dimanche 4 janvier 2015

Piketty, Piketta, une poule sur un mur !

Retour d'Angleterre où j'ai eu en quelques jours mon quota de marche et de cogitance pour une durée indéterminée. C'était bien.
Depuis la Perfide A. j'ai suivi comme j'ai pu les égosillements hexagonaux avec intérêt et distance. J'aime quand ça se pougne frénétique l'occiput juste pour occuper l'espace grattouille afin de nous faire briller Tati Marianne comme une lanterne. J'ai noté que le refus de la breloque légionnaire par Thomas Piketty, né banlieusard, fait jacasser comme légion de poules venant de pondre tout un panier d’œufs. C'est que le jeune homme brille de mille feux dans un monde en crise avec des théories économiques propres à bouleverser l'Ordre économique mondial, ce qui d'un point de vue strictement politique est tellement simple que personne n'y a jamais songé. Son truc à lui c'est l'économie et il y a mis toute son âme pour faire entendre un son de cloche « révolutionnaire » qui a résonné comme l'écho d'un petit pavé dans ma petite mare cérébrale, mais applaudi à tout rompre par tous ces « radicaux mal embouchés », ayant des besoins pressants à faire entendre et des délires à fourguer, dont il veut s'attirer les sympathies pour donner de la consistance à sa petite mayonnaise. Sur ce point, il a parfaitement réussi le buzz de la fin de l'année.

Si briller lui va bien, qu'il a obtenu par cela même l'esgourde attentive des puissants de ce monde, les conseillers d'Obama l'auraient reçu et écouté poliment, l'homme affiche un tableau de chasse assez coquet, puisqu'avant de soutenir la campagne électorale de François H. il a été conseiller de Ségolène Royal en 2007 et avant encore copain-copain avec de Villepin pour la création d'une nouvelle institution universitaire française « capable de rivaliser avec la London School of Economics », avant de découvrir, « horrifié », que les solfériniens n'étaient pas disposés, pas plus que n'importe qui d'autre dans ce marigot, à l'écouter et encore moins lui offrir un maroquin, ce qui aurait fait de lui un homme important. Claquant la porte avec violence, allant colporter gaudriole urbi et orbi, mais gardant par devers lui moult rancœur, il fait aujourd'hui un retour à l'envoyeur qui ne trompe que ceux qui en ont envie ou besoin !
J'ai vu des refus bien plus chevaleresques ! 
Voici, pour finir, l'exemple d'un homme exemplaire qui aurait lui refusé la fameuse Légion d'Honneur et dont nous aurions applaudi le refus : René Vautier, cinéaste, dont Rémi nous apprend le décès et à qui il avait consacré un billet ici même au mois de janvier de l'année dernière.


Sous l'casque d'Erby


11 commentaires:

  1. Bonsoir les caillasseuses et les caillasseux. Non, mais, on ne va pas se laisser chanter Ramona sous l'balcon sans balancer un gros seau d'eau pour rafraîchir tout ça !

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  2. Rien qu'à (re)lire mon billet d'il y a un an sur Vautier, consacré surtout à ses débuts de "carrière" (le mot est certes grossier pour un artiste de cette trempe!!), on se doute bien que nul n'a songé "là-haut" à le décorer... : il est du genre à se battre par conviction et tripes, sans rien en attendre en retour... Comme René Char qui après avoir joué un grand rôle dans la Résistance n'a RIEN voulu savoir de la politicaillerie, préférant se consacrer à une poésie exigeante...
    Aux côtés de tels hommes, le piketty-piketty n'est qu'un picorant coq dans la basse-cour solférinienne...

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  3. Yeh man ! j'espère que tu vas nous en dire un peu plus sur ton escapade outre-Manche !... Faudrait pas qu'on puisse écouter de sinistres ragots sur tes supposées relations occultes avec la Gentry et les business men de London City!!

