lundi 25 novembre 2013

L'Interprète, de Sidney Pollack

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Tout comme Erby, dimanche soir, je n'ai pas eu envie de me pencher sur le clavier pour reprendre le fil d'une actualité franchement pas folichonne. Georges Lautner venant de passer l'arme à gauche, la téloche diffusait pour la énième fois, toutes chaînes confondues, « Les Tontons flingueurs ». Du cinoche, du vrai, du qui ne se prend pas au sérieux mais qui a de la macération pelliculaire à clouer le bec à plus d'un prétentiard méprisant...
Pourtant, ce n'est pas cela que j'ai maté à la téloche, tant je connais la bobine par cœur. Je me suis attardé sur l'Interprète de Sidney Pollack avec Nicole Kidman et Sean Pean, film diffusé sur Arte à la même heure. L'action de ce thriller de 2005 se déroule à l'ONU sur fond de complot et d'assassinat d'un dictateur africain devant rendre compte devant l'illustre assemblée sur les crimes perpétrés par son régime, totalitaire, cela va de soi. Alors que la très gentille interprète vient récupérer ses affaires dans les bureaux désertés et que les micros sont restés ouverts dans la cabine des interprètes, elle surprend une conversation qu'elle n'aurait jamais dû entendre. Surprise, elle sent que ça va chauffer pour ses petites fesses qu'elle n'a pas très dodues. Ni une ni deux, elle avertit la poulaille amerloque, qui à l'instar de l'alcool dégusté par les Tontons flingueurs dans la désormais scène culte de la cuisine, c'est du brutal. Une sorte de cocker mal léché et souffreteux est diligenté à ses côtés pour s'en enquérir et plus si affinité, mais se montre sceptique devant les assertions de la dame. D'où petit conflit entre le gentil et souffreteux poulardin et la gracile antilope, en tout bien tout honneur, Sidney Pollack, en vieux briscard, ayant su éviter le poncif. La dame, bien que visage pâle, née au pays du dictateur qu'on veut soumettre à la question pour « crimes contre l'humanité », n'en n'est pas moins, au moins aussi noire que ses frères qu'on massacre à prix discount, parlant la langue comme une vraie bamboula, connaissant la culture du pays aussi bien que le plus vieux des sages africains, traînant les fantômes d'une famille anéantie, s'acquitte de la mission avec quelques larmes bien senties, montrant à la caméra, chaque fois que celle-ci l'invite, les affres de la détresse et d'un cœur brisé par la double culture. 
A la fin, happy-end oblige, puisque le mal doit être banni de nos vies, le dictateur est épinglé et Nicole Kidman, qui entre temps a cherché à l'occire, mais n'a pas pu, est blanchie et retourne au pays natal, laissant son flic transi le cul vissé à sa balustrade avec un fond musical très approprié.
Allô, le Congo ? Ici l'ONU !...

Lien sur le sujet :
Marché du cobalt

Sous l'casque d'Eby

L'Iran nuquent les hères !...

 Non non ! Le scan n’est pas en panne, mais je n’ai pas envie de reprendre ce brouillon fait sur le sous mains... Pas le temps !!!!!!!!!!!!!!!! Il y a “Les Tontons flingueurs” ce soir à la TV et je ne voudrais pas les rater !

12 commentaires:

  1. Gaaaaaa ! C'était sûrement un bon film, bien que je n'aime pas Kidman.

    Mine de rien, pendant- ce temps-là une nouvelle semaine commence, et à cette heure ci dans un mois le pérnouél (-nan, par le Pernod !) aura déjà rangé ses gaules pour un an.

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    1. C’est plutôt un bon film, malgré les défauts signalés par MartIN plus bas. Le script est intelligent, mais pas très réaliste, les acteurs sont bons, mais les personnages auraient dû être mieux caractérisés, il sait ménager le suspense, et n’abuse pas de la violence.

      Anecdotiquement, c’est le premier film qui ait été tourné dans les locaux de l’ONU, ce qui a pas mal compliqué les choses : tournage uniquement le week-end, autorisations spéciales, interdiction à lever pour les outils des techniciens (pas de couteaux), défense d’utiliser des vraies balles à blanc dans l’enceinte de l’ONU (car on y travaille aussi le week-end). Mais, d’un autre côté, ce sont de vrais employés de l’ONU qui font les figurants.

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    2. Oui ZapPow en dehors de toute une réalité difficile à croire , c’est un excellent film et très bien joué.

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  2. Bonjour les caillounautes. Temps aux petits oignons.
    Eh oui, Jean-Claude, du bon cinoche à l'américaine. Cela se laisse regarder, mais sans plus. In fine, l'Oncle Sam est ce grand protecteur grâce à qui... Tout finit par s'arranger à la sauce Mac Do. Dans la veine des "Trois jours du Condor" en moins bien.

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  3. Histoire tout à fait improbable. d’abord par ce que les dictateurs africains sont installé par les grandes puissances occidentales afin de pouvoir exploiter les sous sols tranquillement . Hors dans le film le chef d’état aurait été élu pour ses idées politiques merveilleuses. Si tel était le cas comme Sankara par exemple , il ne serait pas devenu un dictateur sanguinaire par ce qu’il n’en aurait pas eu le temps.

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    1. A pis j’oubliais une activiste blanche et blonde doit avoir beaucoup de mal à passer inaperçu dans une foule

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    2. Très justes remarques, M art IN... Je reviens sur "l'activiste blonde qui ne passe pas inaperçue". Dans son grand livre-enquête "Congo, une Histoire", le hollandais David Van Reybrouck (Actes Sud,2012) raconte ses difficultés liées à sa couleur de peau, même si, à force de ténacité et d'amitiés, il a pu à peu près les contourner.
      Mais là, c'est pas du cinéma : c'est un énorme boulot de dévoilement d'une réalité sordide (cf. le lien sur "Congo" dans la fin du billet de lediazec).

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  4. Comme c’est difficile toutes ces fausses images que l’on nous renvoie de l’Afrique. C’est ce qui me met la boule dans le ventre aujourd’hui. Le sujet est vaste et déchirant à la fois...J’ai l’impression de ne pas avoir assez d’une vie pour dénoncer les leurres dont est victime un bon tiers de l’humanité.

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  5. Bah, c'était gentillet ... j'aime bien les films gentillets (à petite dose cependant) et puis la photographie était grandiose, bon et puis on savait qu'on allait voir un film américain, non ? si plein de bons sentiments...

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    1. Merci Marie d'avoir commenté. Je ne conteste pas les qualités intrinsèques du film (photographie, jeu d'acteurs, mise en scène, décors et intrigue) mais l'enveloppe me semble un peu sur-réelle et pour ainsi dire d'une naïveté politique frisant parfois le ridicule... Comme vous dites, "film américain".

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  6. moi j’adore L’interprète sur Arte mai c'est nul quil passe pas souvent car l'intérpréte il et trop mignon

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  7. hello my name is alexandra PULICANI I live in France ceyreste I really love your movie Interpreter I love you deep in my heart in the movie I'm in love with you I'm turing to give you my life and my heart



    ps: I love you

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