lundi 8 décembre 2014

Demain : la société œuvrière, libertaire !

M art' IN
Mon essai ''Œuvrières & Œuvriers'', en chantier d'écriture n'est toujours pas achevé - encore un mois d'effort ? - mais je viens d'en écrire la fin, pourtant. Page provisoire ici communiquée à la suite d'autres - pages que j'ai d'ailleurs remaniées, en partie grâce à vos commentaires, merci. Veinards, vous avez sous les yeux la conclusion, en direct, sans vous taper les 160 pages (?) précédentes de l'essai!! 

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Par définition, je ne sais ce que sera cette société.
Mais elle sera de liberté et non de barbarie - réponse à la vieille question ''Socialisme ou barbarie ?'' de Castoriadis... 
Je devine sans effort que cela se fera via la victoire de notre vraie culture œuvrière contre le résidu de ''culture'' des parasites déchus de tout pouvoir.
Cette déchéance sera victoire socio-politique révolutionnaire, rendue possible par notre nature-culture libertaire, quelles que soient les formes diverses et insoupçonnables qu'elle inventera, localement, collectivement... grâce à l'inventivité de chacune et chacun.
Nous n'avons plus vivantes traces sociales-culturelles des mœurs de nos lointains aïeux du temps de Clovis et à peine de ceux du temps de Louis 15… ou 18 (''qu'est-ce que c'est ces gens qui ne savent pas compter jusqu'à 20 ?'', disait Prévert).
De même, dans un proche avenir libéré du Capitalisme mortifère, on oubliera vite les mœurs sous tutelle des parasites faisant ''pluie et beau temps'', c'est à dire beau temps pour eux (1%), temps variables pour les intermédiaires (9%) et calamités pour nous (90%) - chiffres approximatifs, mais plus proches de la réalité que les bidouillages des ''Savants Économistes''! ...


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Bien mieux : on oubliera vite qu'il y eut hier des classes sociales se livrant une hideuse lutte des classes...
Bien de vrais humanistes, dont de nombreux anarchistes tentent de vivre, déjà, ''comme si'' cela n'existait plus, la lutte de classes, imposée. Je ne parle pas des naïfs ''bisounours'' mais de lucides êtres humains. Qu'il s'agisse d'artistes ou d'artisans, de paysans ou de sages philosophes ou de toutes autres œuvrières et œuvriers bâtisseurs, dès à présent...
Plus que laboratoires expérimentaux ce sont déjà concrètes voies d'avenir. Partout : Dans les campagnes de l'Inde et ailleurs en Asie ; celles des Andes ou du bassin de l'Amazone et ailleurs en Amérique ; celles du Maghreb ou du Sahel et ailleurs en Afrique ; et bien entendu en si vaste Océanie et en si petite Europe.
Demain ? : Ces voies d'avenir laissent entrevoir que ''l'État'', bâti pour (soi-disant) ''lisser'' les conflits de classes n'existera plus. Il existera sûrement des régions géo-culturelles homogènes et leurs divers organismes (Agence ou autre nom) nécessaires à coordonner de très indispensables besoins généraux : recherche, santé, instruction, réseaux de transport, échanges...Mais, sans autre ''argent'' que la gestion publique d'Unités de Compte et sans autre ''armée'' que l'entente bien naturelle des bonnes volontés, nul besoin d'État-Pyramide. Tout est à plat... horizontal : avec femmes et hommes debout, réconciliés, aimants.

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Dans l'Arc et la Lyre, Octavio Paz écrit : L'homme veut être un avec ses créations, se réconcilier avec lui-même et avec ses semblables : être le monde sans cesser d'être soi. Notre poésie est conscience de la séparation et tentative de réunir ce qui fut séparé. 
Œuvrières et œuvriers sont bien sûr, à leur façon, poètes. Réunissent ce qui fut séparé chez chacun, d'entre dignité d'être humain et indignité du travail-salarié pour avoir survie. Se libérant, debout, de la servitude au capitalisme. Bâtisseurs, déjà, de leurs sociétés, libres dans la tête avant de l'être tout à fait.

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L'avenir est ouvert.

10 commentaires:

  1. Bonsoir les caillasseuses et les caillasseux. Heureusement que l'ami Rémi est là pour assurer le maintien et plus ! Pour ma part, pour cause d'installation d'expo collective de l'ArTche des sens, dont je vous dirai un mot plus tard, je suis au taquet.
    Heureux les gens qui savent encore compter jusqu'à 20 ! Eux ne sont pas amnésiques. Entre Rémi qui se dit "optimiste inquiet" et moi qui me présente comme un sceptique à jubilation constante, présentant des symptômes avancés du "ras-le-bol d'être heureux", une pathologie rare classée parmi les maladies orphelines, nous trouverons peut-être cette voie alternative qui fait tant rêver !

