samedi 18 janvier 2014

Chaud devant !


Atteindre le sommet



Si le système de distribution de la nourriture s'arrête, quelles qu'en soient les causes, les banques qui implosent, les faillites, la pénurie de pétrole, les guerres, les catastrophes nucléaires ou naturelles... Sommes-nous vraiment préparés a nous retrouver sans pouvoir faire nos courses au rayon du bas ?… Comment allons-nous nous comporter ?... 
Nous sommes encore loin de cette situation catastrophique, du moins on le souhaite….
D'ores et déjà, la crise aidant, nous sommes près à accepter que les droits de l’homme et de la république soient bafoués. L’égalité, le droit de pensée, la liberté de vivre et de s’épanouir revient petit à petit à l’état d'embryon que nous avions quitté il y a seulement un souffle de vie.
Si fragiles et si vulnérables !… Ce n’est pas le cas pour nos dirigeant de banques ni pour les P.D.G. des multinationales, ni pour les membres des gouvernements, et autres privilégiés qui eux prospèrent... Comme des vases communicants, notre pauvreté les enrichit. Le libéralisme dit que pour prospérer il faut sacrifier... A peine sentent-ils la révolte monter... Ils n’ont pas vraiment à craindre pour leur sécurité : murs, gadgets de surveillances, armes en tout genre sont déjà en fonction dans les laboratoire à ciel ouvert... La plus performante est l’étude des comportements autodestructeurs et auto générés. C’est de la perma-culture de misère ! On façonne au début pour installer un bon terreau, on plante, et cela produit ensuite à vie !



Nous sommes des irrationnels, des passionnés sensibles, nous fonctionnons en miroir entre proches, nous avons un imaginaire débordant, nous sommes capables d’inventer des Dieux, de nous sacrifier pour eux, et puis, des diables, pour occulter nos responsabilités. Nous sommes des communautaristes en herbe, nous nous cloisonnons à vie et en corporation : métier, spécialité, philosophie, idée politique, couleur, origine, niveau social, religion, sexe, taille, poids, beauté, laideur, âge, look… Rien n’échappe à l'incessant cloisonnement... Nous tendons à un clonage généralisé pour faire face à nos angoisses vis-à-vis de nos différences. Au point de fantasmer, de diaboliser, de détruire ou de l’idolâtrer en mimant, pour obtenir un semblant d’appartenance à une communauté qui rassure nos angoisses de vivre d’aimer et d’être ensemble. Nous sommes prêt à mettre l’autre en esclavage pour titiller nos ego quant à l’appartenance a une communauté que l’on fantasme supérieure. Il suffit de nous convaincre d’appartenir à la communauté des esclaves des dirigeants et l’on s’y fait sans problème majeur, le tour est joué. 
La peur et les fantasmes chevillés au corps seront les  petits moteurs qui pourront  nous sauver pour courir et réfléchir  plus vite mais aussi pour nous mettre plus en danger encore car la peur engendre la peur de l’autre, c'est chimique. D’autant plus que cette chimie instinctive nous renvoie à notre image animale, pas très futé et prédatrice pour sauver notre peau. Cela risque de devenir rapidement intenable. Des études ont été faites sur le sujet … Il suffit de voir ce qui se passe en Afrique ou l’on crève la dalle depuis très longtemps, quand un pouvoir tombe… C'est une question de survie pour l’être humain et son groupe. Les bien pensants, ventres repus, déplorent ces comportements de sauvages. Ils ont tort de croire qu’ils sont à l’abri de ce genre de réactions naturelles. Ce sont des réactions humaines qui ont toujours existé la peur de l’autre




On ne connaît pas l'autre. On ne peut  pas se reconnaître en lui. Il a des manières d'exister étrangères aux automatismes qui rassurent. Nous le jugerons par rapport a nos propres comportements, nous ne tiendrons pas compte de ses différences, nous les occulterons, même si nous en avons connaissance. Pour survivre il devra se comporter comme nous. Or il est comme nous, avec sa différence. Si un jour le système s’enraye ce sera un massacre pendant trois mois… Avant que l’on redevienne sages, des partageurs, ouvert à la différence...Quand on se rendra compte que pour survivre après tant de massacres nous aurons besoin de tout le monde avec toutes nos différences pour retourner à la paix en inventant d’autres imaginaires démocratiques. Pour le moment, nous sommes racistes envers tout ce qui n’appartient pas à notre image. Nos peurs sont la cause de notre destruction.
Ne parlons pas des animaux, des plantes, de notre environnement...




Sous l'casque d'Erby



10 commentaires:

  1. Bonjour les caillasseux. Temps de canards à trois pattes.
    Promis-juré, les États-Unis ont promis la fin des écoutes "des pays alliés". Reste maintenant à savoir quels sont les pays alliés des Etats-Unis...
    Toujours aux États-Unis, parangon d'humanisme, dans l'Etat de l'Ohio, un gus a été exécuté par injection létale avec un cocktail médicamenteux nouveau, because le refus des fabricants européens de "fournir, pour le châtiment suprême, l'anesthésiant employé jusqu'ici". Résultat, le bonhomme a agonisé pendant près d'une demi-heure avant de tirer sa révérence de cette vallée de larmes exécuté avec un nouveau cocktail, un condamné agonise une demi-heure
    Comme l'écrit Martine dans sa remarquable bafouille du jour : "La peur et les fantasmes chevillés au corps seront les petits moteurs qui pourront nous sauver pour courir et réfléchir plus vite mais aussi pour nous mettre plus en danger encore, car la peur engendre la peur de l’autre, c'est chimique. D’autant plus que cette chimie instinctive nous renvoie à notre image animale..."
    Bon week-end à tous.

