vendredi 10 octobre 2014

L'école et la révolution sociale

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Nicolas Bouvier, l'excellent écrivain-voyageur de « l'Usage du monde » (nombreuses éditions depuis 1963!), a beaucoup écrit, dont un surprenant très petit livre (publié post-mortem en 1999 aux éditions Zoé, Genève) « La guerre à 8 ans ». Extrait : « Je ne crois pas que les enfants soient bons ou méchants, affectueux ou haineux. Il n'ont aucun temps pour ces distinctions oiseuses, tout occupés qu'ils sont à deviner qui les agresse et qui les protège, ce qui leur colore la cervelle ou ce qui l'éteint comme chandelle (pour moi c'était l'école). » Hé bien, pour moi aussi ! L'école buissonnière, qui « rallume la chandelle », me fut et me reste la meilleure. Sinon la seule utile à acquérir une culture personnelle ouverte sur la vie sociale... pas sur « la carrière professionnelle » et autres vanités !. Cela m'a donné, certes, une culture lacunaire (qui l'a complète ?), très éclectique voire inutile pour ceux qui me disent : A quoi bon tant lire de poésie ? - Et je réponds que j'y apprends la respiration de l'adulte en poésie, à l'écoute et l'école de l'enfant-poète, pléonasme évident... 

*Lire, compter... et savoir*
L'école ne recoupe pas l'enfance, parfois la coupe et l'abîme dès les premières années. Mais, de façon la moins pire possible, elle demeure indispensable à apprendre à sortir du giron familial, à se socialiser. Et à lire, compter, calculer. Encore que... j'ai connu un berger alsacien (que j'alphabétisais en 1961 au service militaire en Allemagne) qui stupéfiait l'adjudant : Hans, combien sommes-nous rassemblés ? Le gars nous regardait en troupeau, les doigts de la main pianotant devant ses yeux puis marmonnait dans sa langue, par exemple 122. Une fois bien rangés et l'appel fait, nous étions 120, ou 1, souvent 2, ou 3, rarement 4 !... A une revue de troupe, on mena le phénomène près du colonel : Combien sommes-nous ?... j'sais pas ! Ça marche au pas et en rangs ! Cette anecdote en dit long, à mon avis, sur la prétention de « l'École DU Savoir », toute laïque, républicaine, obligatoire et gratuite quelle soit ici, et bien ailleurs avec annonces aussi ronflantes de bonnes intentions. Cette école n'est toujours qu'un bricolage - très politique - d'un certain savoir parmi d'autres. Les enfants sans école sont vite savants en observations de la nature dues à leurs occupations, bien que manquant durement d'apprentissage, au moins, de l'écriture. Très gosse, Hans avait appris oralement les chiffres et les nombres d'un berger adulte, uniquement pour compter les moutons. Et quoi de plus moutonnier qu'un rassemblement d'hommes en kaki ? Par contre, Hans me resta difficile à alphabétiser, de plus pour l'usage d'une langue étrangère à sa langue natale. Alors que, malgré barrière de langues, de jeunes recrues algériennes (oh pardon, on disait en 1961 français-musulmans!), mais déjà alphabétisés en arabe, me furent bons élèves - il est vrai que je plaisantais avec eux dans le peu d'arabe me restant de mon enfance, ça aide la pédagogie empirique de ma seule expérience en la matière ! Hans, étant de fait exclu de ce jeu, s'en plaignit à son chouchou d'adjudant (également alsacien) qui mit fin à mon bénévolat, me remplaçant par mon ennemi de chambrée, une recrue séminariste butée. Lequel n'eut bientôt plus que Hans à alphabétiser, mes copains arabes préférant continuer, en douce, à apprendre ludiquement avec moi !

