jeudi 20 mars 2014

Si c'est aussi facile...

souffle

Si c'est aussi facile, comment se fait-il que l'on en ait rien su PLUS TÔT ?
PIM pose très justement la question dans son blog après lecture de mon dernier article sur la permaculture. Il ricoche ainsi ici et soudain je me demande si ce n'est pas cela la permaculture de la pensée positive interagir avec les autres pour fabriquer de l’énergie positive :
« L’abondance, vieux rêve humain, ne se mit-elle pas soudain à danser au sortir d'une pénurie organisée, telle que fut la seconde guerre, comme prenant au sérieux les promesses d’une société qui en aurait donc fini avec la rareté, et la malédiction du chagrin qui toujours l'accompagne, ... puisque les machines le permettaient enfin ?... Alléluia !... 
On sait ce qu’il advint du réveil, gueule de bois, la “crise” surgissant comme un chien féroce de nulle part. Ah si ! de quelque fond de puits de pétrole - toujours trouvé que ça sentait mauvais, ce truc … le camarade n’aura  pas couru assez vite ; le vieux monde l’a rattrapé, engloutissant ses rêves pour rétablir en ses “droits”, la “réalité”, la seule qui vaille d’être respectable, celle du mensonge, puisque ce qui importe, au final, est que soit maintenu l'esclavage, dépendance et soumission. 
Aussi, quand (re)surgit la vieille promesse, nous voici reniflant. » 
Passer de la culture dégénératrice à une culture régénératrice. Il s’agit de ne pas appliquer des techniques savantes qui violent.
 « La division entre dominants et dominés, et l’esclavage qu’elle suppose… un monde où continue de prévaloir la prédation, et la guerre qui va avec, et qui, désormais, vont s’organiser “rationnellement”, comme domination et viol de tout ce qui bouge, vit, respire, afin de le presser du peu qu’il peut se laisser traire…
 Pollution, dégradation, épuisement des ressources en sont l’unique perspective…. Une faillite, une aberration d’esprits névrosés, accrochés à l’idée de la richesse comme une chose qu’il faut posséder, la marque des esclaves d’époques de pénurie et de disette, de travail et de souffrance, dont ces dinosaures perpétuent la trace pestilentielle… l’esclavage de force quand bien même il n’a plus aucun sens. » 
La permaculture c’est se servir simplement d’une formule vivante déjà existante qui au lieu d’être consommatrice d’énergie et de détresse en pure perte,  redevient créatrice d’énergie pour l’épanouissement. Admettre que nous ne comprenons pas tout . Nous pouvons juste nous approcher de ce qui fonctionne. Quelques principes indispensable comme prendre en respect l’interaction de tous les participants végétal, animal et minéral dans la liberté des lois naturelles en leur laissant profiter dans le partage, le fruit de leur travail. La permaculture permet de multiplier les effets productifs sur un minimum de surface. Ce qui laisse de l’espace aux animaux et aux végétaux que nous condamnions comme nous-même à l’extinction. Nous pouvons appliquer ce mode de fonctionnement, cette liberté de vivre et de s’épanouir,  dans  d’autres systèmes de sociétés. L’économie puisque nous serions dans un principe de surabondance, où le surplus retournerait à la terre. La notion d’amasser n’aurait plus lieu d’être. La pauvreté, l’injustice, la discrimination avec son cortège de souffrances cesseraient simplement. Sur le plan social, le partage, l’échange de la diversité créerait le lien et de l’ouverture vers d’autres espaces et rêves créatifs. Sur le plan politique, gérer nos sociétés coulerait de source dans la joie et la bonne humeur. Sur le plan philosophique nous aurions tout notre temps à y réfléchir. Je vous convie  à lire encore un autre l’article de Pim ici qu’il fit à la suite de celui de Lediazec et de visionner cette petite vidéo qu’il y glissa, si festive et revigorante… « A présent, face à nous, la vie animale qui serait comme notre recours ultime à une représentation de la "Nature" telle que nous souhaiterions l'imaginer. Voilà la mesure, au moins de ce que, n'ayant eu de cesse de nous en séparer, de nous en éloigner à grandes enjambées de nos prothèses toutes plus sophistiquées les unes que les autres, il ne nous reste guère d'autre choix pour évoquer l'idée d'une vie libre, authentique. … la désinvolture que nous aimons retrouver chez ces animaux libres et qui est le fait de leur domestication, est bien plutôt l'image de notre propre domestication…. Que voulons-nous ? ce "bonheur insoutenable" de n'avoir plus rien à produire réellement de notre vie, et donc rien, non plus, à en contrôler »
Force est de constater que la permaculture permet la culture permanente sans effort ni travaux pénibles et nous donne le temps de vivre sans douleur. La permaculture dans la culture artistique me met en joie, je vous le conterai la prochaine fois.



