jeudi 8 janvier 2015

Charlie Hebdo : le meilleur hommage reste la lucidité

Source
Difficile de tenir la houle au milieu de l'horreur. Difficile de faire entendre une parole sensée au milieu du vacarme, de faire appel à toutes nos forces pour ne pas céder à la panique et à la violence qu'elle génère dans un contexte de psychose collective. Pourtant, il va falloir s'y résoudre si nous ne voulons pas voir s'installer ce que l'on redoute et que l'on dénonce avec vigueur : la régression des libertés fondamentales, libertés qui, disons-le, sont continuellement menacées, voire bafouées, au nom d'une « démocratie » qui a le dos bien large quand il s'agit de nous faire prendre des vessies pour des lanternes, la chose ne datant pas d'hier à 11h30 dans les locaux de Charlie Hebdo, où des individus que nous aimions bien, qui faisaient partie de notre identité culturelle, de notre droit au rire et à l'impertinence, à la liberté de dire et de penser, se sont effondrés sous les balles d'on ignore qui, tout comme on ignore qui sont les vrais commanditaires. Plus le flou est grand, plus on ouvre les vannes au délire paranoïaque et cela les gouvernants de ce monde de merde le savent mieux que personne. Car au-delà des journalistes, des crobardiers, des spécialistes de l'info, de l'anonyme soucieux du droit de savoir, c'est tout un pays qu'on conduit vers l'acceptation d'un État policier et d'une idéologie totalitaire. Les signes de cette dérive sont si nombreux et viennent de si loin qu'il serait suicidaire de l'oublier. Ce n'est pas en créant le besoin qu'on développe la demande ? 
Gardons l'esprit clair et continuons à nous méfier des marchands de pièges à rat ! 

Sur le sujet :
A propos de l’attentat contre Charlie Hebdo (m.a.j)
Charlie Hebdo - suite - l'avis de Thierry Meyssan




Sous l'casque d'Erby


Les grande douleurs sont muettes

13 commentaires:

  1. Bonjour les caillasseuses et les caillasseux. Temps dégueus ! Gaffe aux arnaques !

    RépondreSupprimer
  2. Sur Basta!, excellent article d'hommage à B.Maris :
    http://www.bastamag.net/Atterre-hommage-a-Bernard-Maris-de

    RépondreSupprimer
  3. “Nous devons apprendre à vivre ensemble comme des frères, sinon nous allons mourir tous ensemble comme des idiots.” [Martin Luther-King]

    Les vers sont installés dans les fruits murs. Il sera très difficile de les déloger. La stratégie du chaos est installée. Tremblons pour la lumière brillante en chacune des femmes et des hommes de la terre . Elle réchauffe leur coeur, leur permettant vivre et d’aimer. Aujourd’hui elles toussent , de trop de fumées.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oui, tremblons... comme tremblent ces lumières qu'émettent les bougies dans leur vie - NOS VIES - , du fait de vents mauvais.
      Parfois des bougies s'éteignent soudain, méchamment : des vies tombent sous une rafale... "Ami si tu tombes, des amis sortent de l'ombre..." dit le chant de La Résistance.
      Et (de mémoire) Joan Baez disait, lors de sa visite risquée au Nord-Vietnam à l'époque héroïque :"Sous les bombes de mon pays, je tremble mais je n'ai pas peur"... Non, cela me revient, elle disait exactement "Je tremble avec courage"...

      Supprimer
    2. Sous les yeux pleins de haines des embouriffés de leurres, les bons, les sages, les justes les défenseurs des droits de l’homme et de la vie, seront livrés comme comme les pires des traitres.
      Nous rentrons en mode Ukraine...Le pire est à venir.

      Supprimer
  4. soyons lucides en effet mais n'oublions pas cette tragédie !

    RépondreSupprimer
  5. Tout comme Erby : "Les grandes douleurs sont muettes".

    RépondreSupprimer
  6. Je partage complètement (c'est rare, hi hi) le contenu de ce billet qui d'ailleurs complète le mien. Restons vigilants. Qu'on ne nous impose pas une sorte de Patriot Act. Sinon, on pourra dire que les fascistes qui commettent leurs forfaits au nom d'une religion ont gagné.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci DPP. Pas eu le temps de lire ton billet, je suis au taquet ! Pour le reste, d'accord, mais bien sûr, comme très souvent, parce que ce qui compte c'est l'essentiel et là nous sommes raccord.

      Supprimer