mercredi 25 mars 2015

Airbus A320, le capitalisme tel qu’en lui-même


Source
Un Airbus A320 de la compagnie Germanwings, filiale de Lufthansa, s'est écrasé ce mardi 24 mars dans les Alpes-de-Haute-Provence faisant 150 morts, équipage compris. Un personnel naviguant travaillant dans des conditions proches de celles qu’on pratique en Corée du nord ou partout ailleurs dans le paradis capitaliste (le personnel européen étant souvent déclaré sous bannière étrangère, de préférence en des pays extra-communautaires…), faisant dans le ciel ce que les chauffeurs de l’extrême font sur les routes meurtrières des Andes avec des camions pourris pour des clopinettes ! Quelle importance, c’était un vol low cost, autrement dit, un transport à bas prix ! Qui peut se payer cela sinon les 150 pauvres fracassés dans la montagne venant de quitter Barcelone où ils avaient sans doute été éblouis par l’architecture de Gaudi et l’Eglise de la Sagrada Familia, leurs sacs remplis de breloques pour offrir en guise de « bon et dernier souvenir » à la famille et aux proches qui ne verront jamais la couleur pas plus que les quelques restes de cadavres calcinés. Car qui d’autre pour s’offrir le luxe de ces vols pour bétail, avec des appareils usés jusqu’à la corde, sans pratiquement aucun entretien, ni respect pour la vie d'autrui ?... Pour se payer de telles décompressions, si je puis dire ?... Pas de quoi sortir les mouchoirs autrement que dans les chaumières, boostées par des rédactions aux anges, et dans les officines électorales, profitant de l’aubaine pour quitter le débat politique afin de glaner quelques points dans les sondages, pointant du doigt un responsable imaginaire qui peut-être finance les magnifiques campagnes électorales pour obtenir des nouveaux agréments... Les vrais responsables ?... Les mains un peu moites, quelques soucis de restructuration et depuis l’île de Man ou les Caïmans régleront ça avec quelques valises de biftons déposées sur des bureaux opportuns, ouvrant des enseignes sous d’autres noms...
Pourri, ai-je entendu ?... Suffisamment pour que la cohorte arbore mouchoir brodé, surenchérisse, entonne la main sur le coeur des Confiteor, rendant hommage aux victimes et aux familles endeuillées, la gueule parcheminée par de la fausse douleur, déroulant tapis rouge et bavant dans les crachoirs sur ces 150 salauds de pauvres indignes, poussant l’obscénité jusqu’à se taper du bon temps chez des plus pauvres qu’eux et revenir au pays réclamer du boulot, du RSA, de la retraite, des aides au logement et plus de liberté citoyenne, pour ceux qui avaient encore conscience de leur état.  Les voilà tous logés pour de bon ! Au trou, les salauds !
Sauf que les salauds, les vrais, les costauds, les nuisibles, les pourris de la moelle, eux n’étaient pas et ne seront jamais dans des vols à petit prix. Ces coucous mal entretenus qui quand ils atterrissent, si vous êtes dedans, vous pouvez témoigner de votre retour de chez les morts !

Sous l'casque d'Erby



12 commentaires:

  1. Bonjour les caillouteuses et les caillouteux. Eh, oui, une vie pour les riches et une mort certaine pour les pauvres.

    RépondreSupprimer
  2. Voilà de quoi occuper les esprits...On ne risque pas de découvrir de détails qui risque de faire polémiques quand à la cause de l’accident. Tous le monde n’aura pas accès aux morceaux restants....
    Par contre, je me demande pourquoi celui ci est tombé d’un coup à pic ?

    RépondreSupprimer
  3. C'est un truc bizarre tout de même. Hier j'en causais avec mes potes, au café de la Perle, et tous étaient d'accord : cette compagnie-là ne peut pas être pire que RyanAir, qui grappille absolument sur tout, y compris sur le kéro embarqué, et qui ne paye ses pilotes que pour le strict temps de vol : l'embarquement ne compte pas. Autant dire qu'avec un pareil système, ils n'ont pas les meilleurs.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Même famille (ou race) que Ryan Air, compagnie qui m'a transporté en Angleterre, le trouillomètre à zéro, surtout au moment de l'atterrissage ! Vingt dieux, la sueur froide.

      Supprimer
  4. Je crois que les camions pourris des Andes sont 100fois plus dangereux que ces avions (ou poids lourds sur autoroutes, etc.) certes vieux mais très bien entretenus, non seulement par sécurité publique (officiellement), mais pour réussir le business du low-cost (ou des TIR pour camions)...
    Cela n'enlève rien à ton coup de gueule contre les magouilles des gangsters-costume-cravate des îles de Man ou Caïman (où ils ont virtuellement les pieds, d'ailleurs) et à leurs larbins genre Merckel venant larmoyer sur l'évènement...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. "Très bien entretenus par sécurité publique", dis-tu. Voire ! Dans le même genre et dans les mêmes conditions il y aussi les routes de l'Hymalaya. Wahou !

      Supprimer
    2. Tu as raison : ce n'est qu'officiellement qu'ils sont "Très bien" entretenus! En fait, "un sou est un sou"..., ils sont entretenus (c'est pire ailleurs!) à l'économie-bout-de-ficelle, sauf en papiers légaux et d'assurances, etc.
      Misérables capitalistes qui font les miséreux, au prétexte de concurrence...

      Supprimer
  5. Bonjour,
    Mécano sur avion certifiant toutes les nuits des avions, notamment des 320, et ayant travaillé pour des compagnies low cost en Europe et Afrique, exploitées sous réglementation européenne (EASA), je peux vous assurer qu'il n'y aucune lacunes de maintenance pour les compagnies tournant sous réglementation européenne. Les programmes de maintenances sont respectés à la lettre et les avions sont checkés tous les jours. Cela nous fait sourire les psychoses sur les low costs... certes l'erreur est humaine mais minimisée en aviation car nous prenons personellement, chacun de nous, mécanos pouvant certifier les avions (part66 engineer), d'énormes responsabilités chaque jour au risque de terminer en prison ou terminer cinglés si nous commettons une faute irréparable... et nous sommes les premiers à voler en low cost.... Amicalement

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. @ Anonyme
      Merci de votre commentaire rassurant. Sans chercher à vous contrarier le moins du monde, j’ai eu dans mes relations un ami, mécano retraité d’Air France, qui me racontait comment au cours de sa vie professionnelle il était envoyé d’urgence en Afrique de l’Ouest, au Maroc ou ailleurs, juste pour changer une pièce dans des avions de ligne, travaillant dessus a minima en faisant le signe de croix pour qu’ils reviennent sans "trop de dégâts" aux ateliers pour plus amples révisions... Soi-disant une réparation à l’étranger revenant à trop cher pour les compagnies elles prenaient le risque en pièces et en vie pour rapatrier le tout. Des "avions aux ailes rognées" qu’il disait Robert…

      Supprimer
  6. Y a t’il un pro qi puisse me dise pourquoi l’avion qui devait avoir ses ailes encore au moment de l’éventuelle panne, a piqué tout droit vers le sol?

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Parce que ce sont ses moteurs (c'est-à-dire sa vitesse) qui maintiennent l'avion en l'air, pas ses ailes. Sinon, les fusées ne parviendraient jamais à quitter la terre…

      Supprimer
    2. N'importe nawack ce monsieur Goux-sait-tout : les fusées (et missiles! et hélicos!) ne sont pas des avions, qui ont des ailes pour la portance de l'air ... cf; les planeurs et les très nombreux atterrissages en douceur, moteurs coupés, sans piqués !

      Supprimer