installe « naturellement » dans nos vies comme des colliers électroniques pour chiens. Le pauvre gus de la rue, celui qui carbure au matraquage médiatique, à la trouille et aux petites annonces pour trouver un job, pense, ou ne pense plus à rien, que cette loi est la bonne pour lutter contre les affreux. Sauf que l’affreux n’est pas toujours celui qu’on nous désigne, ou alors celui qu’on a savamment fabriqué pour servir les « bonnes » machinations.
Désormais, pour chercher une aiguille dans une botte de foin, on scanne toute la botte et tant pis pour le reste ! En clair, voilà le fond de cette loi : si vous avez un copain, une relation, un ami, un frère, une sœur, un voisin qui, peut-être, a des idées, disons pas trop conventionnelles, qui les garde pour lui, ou pas, même si vous n’avez rien à voir, ni avec ses idées, ni avec ses choix moraux ou politiques, vous êtes scanné, fiché, suspecté et, bien sûr, mis à l’ombre pour une durée indéterminée, le temps qu’il leur plaira !


Sous l'casque d'Erby


lundi 15 juin 2015

Temps morts

Erby
C’est sans regret que j’ai fermé les écoutilles au bruit et à la fureur du monde. Pas de journaux, pas, trop, de radio, hormis une période courte pendant laquelle France-Inter m’a révélé l’étendue de son indigence. Pas davantage d’écriture, mis à part un ou deux poèmes qui ne mangent pas le vers. C’est à peine si j’ai cru comprendre que Manuel Valls avait bredouillé un semblant d’excuse sur son déplacement à Berlin, en plein congrès socialiste, pour assister à une finale de foot et qu’il promettait de rembourser les billets de ses enfants qui l’ont accompagné en Germanie dans l’avion de la République. Que lors de son déplacement dans les îles de l’Outre-mer il avait placé La Réunion dans l’océan Pacifique au lieu de l’Océan Indien. Sors de ce corps, Sarko, et rend-nous le Manu qui en 2005 militait pour le non lors du référendum sur la Constitution européenne, mais faisant campagne pour le « oui » par « discipline républicaine ! Le même gars qui, toujours en 2005, en compagnie de deux camarades du PS, lors des émeutes dans les banlieues n’a pas voté contre la prolongation de l’état d’urgence…
Au-dessus de la mêlée le président Hollande s'est rendu au 24 heures du Mans pour, disait-il, de manière sibylline, sorte de caillasse dans le rectangle vert du catalan, faire vroumvroumer l’économie française, ce qui ne l’a pas empêché de faire un tour de circuit en compagnie de Pierre Fillon, organisateur de l’épreuve et frère de l’ancien premier ministre de Sarko.
Quelle brochette de sportifs avons-nous là !
L’essentiel de mon temps mort durant cette période se limitant au grand bonheur du ligotage de « Sur les épaules de Darwin » de Jean-Claude Ameisen, que j’avais laissé en train sur un coin d’étagère, ou le point de fusion de la science et de l’art.


Sous l'casque d'Erby


Vivement lundi !.....
De bomb, de fum, e tot aco per pas-res ! (*)

NB : Le niveau de gris sur la bécane après scan à la cambuse.

(*) Du bruit, de la fumée, et tout ça pour rien !

mardi 9 juin 2015

Attention ! Exposition à la MDD de Lannion

Espèce malade


J’ai accroché mes toiles le lundi 27 avril après-midi à la MDD (Maison du Département) de Lannion pour trois semaines.
Je m’étais particulièrement investie, sachant que c’était  grâce au travail persévérant de Carlos Sa Pereira pour nous trouver des lieux que je pouvais en tant qu'artiste, prendre  place dans cet endroit.  La responsable du pôle exposition m’a accueillie chaleureusement. Je n’avais pas pu finir d’installer cette exposition le jour même et devais repasser le lendemain pour peaufiner l’ensemble.
Le thème étant philosophique, je pris l'eau comme allégorie.

Magie, oeuvre originale à l'huile
Détail de Magie
Il s’agissait de  mêler des photos, de détails d'une œuvre, agrandis.
Ne pas s’arrêter aux apparences comme notre œil se suffit du scintillement de la mer, oubliant la vie qui la peuple.  
L’eau, composant majoritaire des êtres vivants, ne nous unirait-elle pas plus qu’on ne peut le concevoir  ?… Ne serait-elle pas plus qu'une matière ?  Entité globale  possédant les diverses formes de vie ? Serions-nous juste des jarres permettant son transport en lui donnant  forme...?
Nous la ferions vivre  par notre capacité à vibrer à travers nos sens et nos émotions…

Détail de Magie 2
Je cherchais à exploiter tout ce que j’avais peint sur l’eau sans, bien sûr, oublier Neptune.
Le lendemain, la responsable du Centre, satisfaite de mon accrochage la veille, ne l’était plus du tout : "Les retours de certains travailleurs sociaux étaient mauvais".  Mon exposition s’avérait agressive pour les miséreux et risquait de choquer leurs enfants.
Neptune fut décroché par les soins de la responsable ainsi que cinq autres tableaux, pour le même motif...
Il y avait trop d'œuvres, trop de couleurs ! Il me fallait enlever encore une bonne moitié !
L’abstrait, mon choix artistique, est souvent employé chez 
les malades pour qu’ils puissent ouvrir un canal dans le dédale de leurs tourments.
J’ai donné des cours d’art-thérapie en hôpital psychiatrique… A se demander parfois qui est le plus malade du patient ou de la société !...

