vendredi 13 février 2015

Et si l'hiver grec devenait l'été de référence pour tous ?

A Minks un accord a été trouvé sur le « dossier » ukrainien. Si les morts voyaient ça !...
J'aime les idées dites « tordues », leur pied de nez à l'ordre établi et aux bonnes manières. Elles jettent une lumière singulière sur les êtres et les événements... Voici, à propos de la dette grecque, vaste escroquerie orchestrée par des malades d'une Europe dirigée par l'Amérique, ce qui ne trompe que celui qui veut bien l'être, a vrai dire plus grand monde... Avouez qu'il faut être pas mal secoué de la coloquinte, avoir la conscience bien délabrée, le péculat bien chevillé au corps pour concevoir et mettre en œuvre un tel crime, cherchant, par la manipulation et par la propagande à le faire passer pour une œuvre de charité... J'aime l'idée émise par Vassilis Alexakis dans son entretien avec Eric Fottorino, publié dans le numéro 42 de « Le Un » et dans lequel l'écrivain franco-grec revient sur la descente aux enfers d'un peuple réduit à la mendicité et au suicide, gouverné par « trois ombres [la Troïka] qui sortent d'une voiture blindée et qui se précipitent dans un ministère, non pas comme des gens qui apportent de l'argent, mais comme des voleurs. » Devant leur lucarne ou l'oreille collée au poste de radio les héritiers de la plus ancienne démocratie du monde n'ont qu'une poignée de secondes pour réaliser que le film qu'on leur vante dans la bande-annonce est un navet. Mais comme il n'y a que ça comme programme, ben, va pour le navet ! On fait avec le navet ce qu'on fait avec la saleté, on prend un bain. Là où Vassilis Alexakis se montre drôle c'est à propos de la renégociation de la dette voulue par Tsipras et qui fait, depuis la victoire de Syriza aux élections, bondir les usuriers de cette Europe bien poudrée qui schlingue sous les vapeurs de parfum. 
Voici l'idée de Vassilis Alexakis sur une dette dont les intérêts sont plusieurs fois supérieurs au montant prêté : « ...Et puis si on n'arrive pas à rembourser cette dette, je pense qu'on devrait demander à nos voisins des droits sur tous les mots grecs utilisés en Europe. Ce serait bien, non ? La Grèce s'adressant à Merkel : vous nous devez des grosses sommes pour tel ou tel mot que vous avez récupéré dans la langue allemande depuis si longtemps... » 
Si aux richesses gazières du pays, on ajoute les droits d'auteur ça va être Byzance chez Démosthène !


Sous l'casque d'Erby



6 commentaires:

  1. Bonjour caillardeuses et caillardeux. 24 avion Rafale vendu par la France à l'Egypte. Hollande se félicite. Vive la paix des cimetières !

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  2. Égypte en Rafale ! Le Sphinx Père ne VIT plus, le Sphinx mère ne porte plus, le Sphinx Terre ne retient plus.... j'ai une idée de dans quoi sont les fellahs....

    Quant aux Grecs, je n'ose imaginer leurs souffrances pour s'asseoir. Tsipras sera-t-il suffisamment obstiné et hardi, pour culbuter Vaterland et Frau ?

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  3. Les temps sont dangereux car pleins d’initiatives pour la liberté de vivre.

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  4. Malgré notre tempête atmosphérique et malgré ma tempête neuronale, je vais tenter de trouver ce n°42 de Le UN : Vassilis Alexakis est un type épatant !!! ... J'ai encore dans l'oreille sa voix rocailleuse et rieuse, causant à toutes vitesses - lente et accélérée, rythmée de rires - lorsqu'il co-animait "Les Papous sont dans la tête", l'excellente émission de F-Culture d'il y a bien 10 ans...

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    1. J'aurais dû écrire en premier : "malgré notre tempête socio-politique gréco-ukrainienne"...

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  5. Sur les dettes, lire Vive la banqueroute de Thomas Morel et François Ruffin où on apprend que des dettes trop importantes ne se remboursent pas...

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