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    1. ton ''ras-le-bol d'être heureux'' peut aider à peindre l'arc-en-ciel, à peigner la girafe, à éteindre le gyrophare, à consoler le Père Noël dépressif d'Erby, à tout et le reste d'à-venir : bref, orpheline ou non, c'est une BONNE maladie !

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  2. l’ouvrier épuisé doit quitter son canapé le soir , il ne devrait pas gober tout ce qu’on dit à la télé et s’empiffrer comme une oie de publicités . Il ne doit pas aller acheter sa bouffe et son journal pourri dans les grandes surfaces en courant , il ne doit pas voter pour Hollande ou sarko, Marine et autres marionnettes ..; Il ne devrait pas donner son salaire à la banque, il ne devrait pas emprunter du fric . Il ne devrait pas fêter Noel...Mais il fait comme les autres, il se fait entuber simplement et entretien le monde dans lequel on vit. Il se met dans un clan et traite son frère de diable alors que papa noel donne des cadeaux dans tous les petits souliers....Quel con cet ouvrier, en plus il se la pète quand il rencontre un SDF...Il a la trouille de son patron qui de toute façon va le licencier d’ici peu. L’ouvrier est esclave aujourd’hui , il n’a aucun temps pour faire dans la poésie....Il fait dans le sauve qui peu, du remplissage de temps semaines après semaines...

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    1. J'ai dû merder quelque part : mon commentaire s'est perdu !
      Je le recommence à peu près :
      Tu décris, Martine, l'ouvrier d'aujourd'hui : OK... Mon essai en cours est centré sur le passage, en cours déjà, de ce travailleur-salarié, ouvrier abêti, à l'œuvrier libérer de cette chaîne de soumis...

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  3. J'attendais sagement minuit pour voir, Rodolphe, si, malgré ta fatigue, tu avais fait l'effort de faire paraître ce billet envoyé à 18h... Et, diablos, comme as-tu fais pour une parution à 19h22... avec choix d'une superbe illustration ( d'humour de bon aloi!) de Martine, salut l'ARTISTE ! ... plus liens de ton initiative, Rodolphe : merci!
    Un petit oubli (quand t'auras l'temps) : les mots de la fin ''l'Avenir est ouvert." à rajouter.
    Je sais pourquoi tu n'as pas vu cette petite phrase : elle est toute seule en 2° page du docu que je t'ai envoyé !

    Ery : ton crobard me rappelle que j'ai oublié de faire ma lettre au Père de Noël, merde ! j'aurai dû lui demander l'avenir, tout simplement, puisqu'il est ouvert...

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  4. Zâââlut caillasseux, caillasseuses. J'arrive (enfin, hier) du congrès du M'PEP qui fut, ma foi, fort intéressant. J'attends les conclusions officielles pour en dire plus. Un certain nombre a quitté le groupe, ce qui rend les choses plus faciles pour les restants.

    En tout cas, j'ai découvert ce matin un bel article repris par mon copain Jojo. J'espère que chacun en fera son miel. Il y a de belles figures, même aux États-Unis !

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    1. J'avais il y a 2 ou 3 jours signalé cet article repris par Jojo, sur David Graeber, à Rodolphe. Et proposé d'en reprendre un extrait : mais notre cher "webmestre", dépassé par son boulot œuvrier pour l'Artche des sens (qui ne roule pas au diesel ni sur l'or) n'a pas eu le temps de le faire.
      Mais il y a un bon bout de temps que j'avais repéré cette perle rare, l'anthropologue américain anarchiste David Graeber : je le cite dans mon (futur) essai, en bonne place !

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  5. Tiens, aussi un extrait d'une réponse que j'ai faite ce matin chez Gauche de Combat :

    Pour ma part, je me reconnais dans tous les humains : les seuls qui ne méritent pas ce qualificatif sont les adeptes béats du diptyque Argent-Pouvoir, tellement accros qu’on décèle bien chez eux un manque fondamental d’humanité. Ils remplissent ainsi ce manque fondamental par le besoin de se placer « au-dessus », faute d’être au même niveau que les humains. Des bipèdes à la fois à plaindre, et à craindre. Genre « Tyrannosaurus Rex », en somme, avec un cerveau de tanche.

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    1. parait qu’ils sont psychopathes et donc qu’ils ont une déficience en empathie . Du coup il ne reçoivent aucune vibration de leurs environnement ce qui leur permet de créer tant d’aberrations

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  6. Salut toutes et tous !
    Bravo Rem* pour l'écriture de cet essai, quel travail ! Ou plutôt quel œuvre !
    J'aimerais tant que l'avenir soit ouvert, comme tu dis...
    Enfin, œuvrons, encore et toujours, pour que les "forces de l'imaginaire" se déploient, hein ?

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