mercredi 22 octobre 2014

Caputaine d'industrie et autres fariboles

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Nous sommes comme des bulles de savon, vous savez, ces sphères d'eau savonneuse qu'on lance à l'aide de petits tubes avec un cercle fixé au bouchon, que l'on plonge dans le liquide espérant obtenir le globe le plus gros et le voir s'élever le plus haut possible au-dessus de nos têtes, mais sachant que de toute façon tout cela finira par exploser.
Aujourd'hui comme hier et au train où vont les choses très probablement demain aussi, il ne fait pas bon être un mouton noir. Encore faut-il pouvoir distinguer le mouton noir d'origine de son répliquant, sorte d'hybride que l'on peut observer, de jour comme de nuit, dans les prairies bitumeuses, bêlant un discours hystérique, fustigeant dieu et diable, sans qu'il sache qui est qui dans l'histoire, tant la vérité lui est confuse. Le faux mouton noir – ou répliquant – se différenciant du vrai par sa propension à proclamer de manière mécanique le contraire de ce que sa rétine imprime et que son cerveau ignore, puisqu'il s'agit d'une machine programmée à sensibilité invariable. Ainsi donc, si à midi le ciel est bleu comme jamais, qu'un soleil splendide invite à la bronzette et à la baignade, il proclamera sans sourciller qu'il est minuit, que le vent souffle par le nord, qu'on se les caille comme rarement et qu'il est temps de regagner son igloo avant qu'une tempête de neige n’ensevelisse le tout…
Le mouton noir d'origine, à l'écart de l'agitation, pas dupe sur le rossignol qu'on cherche à lui fourguer ricane d'une force qu'on n'a pas idée, cela n'empêchant cependant pas la gangrène de gagner du terrain.
Exemple tout chaud : Christophe de Margerie, PDG de Total est mort chez les russkoffs suite à la percussion entre son jet privé et une déneigeuse, ce qui est fort déconseillé dans tous les manuels. Aussitôt, le ban et l'arrière-ban de l'industrie de la manipulation a mis en branle la broyeuse à décerveler pour nous servir de l'épitaphe à la chaîne, bavant sur la bonnette que la victime n'était pas un homme mais un dieu vivant et que si dans les trois jours après sa mort il n'est pas ressuscité il faudra lui trouver un remplaçant ! Aïe, aïe, aïe !
Cela faisait long que j'avais oublié le terme de « Capitaine d'industrie ». Il aura été décliné jusqu'au dégueulis par tous ceux qui ont fait du capitalisme une philosophie et du libéralisme une religion. Gare à ceux qui à l'instar de Gérard Filoche, pourtant pas le plus noir des moutons, sortent du rang en twittant : « Un hommage à l’humain ? Oui ! Au suceur de sang ? Non. ».
Vingt dieux, quelle curée !...

C'est chaud, jamais trop tard, ça baigne chez DPP


Sous l'casque d'Erby


 

7 commentaires:

  1. C’est bien vrai que l’on a droit à la totale !!!
    Bel écriture Lediazec !

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  2. Bonjour les caillasseux. Un peu de retard à l'allumage, mais qu'à cela ne tienne. Pour la peine, je vous propose un Bernard Dimey en vidéo du jour.

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  3. C'est la faute au mouton noir sur la blanche neige - dixit Dupond
    J'dirais même plus, c'est la faute au mouton blanc sur la noire neige, enfin l'contraire, j'm'comprend - dixit Dupont

    - ici envoyé en "anonyme mouton", mais je précise que je suis Rem*, encore déconnecté par ce con de Firebox!

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  4. Réponses
    1. Quand t'auras fini avec ton Feu de renard, tu l'dis, Rémi. Sinon, pour le titre, non, il n'y a pas de faute, nous demeurons les "..putaines" de toujours !

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  5. Bonsoir ! Hé oui, toujours aussi dingue le monde et les gens ! Un hommage ??! Quel cauchemar... J'ai lu un article histoire d'être au courant de cette histoire d'accident fatal... mais à vrai dire, je m'en fiche complet que ce gars soit mort.
    Très bonne soirée tout le monde ! Et youpi ;-)

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  6. J'ai enfin pris le temps d'écouter Bernard Dimey : "Je ne dirais pas tout". Quel beau texte, poétique et profond, simple, émouvant. Avec une voix posée mélancolique juste ce qu'il faut pour forcer l'attention sur le poème, car c'en est qui dit... PRESQUE tout !
    Merci lediazec de nous avoir donné ce contrepoint positif au déluge de conneries des béni-oui-oui du patronat en deuil... "les pôvs" !

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