Détail de Magie 3
Je connais bien la réaction des personnes fragilisées par la vie à l’égard de mes travaux… et j'ai exposé dans des collèges. J’y ai peint des fresques. L’imaginaire est florissant et sème le bonheur le long des chemins écoliers pas encore tout à fait formatés. Les personnes en détresse s'évadent mieux à travers les couleurs.J'ai été donc choquée par le comportement de ces « travailleurs sociaux » qui pratiquent une belle ségrégation quant au ressentir de l’art. Le pauvre serait-il lobotomisé ? On ne dirait pas quand il s'agit de ce qu'expose l'art totalitaire en France, l'art dit "contemporain" que l'on voit partout dans les centres culturels, dans les rues, à la télévision, y compris quand il arbore un caractère violent, voire pédophile

Neptune


L’art d’aujourd’hui, écologique, sensible, engagé, démocratique, foisonnant de styles qui enrichissent et nourrissent les imaginaires, véritable houille blanche pour les esprits n’a pas ou peu le droit d’exposer dans des lieux qui pourraient y montrer la valeur. Tout cela  m’attriste, alors que médecins spécialisés et art thérapeutes s’acharnent à libérer les souffrances…
Gardez-vous artistes d'aujourd'hui, singuliers, hors normes, de rencontrer ce genre de personnes frustrées et si peu ouvertes aux sens, au cœur, et à la liberté. Gardez-vous public, que l'on ne vous fasse voir que ce que l'on veut que vous aperceviez.
Ces lieux d'exposition naissants, si  mal orchestrés par une poignée de personnes  faisant autorité pour faire plier les artistes d'aujourd'hui, n'auront aucun avenir. Il n’y a pas d’aides sans respect.
Révélation
Nous portons tous la même eau et nous vibrons tout pareil. A chacun de choisir sa vibration artistique, c’est cela la liberté d’expression, de donner comme de recevoir .
Cette poignée de juges m'ayant obligé à décrocher la moitié de mon expo, pour y avoir projeté leurs  fantasmes ne méritaient pas cette exposition. La cohérence de ce qu’il en  resta fut totalement vidée de son sens.
Après courrier pour dénoncer cette aberration, l'on m'a assurée d'un total malentendu...Je devais sans doute moi aussi  être malvoyante, malentendante, comme tout le public de ces lieux majoritairement pauvre !
Un travailleur social tout aussi estomaqué que moi est sorti pendant que je remettais mes toiles dans le véhicule pour me soutenir…
Tout comme pour Carlos Sa Pereira et plein d’autres éveillés, comme j’ose l’espérer, ainsi qu’auprès du public qui aurait pu juger par lui-même, je m’excuse de ne pas avoir pu leur offrir le meilleur de mon art à la MDD de Lannion.



Sous l'casque d'Erby



samedi 6 juin 2015

Congrès PS de Poitiers

Question du moment transitant sur les ondes : le PS est-il de droite ? La bonne nouvelle dans la devinette vient du fait que plus grand monde ne se demande si le PS est de gauche.
Réunis en concile à Poitiers les margoulins de la laïcité à prix discount tentent de ravauder un ensemble sévèrement touché par la déprime.
Entre la débandade de nombreux encartés pour cause de déception, les mécontents qui persistent à vouloir changer la tarasque de l’intérieur ne se résolvant pas à faire le grand saut pour tout quitter, mais qui ne font plus le travail militant que le parti exige de la soldatesque, il ne reste plus dans les officines solfériniennes que quelques béni-oui-oui en état de choc à qui il va falloir payer des séances intensives de canapé pour les ramener à la surface avec quelques comptines du temps jadis.
Certaines de ces brebis, plus couineuses que d’autres, bêlent à travers champs pour que l’exécutif se montre plus raccord avec les promesses et davantage respectueux à leur égard, ce que Manolo Valls prend pour une offense personnelle le conduisant à brandir sa tondeuse à mouton, menaçant l’égaré d’une coupe rase. Car si l’homme est un loup, le mouton doit rester ce que le hasard de la nature en a fait, sinon que deviendrait le loup ? Manolo Valls, roquet de Matignon et grand supporteur du Barça s’est donné jusqu’à dimanche pour transformer la laine des brebis égarées de Poitiers en de jolis pulls soyeux qu’il mettra en vente partout en Hexagonie, vantant au passage la qualité de soumission et le mérite d’un cheptel laineux prêt à tout brouter sur son passage jusqu’en 2017.
Pour l’heure, Manolo a plus urgent à faire. Il quitte les champs moroses du Poitou-Charentes et s’offre une parenthèse berlinoise pour assister à la finale de la Ligue des champions entre son club de cœur, le Barça, et la Juventus de Turin. Il sera en tribune officielle, invité de Michel Platoche, le président de l’UEFA.
Goooaaal !



Sous l'casque d'Erby