jeudi 20 février 2014

L'Ukraine entre marteau et enclume

Source image
Toujours la même histoire. C'est tous les jours de l'année que nous pouvons applaudir les médaillés d'or de la saloperie politique, bouche bée. Sport mondial aussi vrai que les biftons que le client allonge à la pute avant que l'éclaboussure ne la souille, pendant que le proxénète attend au pied de l'hôtel de passe pour ramasser le pactole. C'est la loi du milieu. C'est l'ordre. C'est la morale établie. C'est la philo à Sophie, telle qu'on la pratique depuis la très haute antiquité...
Au menu aujourd'hui, nous avons d'un côté la Russie, ex-empire soviétique éclaté en quête d'une nouvelle jeunesse, de l'autre, l'Europe, ce « Vieux Continent » colonial, vivant d'un commerce fait de reptation et de morsures mortelles, cherchant dans la chirurgie esthétique l'illusion d'un printemps qui n'effacera pas le sale hiver de sa culture et de son histoire. Entre les deux, l'Ukraine, accidenté du jour et de toujours, pays frontalier de plusieurs autres, historiquement emmerdé par des occupations continues, rarement indépendant, plié à la volonté de l'occupant, souvent révolté, toujours massacré... 
Pour des « bonnes » ou pour des « mauvaises » raisons, surtout de très mauvaises, l'ukrainien semble destiné à en prendre plein la gueule ! Pays manipulé par des puissances extérieures, comptant chacune sur le concours actif d'une cinquième colonne, usant de moyens infâmes pour créer le désordre, fomentant le complot, attisant haine et violence, au nom d'intérêts étrangers au peuple. Un pays saturé de sang et de larmes. A se demander si la mer Noire qui le borde n'est pas ce brassard qu'on noue autour des bras dans certaines cultures en signe de deuil...
De toujours, l'Ukraine a dû faire face à des « ennemis » réconciliés sur son dos. Hier comme aujourd'hui, elle est l'otage « d'intérêts supérieurs », qui, quel que soit le vainqueur, ne changera rien au statut d'esclave qui est le sien.
Hier comme aujourd'hui, jouant sur notre crédulité, des empires se disputent comme des chiens la carcasse des peuples.


Sous l'casque d'Erby

11 commentaires:

  1. Bonjour les caillasseux. Temps mortifères.

    RépondreSupprimer
  2. la 5ème colonne est dans les starting block en tout cas. Excellent Erby en prime !

    RépondreSupprimer
  3. Salut les têtes dures ! Salut matinaux à ceux qui babent chaque matin, avant le soleil. L'Erby ? Toujours excellent.

    Yo ho ho, and a bottle of rum !

    RépondreSupprimer
  4. Bah ! Allez mettez vous un peu à la place des plus riches et des dirigeants de cette planète...Quelles sont les véritables , dangers pour eux..., l’espèce humaine...Ils ont puisé absolument tout ce qu’il était possible de puiser...Tout vient à manquer, les ressources s’épuisent, l’argent ne suffit plus à la survit. Confort oblige il faut faire le ménage par le vide. Prendre bien conscience que la terre est un environnement fini. Beaucoup trop de population polluantes et de plus le trop est difficilement contrôlable ...Allez trois fois moins peut être quatre ou cinq fois moins, ne serait ce pas une belle idées?

    RépondreSupprimer
  5. Excellent résumé sarcastique du "comment marche le monde ?"... de pire en pire, m'amm Michu!...
    Plus concrètement, on peut rappeler la fertilité du sol ukrainien, terre à blé indispensable à l'empire Tsariste, puis soviétique, puis de l'actuel Poutine. Lequel fait transiter par là son gaz qui nous alimente... si on ne le fâche pas trop...
    Rappeler aussi que cette "terre à moujicks" ("têtes de turcs" léninistes du marteau contre la faucille) a aussi été une terre à expériences anarchistes vigoureuses, toujours précieuses bien que vaincues dans le sang...

    Ta comparaison, ici, du cinéma de Sotchi et du drame ukrainien (qui n'est pas du théâtre) me rappelle le coup de gueule de mon billet "lutte de blablas ou lutte de classes?": j'y dénonçais la méthode tordue de défendre Poutine sur Sotchi pour "glisser" (cf.Erby!) à le défendre sur le drame syrien...
    Reste ce drame syrien est d'une toute autre ampleur que celui d'Ukraine. Et que l'actualité va permettre aux chiens de garde, y compris poutiniens, de tranquillement continuer le massacre en Syrie pendant qu'on regarde en Ukraine... mal barrée aussi.
    Mais ce sont deux peuples intrépides. L'avenir leur est ouvert...
    Il serait plus que temps que le peuple de France, d'Espagne (etc.) se rappellent qu'ils furent intrépides, arrêtent de trouiller !