*Le jeu, l'école*
Le jeu a une place instinctive fondamentale dans la vie infantile : il est aussi grande source de savoir, école de vie - et à prolonger toute la vie. Le respect du jeu devient une des grandes bases des écoles « ouvertes ou parallèles » (Freinet, Montessori, etc.). Alors que l'une des grandes pratiques de l'école officielle est « Fini de jouer ! Du sérieux ! », base aveugle, nocive, de la discipline, de l’obéissance à un Ordre Social imposé. Celui de « ceux qui savent » sur les « ignorants », obéissance à acquérir par le dur moule de cette école-là, pour de dociles soldats, hier et aujourd'hui des citoyens dociles aux pouvoirs, politiques et économiques, devenant veaux-qui-votent, du système « bosse ou chôme, mais consomme, râle pas et crève... » !
Il me revient une anecdote de jeu, à mon âge-de-raison-canonique de 7 ans, qui aurait pu entraîner catastrophe. Mon père m'ayant imprudemment démontré le pouvoir de sa grosse loupe de bureau d'allumer au soleil un bout de papier, je chipais la loupe : c'était sans doute au retour d'une école buissonnière dont j'étais revenu excité mais trop tôt, me trouvant seul à la maison. Seul avec des fourmis au jardin. Par jeu idiot, je testais « mon pouvoir » de mettre le feu à une fourmilière qui m'avait intrigué... et, effectivement, je vis des insectes griller et surtout une panique générale du peuple fourmi. Mais le feu prit aussi à des feuilles sèches tombées là, d'un gros buisson bien sec près des poutres de bois de la maison. Ouf, j'eus la présence d'esprit d'écraser de mes semelles cette amorce potentielle d'incendie et je remis, terrorisé, la loupe à sa place, ni vu ni connu... Terrorisé car, quelques années avant, une sœur aînée avait, elle, réussi en jouant avec des allumettes à mettre le feu à l'arbre de Noël et l'incendie avait atteint la moitié de la maison !...
Bien plus tard j'ai repensé, et aujourd'hui je repense à ces idioties de « jouer avec le feu », que pratiquent de grands enfants vaniteux, appelés militaires, les vrais terroristes, qui larguent leurs « bonnes bombes sur de méchants terroristes », avec « petits dommages collatéraux » plus grandes populations en fuite (sinon à Gaza-la-prison)... : Oui, la cruauté humaine est de tout âge, comme la stupidité. Mais, à 7 ans, c'est encore innocent - et je suis vite devenu conscient - après cette mésaventure - de respecter et admirer toute vie. Végétale, animale et humaine.
Le militaire, lui, « sorti de bonnes écoles », n'est ni innocent ni excusable de sa mentalité de tueur professionnel... Ah le Prytanée ou le Petit Séminaire, « bonnes petites écoles » de gosses menant aux « bonnes grandes écoles » de St-Cyr ou du Grand Séminaire, pour nous faire des cons de militaires et de curés... deux castes de mâles-dominants, unies comme la grande politique du sabre et du goupillon de Doulce France !

*L'école émancipée, ouverte ?*
Bien qu'ayant peu d'expérience en la matière, ce thème m'a toujours fasciné, ne serait-ce que, après avoir préféré mon bricolage d'écoles buissonnières et parallèles à mes écoles primaire secondaire et universitaire, j'ai beaucoup souffert d'être de fait éloigné de la scolarité de mes trois enfants. Sinon pendant un an pour l'un d'eux, dans une école primaire classique mais qui s'ouvrait aux méthodes douces, genre Freinet, à défaut de celles de Ferrer ou Montessori...
Beaucoup plus tard, j'ai pu un peu approcher, apprécier une telle école primaire genevoise dite ouverte, puis le hasard, à St-Nazaire, voulut que je devinsse voisin d'un des rares « lycées expérimentaux » de France, qui, dans le giron de L'Éducation Nationale, sont censés être en avance sur notre temps. Il y a là cogestion pédagogues-lycéens, des cuisines à l'enseignement, qui se passe en ateliers à thèmes choisis ensemble, etc.. Cela va dans la bonne direction. J'ai d'ailleurs été invité en « intervenant extérieur » à animer plusieurs de ces ateliers, sur ma proposition de thèmes acceptés (Canal de Suez, Lewis Carroll, Guerre d'Algérie). Pourtant, je reste sceptique : Ce statut ambigu d'expérimental en donne les limites : il fut accordé lors de l'élection de Mitterrand comme « os à ronger » au toutou caractériel d'une frange « gauchiste » de son électorat. Depuis, il est encore toléré, un peu comme une verrue qui finira par disparaître d'elle-même... Pour preuve, ses expériences pédagogiques positives restent à peu près ignorées - et inapplicables - à l'ensemble de l'E.N. ! Et, surtout, il est impossible de bousculer tout le cursus scolaire, de la maternelle à l'université, à partir d'une réforme, même radicale, appliquée au mieux dans 0,01% (?) des seules (ex-)classes de seconde, première et terminale !
La construction révolutionnaire d'une « scolarité générale ouverte » si nécessaire à l'avenir de nos enfants et descendants ne pourra se réaliser qu'avec une victoire révolutionnaire socio-politique contre l'ordre établi par le capitalisme... et cela est l'une des raisons fondamentales de lutter pour cette révolution libertaire. Car une société libertaire solide ne peut exister et durer que par des adultes dont l'enfance fut épanouie, dans une instruction libérée des carcans du vieux monde...
Cette année 2014/15, mon fils et sa compagne ont réussi à réorganiser leurs vies de façon à ce que leurs enfants de 11 et 8 ans soient dans une école ouverte... Bravo et bon vent à eux 4 ! L'avenir est ouvert !


