dimanche 5 avril 2015

Ecole, culture et coups bas !

Source
D’où qu’elle vienne, la culture est l'héritage imprévisible, la rencontre du vent et des nuages, la racine commune qui fait pousser la vie par-delà les frontières du conscient. L’oublier, chercher à l’occulter, en la méprisant, quel qu’en soit le motif, social ou politique, c’est comme si nous cherchions à nous effacer ou à annuler ce que nous sommes. Elle est ce qui parfois nous échappe mais ce dont nous avons besoin pour rompre les chaînes de l’ignorance. Qu’elle soit latine, arabe, grecque, celte, ou plus ancienne, écrite ou orale, elle est le brassage libertaire qui lie l’humanité par-delà le temps et l'espace. 
Quand des gouvernements, quels qu’ils soient, ici ou plus loin, se livrent à sa destruction, privant ou empêchant les peuples qu’ils gouvernent de leur identité, les ensuquant, cherchant n’importe quel moyen ou prétexte pour les conduire au repli, il ne reste plus qu’une voie navigable, l’insubordination.
Voici sommairement exposée la raison pour laquelle ce matin je fais le copier/coller d’un article publié dans les blogs du Monde, sous la plume de Jean-Claude Lewandowski, journaliste indépendant, où il est question d’un démontage qui dépasse les clivages politiques. Extraits :
« On peut comprendre, dans cette période où le chômage des jeunes atteint un niveau record, où la question de leur accès à l'emploi se pose avec tant d'acuité, où le système éducatif peine à remplir sa mission, que les pouvoirs publics aient d'autres priorités que l'enseignement du latin et du grec à l'école. On peut d'autant plus le comprendre qu'il n'est pas possible d'expliquer en quelques mots l'utilité et l'intérêt qu'il y a, pour un lycéen ou un collégien, à apprendre le latin et le grec. Et qu'à l'heure du "prêt-à-penser" et de la superficialité triomphante (notamment sur les écrans TV, sur les réseaux sociaux et autour des terrains de sport), le défenseur des "humanités" passe, au choix, pour un trouble-fête, un dangereux réactionnaire ou un parfait illuminé. Et pourtant, il faut le dire et le redire : l'abandon progressif de l'enseignement de ces langues anciennes, depuis plusieurs décennies, constitue une erreur majeure. Et la dernière réforme annoncée par le ministère de l'Education nationale sur ce sujet s'inscrit bel et bien dans le droit fil de ces renoncements successifs. Sous couvert d'"interdisciplinarité" et d'ouverture accrue, elle va conduire au saupoudrage et reléguer un peu plus ces matières au rang de disciplines subalternes, optionnelles... et au final inutiles. D'autant qu'elle sera conduite, pour une bonne part, par des enseignants qui n'auront eux-mêmes pas étudié le latin et le grec... Rappelons que ces deux langues dites "mortes" sont en réalité bien vivantes : la langue française que nous utilisons aujourd'hui, est pour une large part - au moins 70 % - l'héritage direct du latin (surtout) et du grec. »


Sous l'casque d'Erby



7 commentaires:

  1. Bonjour les caillouteuses et les caillouteux. Gaffe à ne pas mettre tous les oeufs dans un seul panier ni les deux pieds dans le même sabot, mais dans le plat !
    Le bon dimanche à toutes et à tous.

    RépondreSupprimer
  2. J'ose espérer que ta première phrase est à prendre au 3° ou 4° degré de ton humour poétique iconoclaste...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Bonjour Rémi. Ne dit-on pas que l'humour est un acte de résistance majeur ? Quant aux degrés, n'est-ce pas cela qu'on appelle l'escalier de la vie ? Pour le reste, chacun prend ce dont il a besoin pour sa tambouille...

      Supprimer
    2. l'humour est un acte de résistance majeur ? : peut-être, mais exceptionnellement ! sinon, plus souvent mineur... ou, hélas encore plus souvent minable ! M'enfin, dixit mâm Michu, faut d'tout pour faire de l'humour...

      Supprimer
    3. Si tu tiens ça de Mâm Michu, c'est imparable ! Cela dépasse très largement mes compétences !

      Supprimer
  3. Le mot culture c’est comme le mot démocraties , ou contemporain.....La culture de tradition qui se transmet de générations en générations est une ancre qui permet de prendre force pour croire solidement en ce que nous sommes . Il faut ensuite la confronter aux autres par delà ses frontières afin de pouvoir explorer la diversité si richement varier qui siège en ce monde pour enrichir nos connaissances de ce qu’est l’humains et la vie.
    Voyages de longue allène ....Nous sommes si fragiles et si vibrants...On a tôt fait de diaboliser les uns par rapport aux autres, c’est la facilité de l’ancrage .
    Il est bien connu qu’aujourd’hui avec la mondialisation, on voudrait nous fabriquer une culture toute nouvelle pour transformer nos ancres en boulets afin que nous ne nous posions plus jamais de questions quand à la culture de l’autre et des anciens.


    RépondreSupprimer
  4. J'ai lu l'erreur de calcul de R. Debray et je retrouve des convergences dans le texte publié ici.
    Ah ce Johnny ! Je le trouve meilleur en comique qu'en chanteur...

    RépondreSupprimer