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  4. Hum.... quel rapport pourrait-il y avoir entre "notre" Rodo, et un François, qu'il s'appelle Hollande, Mitterrand ou Papito ? Un chien peut bien regarder un évêque, et réciproquement (même si l'analogie me paraît plutôt malsonnante). Il peut avoir admiré les ors de la City (payés avec les sous et les tripes des humbles du monde entier) sans être devenu un adepte du Pognon-Gode (sève de couine).
    A ce propos, je me suis récemment téléchargé (légalement) une archive de l'INA, contant un épisode de la vie de Cour à Hanovre au XVIIIe siècle. L'acteur "principal" n'était autre que le futur roi George Ier d'Angleterre, ancêtre d'Elisabeth. Sa femme Sophie-Dorothée, excédée de sa morgue et de l'atmosphère lourde et exécrable, avait fini par prendre un amant. Grâce à une femme jalouse le duc fit jeter l'amant dans la chaux vive, et enferma à jamais sa femme dans une tour.

    Pourquoi m'y suis-je intéressé ? La mère de Sophie-Dorothée, née à quelques kilomètres de mon lieu d'origine, avait institué une Cour à Celle (Basse-Saxe) où elle apprenait aux autres Ducs et Electeurs germaniques les raffinements du français (elle correspondait régulièrement avec Louis XIV). Quant à l'amant atrocement tué, il s'appelait Koenigsmark.

    Sophie-Dorothée fut la grand-mère de Frédéric II de Prusse, entre autres.

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  5. Angle-terre, terre d’angles....
    La monarchiculturure anglaise montre fièrement des monuments d’un passé grandiose typiquement ciselés dans la beauté, mêlé à contrario, à une architecture franc-maçonne d’une puissance dont la lourdeur massive n’impose que le sentiment de la domination pur jus. . l’esthétisme de l’un jure avec l’emprunt gréco-romain de l’autre où n’est gardé que des colonnes de façades et toujours chapeautés de la même manière . Ici et là des aberrations comme un coq bleu on ne peut plus contemporain qui rivalise avec les statues sombres des grands homme de cette Ile. Des petits hommes et femmes courent partout en bons esclaves pour la seule industrie de ce beau pays, la finance. Les anglais aiment à le clamer haut et fort aux touristes nombreux qui courent aussi dans les rue de Londres. Beaucoup d’artistes des rues lévigent peints en or, c’est la mode . Ils sont tenus au sol par un leurre et les badauds que nous étions cherchent encore quel pourrait être encore le système du subterfuge . Comme l’on sait rien ne se cache tout se transforme ...Vive la reine.

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    1. Vive la Reine...: Tu aimes l'Angle-terre et les fish-and-chips...aussi ?

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  6. A propos de Pikkety : http://www.lemonde.fr/idees/article/2014/05/10/la-gauche-contre-elle-meme_4414550_3232.html

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    1. Merci de ce lien : cet article est très instructif... et il est cocasse, en prime, qu'il soit publié par Le Monde qui est farouchement "moderne", donc au lectorat très "pikettyiste", comme le prouvent un bon nombre de commentaires réacs...
      Je regrette de n'en avoir pas eu connaissance plus tôt : il m'aurait aidé à être entre plus clair, clairement radical, dans mon essai "Œuvrières et Œuvriers", dont je pense avoir les premiers exemplaires jeudi 8 au soir...

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  7. Quoi qu'on pense des conclusions de Piketti et malgré les imperfections, il a eu le mérite d'étudier le phénomène des inégalités, et en particulier l'importance des inégalités patrimoniales.

    http://www.humanite.fr/tribunes/inegalites-thomas-piketty-tire-le-signal-d-alarme-548292

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    1. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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    2. A la place de ce commentaire que j'avais supprimé, car ce n'était qu'une erreur de manip de ma part, voilà du beau lyrisme et lucidité, à propos de VAUTIER - j'ai reçu cela dans mon courriel et je transmets :
      http://indigenes-republique.fr/hommage-a-notre-frere-rene-vautier/
      > Par Youssef Boussoumah

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