Sous l'casque d'Erby


19 commentaires:

  1. Bonjour les caillasseux. Page riche et studieuse. Pour des raisons techniques, j'ai eu aussi la chance d'échapper à ce que je considère être l'univers concentrationnaire de l'enseignement tel que pratiqué par un système voué à la fabrication de petits soldats pour servir un ordre dont le principe repose sur la soumission de tous à ses lois. Entre ses mains, l'adulte n'est plus qu'un enfant qui a perdu son chemin en allant à l'école...

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    1. Heureux homme, tu n'as pas connu comme moi huit ans d'école dite "libre" (d'enfermer des enfants, çà, oui) après une petite enfance aux contours aussi rigides et aux aspérités aussi violentes qu'une poutre de béton. Je suppose que l'école de Rem* dont on voit la photo manquait, elle aussi, d'agrément.

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    2. Ah, oui !... Les curetons nous ont chipé, pour leurs écoles de propagande arriérée, le mot LIBRE !!

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    3. ... et à propos "d'agrément" de mon école "libre" de la photo, il y en avait quand même un : prendre l'initiative de l'école buissonnière, quelques soient les châtiments que je reçus... et ça, c'est bien l'école de la vie, à la quelle je reste fidèle!

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  2. Merci, Rodolphe, d'avoir mis en ligne mon texte, avec lien vers mon ancien article sur l'école buissonnière, sous la photo, et d'autres liens à ton initiative !
    Ce billet est en fait un passage (provisoire) de mon futur essai "Œuvrières & Œuvriers" dont la rédaction est enfin en cours. Fragile entreprise, que j'essaie de consolider avec pré-publication de certains extraits périlleux, comme celui-ci. C'est dire si vous avis critiques sont bienvenus !

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  3. J'ai reçu cela du Comité Solidarité Palestine de St-Nazaire, pour une réunion publique à Chateaubriant (44) autour de ce Gazaoui :


    « Merde au Hamas. Merde à Israël Merde au Fatah. Merde au Fatah. Merde à l'ONU, Merde à l'Amé­rique! Nous, les jeunes de Gaza, nous en avons "marre d Israël, du Hamas, de L’occupation, des violations permanentes des droits de l'homme et de l'indifférence de la communauté internationale.Ainsi com­mence le manifeste Gaza Yourh Breaks Out de 2011 dont Abu Yazan jeune militant poli­tique Gazaoui est l'un des co-fondateurs. Cette organisation de jeunes Palestiniens appelle a l'unité nationale contre l'occupation israélienne Lire ici : http://gazaybo.wordpress.com/manifesto-french-2/

    Durant les 5l jours de l'opération militaire " barrière protectrice" menée par l'armée Israélienne sur la Bande de Gaza et qui a tué plus de 2100 Palestiniens entre le 8 juillet et le 26 août 2014. Yazan a té­moigné au jour le jour par le biais de Facebook sans langue de bois ni conces­sions, avec une très grande ouverture d'esprit et beaucoup d'humanisme, de la vie ces Gazaouis sous les bombardements Israéliens. Il a su critiquer le Hamas quand il estimait gué c'était nécessaire et reconnaître son rôle incontournable dans la résistance Palestinienne. Il a pu quitter Gaza en septembre pour poursuive ses éludes de de chirurgie en Allemagne.