    RépondreSupprimer
  6. Bon article, de mon point de vue ... de loin.

    Contrairement à certains autres points de vue, il me semble que la Syrie et l'Ukraine relève de la même eau, avec les mêmes ingrédients, c'est-à-dire, comme le dit l'article, les mêmes coups fourrés et la même stratégie, celle de la déstabilisation et de l'encerclement.

    Une stratégie qui semble fonctionner dans le sens de ses buts programmés puisque a bien été atteint un point de non retour : il leur en a fallu du temps, mais ils y sont arrivés. Alors, rien de tel, bien sûr, pour relancer cette bonne vieille guerre froide qui aura si bien fonctionné en d'autres temps, pour sa parodie macabre. Ainsi qu'on a pu le constater dans les commentaires des "journalistes sportifs", Poutine est bien la cible à abattre ; les JO sont, selon leurs dires, une aire "préservée de toute politique" ; c'est pourquoi, sans doute, ils n'ont cessé, du moins au début, de se répandre sur Poutine, ce "dictateur". Aujourd'hui les morts en Ukraine vont resservir les plats et l'ignominie sera évidemment le cynisme européano-ricain dénonçant la "férocité de la répression". L'hôpital qui se fout de la charité, à considérer le traitement des émeutes de Tottenham en GB - une démocratie exemplaire -, on peut supposer le traitement qui serai réservé à des émeutiers anglais faisant le centième de ce qu'ont accompli les émeutiers ukrainiens occupant des bâtiments publics et cassant résolument des forces de sécurité.

    Il ne s'agit certainement pas de défendre la position russe, mais de considérer la curieuse détermination de ceux qui ont attaqué bille en tête sur la base du slogan bidon d'un prétendu pro-européanisme, et comme certains de bases arrières à considérer leur détermination.
    On pourra considérer, tout aussi bien, que l'Ukraine n'est pas le réel enjeu de certains émeutiers, mais que celui-ci est bien plutôt de déstabiliser une pièce maîtresse d'un adversaire ayant réussi à entraver - à retarder - une prédation en Syrie, et à le faire payer pour cet affront.
    Au-delà, évidemment, le jeu peut aussi aller bien plus loin et se révéler un Kosovo à plus large échelle. Combien certains auraient alors à se réjouir d'avoir enfin transformé l'Europe en un potentiel champ de mines, ainsi qu'il auront transformé la zone des puits, y établissant le chaos pour mieux se servir sans entrave ...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. D'où une réponse que j'ai déjà déposée ailleurs.....

      Aujourd'hui coup d'État tenté par Barack Obama, François Hollande et quelques autres sur la présidence ukrainienne.

      Dénonçons, dénonçons, dénonçons !

      Santiago, Pristina, Bagdad, Yamoussoukro, Tegucigalpa, Tripoli, j'en oublie certainement, çà suffit ! L'Afghanistan, ras le bol. L'attaque sur Damas, ras le bol. L'attaque sur Kiev, ras le bol. Les assassinats, ras le bol. Les fauves du Capital, à la niche !

      Supprimer
    2. Merci Pim pour ta petite visite ...

      Supprimer
    3. @babel - Je dénonce, je dénonce, je dénonce... Dénonçons le retour à la langue de bois de la confortable époque de la guerre froide. Qui consiste à dire que tout mouvement social important n'est que manœuvre du "méchant camp ennemi"... et qu'il faut demander la permission aux 2 grands pour se soulever : les peuples ne sont rien, les méga-pouvoirs sont tout !!!
      Je dénonce cette régression au cynisme, à la pseudo "stratégie des Blocs" !
      Je ré-affirme que tout pouvoir corrompt et que le pouvoir absolu corrompt absolument. C'est le cas du Big-business qui dirige et Washington et Moscou, et Damas et Riad, et Kiev et Berlin, et Londres et Tokio, et Pékin et ...Téhéran, Paris, Tel-Aviv, Le Caire, Caracas... :
      Je réaffirme le DROIT de se RÉVOLTER contre tout abus de pouvoir. La liberté pour la Justice Sociale, sans dictature fric!

      Supprimer