Sous l'casque d'Erby



6 commentaires:

  1. Bonjour les caillasseux. C'est le printemps.
    Superbe papier magnifiquement illustré. La permaculture, oui, mais l'eau ferrugineuse aussi ! N'étant pas spécialiste de la question je ne me prononcerai que sur les bonnes intentions de ce texte mettant en relief des pratiques de culture pouvant nous aider à quitter le tout machine, le tout business, le tout destruction, pour placer l'homme, dans sa diversité, au centre d'une pratique qui le respecte. Évidemment, je l'imagine sans mal, une telle méthode n'aboutira que si la prise de conscience est accompagnée d'une poussée proportionnelle pour mettre hors d'état de nuire les bandits qui nous gouvernent. Je n'ai dès lors aucun mal à imaginer qu'il va y avoir du sang dans les sillons !...
    Je prends pour exemple ce qui se passe au Brésil où des villageois sont expropriés par des grosses multinationales avec le concours... de l'armée ! M'en vais cherché le lien pour vous le faire partager, je ne sais plus où j'ai lu ça. C'était hier.

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    1. "... "qu'un sang IMPUR abreuve nos sillons"... BEURK !!
      Même s'il ne s'agit que de celui des "brigands" qui ont pris le pouvoir (par nos votes!) cela me répugne, ne serait-ce que pour l'idée que je me fais de la permaculture, d'abreuver ainsi la terre nourricière. Vaudrait mieux les "condamner" à creuser des sillons!...

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  2. "Vaudrait mieux les "condamner" à creuser des sillons!"
    Mais pas des (micro) sillons ... ils seraient capables d'y prendre goût !

    Mais pourquoi pas seulement les priver de sel ?, de sorte à ce qu'ils n'aient plus les moyens de payer (avec le dos de la cuillère) ceux qu'ils condamnaient au tripalium ?

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  3. L’esprit de revenir au monde, la méthode peut-être, mais les buts affichés et réels ?...

    En allant sur l’article permaculture de Wikipédia on fait de bien surprenantes découvertes à son propos, à commencer par le fait que les recherches en ce sens datent de plus d’un siècle. Amusant d’ailleurs que cela corresponde à peu près au moment où l’industrie va afficher sans vergogne ses ravages.

    "Une des innovations de la conception en permaculture est d’apprécier l’efficacité et la productivité des écosystèmes naturels. (...)

    Pendant longtemps Bill Mollison a prétendu avoir les droits d’auteur du mot permaculture et ses livres affirmaient sur la page du copyright :“ Le contenu de ce livre et le mot Permaculture sont protégées par copyright”.
    Ces déclarations ont été acceptées au pied de la lettre au sein de la communauté permaculturelle. (...) Finalement Mollison a reconnu qu'il s'était trompé et qu'il n'existe pas de protection du droit d'auteur sur le mot permaculture" ... .tout en persévérant dans sa démarche !....
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Permaculture

    Voilà qui fait un peu tâche sur le tableau d’ensemble et incite à dire que toute technique n’est réellement révolutionnaire qu'autant qu'elle se supprime en tant que technique particulière en s’intégrant à une critique de la totalité de la domination. Ce fut, par exemple, le cas de la poésie, qui déclara "l'art est mort" et mit ses découvertes dans le sens de la critique sociale.

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  4. http://permaculture-sans-frontieres.org/permaculture-definie-par-les-plus-grands
    Il n’y a pas de technique , il y a des bases simples puisés dans les systèmes naturels. Ainsi chacun cultivera comme il l’entendra du moment qu’il respecte les animaux dans la terre sur la terre et dans les airs ainsi que les végétaux environnants. Puisque tous, comme nous même contribuons à entretenir cette permaculture . Il y a un gros boulot au départ,tout dépend de du terrain monticules, installations de bois pourri plein d’êtres vivants récupéré dans les bois. Aménager la terre. ,Faire du mulch avec les branches et feuilles et puis mettre la paille.Plus tard on plante les jeunes pousses que l’on a mis en semis en mélangeant toutes les plantes. Ensuite pendant quinze ans , on laisse pousser et on récolte. Tout le monde prospère pépère.....C’est l’interaction entre tous qui est important . En être conscient , l’accepter, contribue à l’abondance. La permaculture c’est abandonner la monoculture, les engrais, et autres conneries et surtout ne plus labourer. Laisser faire la nature qui est particulièrement plus intelligente que nous. Elle est riche et nous le montre bien.

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    1. "Laisser faire la nature qui est particulièrement plus intelligente que nous." écris-tu, avec raison. Et d'ailleurs nous sommes TRES loin d'en savoir l'immense diversité. Un exemple, tiré du récent film "il était une forêt" : un forêt gabonaise un arbre domine les autres, gigantesque. Les oiseaux, dans leurs fientes laissent des fientes tout en haut. Donc des graines. Les termites venues des racines ont migré jusque là pour y apporter milligramme par milligramme de la terre pour construire leurs termitières. Des graines germent, dont celles d'une liane surprenante. Au départ minuscule, elle descend tout l'arbre, s'y nourrit, devient gaine-arbre-nouveau qui tue l'ancien, épuisé, pompé. Puis le nouvel arbre s'épuise et s'écroule. Cela dure deux siècles ou six, je ne sais plus... puis ça recommence : l'arbre 1 et l'arbre 2 ont semé des graines, oiseaux et termites ont une descendance....... Et l'homme se croit "maître de la nature", ce ballot !!!!!!!!!!!!!!!!!

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