    « Je suis un jeune Palestinien et si ma vie est un livre de 1000 pages, la joie prend deux lignes et le reste est souffrance. Je suis né durant la première intifada. j'ai grandi pendant la seconde et vécu des guerres les unes après les autres. On m'a tiré des­sus deux fois, j'ai été arrêté,et humilié de nombreuses fois J'ai vu toutes sortes de morts et de destructions durant les 27 ans de ma vie et j'ai vu des gens souffrir et être privés des besoins élémentaires Mon rève c'est la paix, la liberté. une vie normale même de courte durée. Juste une pause si on peut appeler cela somme ça.. Ce n'est pas juste, ......"
    lire sur
    http://lacharrueetoilee.com/2014/10/07/gaza-une-jeunesse-palestinienne-rencontre-avec-abu-yazan-gybo/

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  4. Cher Rem***,

    idéaliste, va !

    Par chez moi, il y a une petite école Montessori qui s'est montée, sauf que ... la personne qui est au coeur du projet, institutrice aussi de cette école, consacre chaque matin un moment pour lecture de la bible... Affligeant, à mon sens !

    L'éducation nationale, bien qu'imparfaite, a en son sein, heureusement et bien que trop rares, des enseignants encore "humains", qui font leur possible pour ouvrir les élèves, pour les aider à penser... Je crois, hélas, que l'éducation de "qualité" se délivre par des personnes de "qualité". Trop rares. Et quelque soit la forme pédagogique et/ou didactique.

    Hélas aussi, l'éducation nationale souffre d'une désaffection populaire, d'une critique exacerbée, parfois sans fondement, sans argument pertinent. Mais il serait bien trop long de développer cet aspect. Par ex, quand j'entends une mère se plaindre du fait que son enfant doive lire pendant les vacances un ouvrage de Marcel Pagnol, je me dis que le pauvre gosse n'est pas aidé, et que la mère met là des bâtons dans les roues à l'EN...

    Quand j'entends mes étudiants me demander : Madame, lire, lire, d'accord, mais à quoi ça sert ?
    Je suis déprimée. Et ce n'est pas que la faute à l'EN.

    Les enfants ne font plus d'effort : une pensée se nourrit, s'enrichit, se construit, s'affine, dans la durée. Or nous vivons dans une société de l'immédiat, de l'image (riche pourtant mais qui n'amène pas toujours cette distanciation, ce recul, ce temps de la réflexion...)

    Bref !
    Mon problème à moi, c'est que j'ai tendance à ne guère croire en l'humain.

    Autre chose : il est un aspect de l'éducation qui fait peur tout de même, c'est l'invasion d'un discours qui fait fureur en entreprise : l'évaluation par compétences. Aujourd'hui, les élèves, étudiants, sont sommés d'acquérir des compétences, de devenir compétent, et plus ils en ont, et plus ils deviennent "performants" et adaptables à souhait en entreprise. Dure réalité, qui sonne la fin des humanités. Et de la poésie de surcroît.

    Voilà, voilà, où j'en suis dans mes réflexions (réflexions qui sont en lien avec un domaine que j'étudie particulièrement, la didactique des langues/cultures...) qui accompagnent les tiennes.

    Très bonne journée à tous !

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    1. Merci beaucoup, chère Elly Chris, de tes remarques "de terrain"... Je les comprends bien...
      Ainsi quand tu relèves "la désaffection populaire" pour l'EN et, dans cette EN, "l'invasion d'un discours (...) sur l'évaluation par compétences", je relie tes deux remarques. Cette désaffection n'est-elle pas liée à, globalement, le sentiment que cette dérive de l'école vers la mentalité de l'entreprise, fait de l'école une "usine à de dociles futurs salariés" après l'époque ou elle fut une "caserne à futurs dociles soldats"... au lieu d'aider à l'épanouissement de chaque jeune à devenir une ou un futur adulte LIBRE ?
      Oui, je veux bien qu'on me trouve idéaliste... si c'est pour aider à construire l'avenir concret, social, libertaire.
      Pas tourné vers le passé idéalisé, la Bible ou autre... et il est déplorable en effet (comme une scorie qui s'accroche encore) que dans une école Montessori, on ouvre la journée par une lecture de la Bible !

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    2. "Cette désaffection n'est-elle pas liée à, globalement, le sentiment que cette dérive de l'école vers la mentalité de l'entreprise, fait de l'école une "usine à de dociles futurs salariés" après l'époque ou elle fut une "caserne à futurs dociles soldats"... au lieu d'aider à l'épanouissement de chaque jeune à devenir une ou un futur adulte LIBRE ?"

