dimanche 7 septembre 2014

Ayons du mordant, sortons les crocs !

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Parfois, un mot suffit pour déclencher l’ire d'un peuple, tout dépend de qui les prononce et le contexte dans lequel ces mots, méprisants ou haineux, sont proférés, puis rapportés. On se souvient toujours du casse-toi pôv'con du précédent locataire de l’Élysée, Nicolas Sarkozy, et du barouf que cela avait provoqué tout au long de son très risible quinquennat.
On pensait alors que El Lider Mínimo avait atteint un niveau de vulgarité jamais égalé pour quelqu'un exerçant la fonction de Chef de l’État dans un pays réputé exemplaire en matière de culture et de savoir-vivre.
Avec François Hollande, son successeur, nabi d'une gouvernance autrement exemplaire, ce niveau est désormais atteint, voire dépassé. En traitant les pauvres, de plus en plus majoritaires dans ce pays, de « Sans Dents », comme le rapporte dans son solde de tous comptes Valérie Trierweiler, l'expression met en lumière jusqu'à quel point l'homme ne vaut pas tripette et que, vraie ou fausse, la formule montre et démontre le gouffre monstrueux qui sépare le pays de ses dirigeants.
Voici la tribune d'un « collectif spontané » publiée dans Basta ! et par laquelle des hommes pas encore abîmés par la lèpre politicienne et la putréfaction libérale répondent à cela, sans pour autant donner dans une quelconque forme d'extrémisme fascisant. La gauche vit, existe et respire, elle est là, à la place qui a toujours été la sienne. On l'écoute :

Notre gauche a du mordant : sortons les crocs !
  
« La rentrée est, pour François Hollande, celle de la clarification. Il n’est pas, et ne sera jamais, le président du changement, mais bien celui des renoncements. Son ministre du travail reprend le vieux refrain qui méprise et stigmatise les chômeurs, ces fainéants qu’il faudrait contrôler de près.
Les grands groupes versent des dividendes indécents à leurs actionnaires. Mais le « président normal » nomme un banquier ministre de l’économie ! Un ministre qui veut s’attaquer aux 35 heures, au mépris d’une utopie fondatrice de la gauche : l’idée que l’émancipation passe par la libération du temps et le partage du travail.
Le Medef, le parti des grands patrons, ovationne un premier ministre qui lui déclare son « amour » exclusif. Et en effet ce gouvernement n’a rien fait pour les jeunes ni pour les quartiers populaires. Il ne fait qu’aggraver le chômage et les inégalités. Il criminalise le mouvement social et interdit les mobilisations pour Gaza. Il engage des opérations militaires en Afrique pour préserver le pré carré post-colonial. Il poursuit les expulsions massives des locataires et des plus précaires d’entre nous : les migrants. Et il s’entête dans le refus d’une véritable transition écologique.
La seule mesure positive depuis 2012, le mariage pour tou⋅te⋅s, ne pèse pas lourd face à tous ces renoncements qui font le jeu de la droite extrême et des fascistes. Et voici qu’on apprend maintenant, au détour d’un livre aussi minable que cette présidence, tout ce mépris pour les pauvres. Jusqu’à quand cela durera-t-il ?
Jusqu’à ce que notre patience s’épuise.
Soumis⋅e⋅s à la précarité, aux expulsions, au manque de soins, à la casse continue des services publics, nous en prenons plein les dents et nous avons la rage. Tout baisse, sauf les bénéfices des multinationales et la rémunération des plus riches…
C’en est trop ! Nous sommes la gauche, nous sommes le changement, et nous avons du mordant ! Partout en France, sortons les crocs, prenons ensemble des initiatives, résistons et construisons un autre futur. » 



Sous l'casque d'Erby

 

7 commentaires:

  1. Coucou ! Je suis chez les enfants, où hier nous fêtâmes les 3 ans de ma petite-fille. Quand le sordide le dispute avec l'ignoble et le terrible, il est temps de changer de mode de gouvernement, semble-t-il.

    Eh bien, changeons.
    JC

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  2. Bonjour les caillasseux. Salut Jean-Claude. Un gros bisous à la petiote pour ses trois bougies ! Temps magnifique en Armorique, pas le moment d'aller chez le dentiste pour se faire arracher quelques ratiches !

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  3. C’est dent ces réflexions, c’est dent texte. Un vaut mieux que dent tu l’aura !
    Dents sont la carmagnole , y a pas de dents chez nous y’en a à l’élysonne mais ce n’est pas pour nous ....chou!

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  4. pour notre part on en parle demain de cette histoire de dents. Salut à vous les caillasseux

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  5. Moi qui n'ai plus (depuis quelques lurettes pas belles) en guise de dents que quelques chicots et dents cassées, y manquait plus qu'çà : une panne de free sur mon secteur "département 44" selon l'opérateur (en fait la plate-forme régionale, imprécise). Cela a duré 30 Heures... : j'ai la connexion de puis peu !... alors que, paraît-il, il est toléré un max de 15 min d'interruption...
    Bon, je suppose que les hackers, pour bonnes ou mauvaises intentions, d'ailleurs, va savoir, ont des dents et du mordant, youppie !

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