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  2. Il y a beaucoup de choses, de faits, très justes et très bien dits, Martine, dans ton billet. Pourtant je ne suis pas du tout convaincu par un pessimisme qui semble dominer ta pensée...
    Par exemple l'Afrique : Pouvait-on prévoir que du pire - ces nombreux siècles d'esclavage des noirs - sortirait en 150 ans le meilleur et surtout l'imprévu, cette force libératrice, mondiale, du Jazz - auquel je consacrais mon billet, hier ?

    Tu écris en fin de billet : "Si un jour le système s’enraye ce sera un massacre pendant trois mois… Avant que l’on redevienne sages, des partageurs, ouvert à la différence..." Bon, il y a bien cette note d'espoir ("redevenir sage"), plus ou moins isolée dans ton exposé de faits implacables, amers. Et, surtout, cet espoir me semble hasardeux. Qui peut prédire que ce massacre durerait 3 mois, 3 ans, 3 siècles ???
    Qui peut prédire qu'il y aurait "retour à la sagesse" d'antan de l'homme, plutôt qu'à des organisations sociales INEDITES, reposant sur des sensibilités humaines INEDITES, à grand'peine imaginables aujourd'hui ???
    Je crois comme toi (etc.) que les hommes ont chacun une "étincelle" du meilleur (inventivité, espoir, entraide, etc.) et une "étincelle" du pire (domination égoïste, fascination du pouvoir, etc.) et que tout cela se mélange dans "le bruit et la fureur" de l'Histoire, sombre et belle !!
    Mais nous constatons tous ceci : Il y a actuellement une dictature mondiale inédite, plus cruelle que jamais, du DIEU-FRIC ("TINA"...). Et mille façons en cours de créations et d'expérimentations d'inventer bien des Alternatives, germes d'avenir...

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  3. Quand je dis trois mois , je me base sur des études de terrain de spécialistes,que l’on peut discuter bien entendu....Ce qui me fait peur Rémi c’est cette montée de fascisme avec l’aide de jugements hatifs et fermés de l’ordre du "racisme pure" non pas contre la couleur du bonhomme , bien qu’il faille peut être aussi se poser la question , mais contre l’homme à abattre qui a été mis sur la sélecte par des scélérats manipulateurs. Bien plus dangereux que nos précédents dictateurs car leurs jeux c’est approfondit par l’étude de nos comportements et de nos cerveaux . Je pense que même Valls en est victime...C’est dire.
    Toi qui t’occupes de politique et d’histoire depuis plus longtemps que moi . Je me pose la question est ce que les tactiques de nov’langues, de manipulations d’aujourd’hui sont d’après toi les mêmes qu’hier?
    Ce que j’ai écris m’est venu comme une évidence après mures réflexions de plusieurs années avec mon vécu d’étrangère qui compte pour beaucoup. Je me demande si nous ne sommes pas entrain de tomber dans une dépression collective et que celle ci soit orchestré. Bien sûr que cela ne m’empêche pas de croire aux merveilleuses capacités de l’humain , mises en veilleuse pour le moment.

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    1. Tu as tout à fait raison à propos de nov'langue : c'est de pire et pire...
      C'est une question essentielle et assez difficile. J'essaie d'y réfléchir dans mon chantier (hasardé par notes...) de projet d'écrire un essai : "les œuvriers" ...

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    2. à 19h toujours aussi peu de commentaires ? : "C'est vraiment trop zinzuste" dixit Erby !

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    3. En mai 68 on a arrêté la révolution pour cause de vacances... L'Ardèche, les alpages, la deudeuche, le Gers, le Gard, la Garonne... Les Pyrénées, le tibia et le péroné...
      Alors, un samed du mois de janvier...

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  4. Bonjour et bonne année aux "caillouteux" ! Les interrogations de Mart'IN sont pertinentes, elles sont de celles que nous sommes nombreux à nous poser. J'ai eu connaissance, récemment, des conclusions d'une préhistorienne, Marylène Patou-Mathis, dans son livre « Préhistoire de la violence et de la guerre » (Odile Jacob, 2013) , d'où il ressort que les traces de violences entre hommes sont trés rares avant les transformations majeures de l'ére néolithique .Donc, avant l'apparition de la notion de proprieté, entraînée par la sédentarisation , les premiers élevages, les premières cultures et donc, les premiers esclaves, pour cultiver davantage, avoir de plus grands troupeaux, posséder davantage...et avoir ainsi du pouvoir sur les autres . C'est assez réjouissant, cela signifie que ceux qui deviendraient plus tard les humains n' avaient pas en eux , au départ, ce besoin de posséder toujours plus, d'asservir et de détruire.

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    1. Bonsoir ma Fifi
      sympa de passer nous voir ! Bonne année à toi aussi. Je crois que l’esprit de propriété est bien ancré dans nos habitudes en effet...

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  5. Ce que je veux dire, Mart'IN, c'est que cette nécessité de prendre soin les uns des autres, chez nos ancêtres chasseurs-cueilleurs, et cette nécessité de prendre soin de leur nature, de leur environnement, parce qu'ils savaient bien, eux, qu'ils en dépendaient, que leur survie en dépendait, c'est resté profondément ancré en eux...et chez leurs descendants! Ainsi, je pense que les peuples humains ne se laisseront pas entraîner à mettre leur avenir en péril . :)

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