      En fait, je crois que c'est l'école qui veut trop s'adapter à la demande sociétale, aux mentalités ambiantes, et hélas "populaires" : c'est le peuple qui demande que l'école puisse être capable de fournir un métier à ses enfants, que l'école soit un tremplin vers la vie professionnelle.

      Nous sommes bien peu à penser comme toi Rem*, que l'éducation devrait servir à former des êtres humains, non des machines qui vont manifester pour le droit au travail ou pour le pouvoir d'achat...

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    3. Je conçois que, dans ton milieu professionnel et peut-être dans ton entourage familier, il y ait peu de gens à penser comme moi.
      Mais, si cela peut te rassurer, je suis très loin d'être seul !!
      Ce type d'école ouverte a toujours été très marginale en Europe ou Amérique du Nord. Montessori elle-même, tôt en contact avec Gandhi, reconnaît qu'elle a mieux réussi à créer ses écoles en Inde qu'en Italie ou en France, à son époque. Ferrer, pire encore, s'est d'abord exilé en France, d'où il a théorisé son type d'école et, revenu en Catalogne, a pu développer, vite son réseau d'écoles... avant de se faire assassiner !! (1909). Puis il y a eu Freinet, les libres enfants de Summerhill, Ivan Illich... et surtout de très nombreuses "fourmis" qui ouvrent un peu partout des écoles libres, les seules dignes du nom... et deux de mes petits-fils y sont H E U R E U X...
      Ce n'est encore qu'un mouvement très très minoritaire ? Oui, mais il avance ! et bien...
      Tu es impressionnée de la mentalité de parents d'élèves qui ne pensent qu'au tremplin professionnel de l'école pour leurs enfants ? Je comprends bien sûr ce souci, dans l'ambiance délétère actuelle désastreuse... Mais il y a des chances, en plus, que ces parents soient manpulés ou influencés par les syndicats de parents d'élèves, très souvent encore plus réacs que les syndicats ouvriers d'aujourd'hui...

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  5. ET CHAPEAU A ERBY ! Sa b.d. est ile-poil raccord avec le sujet ...
    Merci aussi, lediazec, d'avoir gardé la zique d'hier, elle aussi raccord avec le billet du jour...

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  6. J'ai loupé, pour cause de déplacement à Rennes, un très bel échange d'idées et de sentiments. Même si je m'efforce à rester positif, je rejoins Elly en ceci que ma marge d'optimisme en ce qui concerne la dérive des valeurs et la confusion des genres entre "entreprise" et éducation-savoir, me rend de plus en plus pessimiste, mais cela, Rémi, tu le sais, puisque nous en avons parlé à maintes et maintes reprises... Pour un qui s'échappe du bagne, combien sont-ils à ne jamais quitter l'île du Diable ?...
    Pour le raccord Erby-zyque du jour, évidemment, comment faire autrement ?!

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    1. Bien que plutôt sceptique ou pessimiste, un peu comme toi (mais ça n'empêche pas l'amitié!) je viens de lire "le monolecte" (article: les objecteurs) qui est très chouette et bien écrit. Tiens, cela devrait te plaire aussi, Elly Chris (voir colonne de droite).

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  7. MALALA prix nobel de la paix !!! C'est la jeune fille pakistanaise qui a réchappé d'une tentative d'assassinat par des talibans et qui, depuis, se bat comme une lionne pour le droit à la scolarité des gosses, et surtout des fielles, là-bas et partout...

    Ce prix et partagé avec Madiharti (phonétiquement, car entendu à la radio) un indien qui défend dans son pays cette même exigence... alors qu'Inde et Pakistan sont toujours sur "le pied de guerre" depuis 1949 !

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  8. "alors qu'Inde et Pakistan sont toujours sur "le pied de guerre" depuis 1949 !"

    Une preuve de plus - si besoin est - que les cons ce sont les politiques et les militaires !

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    1. Ils ont raté l'école de la Vie ces politiques, militaires ... ! :)
      On peut encore laisser ses enfants à l'école (le minimum quand même), les guider et les laisser s'exprimer par l'exploration, le reste du temps.
      Ainsi connaissent-ils un fonctionnement coercitif dont ils ont conscience et dont ils sauront mieux s' affranchir peut-être. :)

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    2. Ces Nobel laissent à penser qu'il y a manipulation.

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  9. Il ont grandement bien agit tes enfants en organisant leur vie autour de l’école pour leurs enfants... Aujourd’hui , l’EN ne sert qu’à fabriquer de bon esclaves dociles.

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